III.1.4.2 Réduction de l'habitat
Les témoignages recueillis admettent qu'avant la
clôture cet espace était «déboisé» en
conséquence les animaux étaient souvent aperçus depuis les
locaux de la station. Mais aujourd'hui tel n'est plus le cas. Il y a eu une
régénération de la végétation avec la
prolifération de certaines espèces (Prosopis juliflora,
Euphorbia balsemifera, Acacia sp et surtout du cactus Opuntia
tuna) (planche 6), au détriment de celles habituellement
rencontrées dans cet espace (Tamarinus indica, Salvadora sp.
etc.). Le cactus a été introduit dans la réserve pour
servir de clôture des enclos sans connaissance préalable de la
biologie et de l'écologie de cette espèce.
Planche 6 : Espèces végétales
envahissantes : cactus Opuntia tuna (A) et
Euphorbia balsemiphera (B) (Mbouyou B.,
2011).
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III.1.4.3 Consanguinité
La consanguinité, (ou endogamie) se
réfère à des phénomènes variés bien
que décrivant tous des situations dans lesquelles l'accouplement se fait
entre individus apparentés (i.e. individus possédant au moins un
ancêtre en commun). Plus fréquente dans des populations de faibles
effectifs.
III.1.4.4 Compétition
La compétition interspécifique est non
négligeable. Car en effet en plus de celle qui pourrait s'exercer avec
le troupeau d'oryx dont l'effectif est croissant, la présence du
bétail domestique dans les mêmes pâturages accroit cette
pression. Le bétail qui profite de la vétusté du grillage
qui facilite également l'entrée des personnes pour la coupe du
bois, pression supplémentaire comme le montre les photos suivantes
(planche 7).
Planche 7 : Divagation du bétail
(C), intrusion humaine(D) et
Oryx dammah (E) dans la RSFG (Mbouyou B.,
2011)
III.1.4.5 Régulation
Certaines populations restent très stables dans le
temps : mécanismes régulateurs forts, qui maintiennent le niveau
de population, quelques soient les variations externes, une situation qui
pourrait être celle de cette population. D'autres connaissent des phases
de croissance. Cette hypothèse ne semble pas prévaloir puisque
depuis 2003, année de lâchage aucune augmentation de l'effectif
n'a été observée mais plutôt un déclin. Un
effectif correspond à une extension de la surface qu'occupe une
population, celle-ci n'est pas illimitée comme le montre la courbe de
croissance d'une population (annexe 5). La limite s'impose
donc à la population. Car en effet, elle ne sortirait pas de l'aire
de distribution (territoire d'équilibre entre les contraintes du
milieu et l'optimum écologique de l'espèce). Dans les deux cas,
les
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effets de ces mécanismes finissent par stabiliser les
populations autour de la capacité limite du milieu :
densité-dépendance.
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