L'école et la violence. Analyse sémio- pragmatique de l'ONG IDI (Initiatives pour le Développement Intégral )en RDC( Télécharger le fichier original )par jean- Claude MUHINDO MATABARO Université catholique du Congo - 2012 |
2.2.1.1. Complexe scolaire MatataLe scénario se passe au complexe scolaire Matata. Le scénario est composé de 4 planches et 27 strips. L'enseignant qui est professeur d'histoire porte le nom de Fimbo et son prénom est punition. Par 4 fois, le carton rouge lui est présenté par la main d'une personne invisible (c'est ici que D. Peraya parle de la personne transcendantale). 2.2.1.2. Complexe scolaire MapendoLe scénario se passe au complexe scolaire Mapendo. Comme le précédent, il est aussi composé de 4 planches et de 27 strips. L'enseignante ici est une femme qui curieusement n'est pas nommée, comme son collègue, elle est aussi professeur d'histoire. Contrairement au scénario précédent, en aucun endroit le carton rouge lui est montré. 2.2.1.3. QuestionnaireCe questionnaire comprend sept questions sont posées. Ces questions sont adressées à l'élève du primaire ou du secondaire qui aurait lu et parcouru la bande dessinée. 2.2.1.4. Glossaire violence et discipline positiveCe glossaire est une sorte de lexique, il est composé de 17 mots qui ont un lien avec les violences et la discipline positive.
2.2.1.5. Loi portant sur la protection de l'enfant en RDCIl s'agit d'un extrait de quelques articles de la loi n° 09/001 de janvier 2009 portant sur la protection de l'enfant en RDC. Cet extrait est focalisé sur les droits de l'enfant, les acteurs qui doivent assurer la protection de l'enfant, la particularité de la loi et quelques violations réprimées par la loi portant sur la protection de l'enfant. 2.2.2. InterprétationLa BD dont il est question est un récit. Le récit se caractérise selon E. Benveniste d'abord «... par l'absence du narrateur et puis, par l'utilisation du passé simple. Pour qu'il y ait récit, il faut et il suffit que l'auteur reste fidèle à son propos d'historien et qu'il proscrive tout ce qui est étranger au récit des événements(discours, réflexions, comparaisons). A vrai dire, il n'y a même plus de narrateur... personne ne parle ici ; les événements semblent se raconter eux-mêmes »232(*) La BD d'IDI répond aux caractéristiques du discours narratif. C'est donc un récit. Comme le souligne H. Mbiye : « la force du récit c'est de faire vivre des personnages, de décrire des situations, de faire partager des émotions ; c'est montrer plutôt que démontrer »233(*).
Toute fois, le récit peut employer un « je » qui n'est pas sa marque naturelle. Cette marque d'adresse est parfois utilisée dans les « mémoires » lorsque le discours, qui en est la forme d'énonciation générale, cède la parole au récit dans lequel l'auteur n'a, évidemment, aucune raison de parler de lui à la troisième personne234(*). En effet, les éléments constitutifs de discours narratif se trouvent dans la bande dessinée d'IDI. Nous trouvons les personnages, les décors, les situations, les faits et les événements. Art de tuilage et de la reprise, la BD semble capable de placer son lecteur dans une sorte de conditionnement narratif. Si l'on se base sur la succession et la transformation, deux traits importants de la définition du récit, il n'y aurait guère de séquences d'images qui ne créeraient, par leurs vertus de l'enchainement syntagmatique et les métamorphoses du représenté en effet narratif235(*) Le récit dont il est question est ici constitué de deux scénarios qui sont joués dans les deux établissements : complexe scolaire Matata et complexe scolaire Mapendo. * 232 E. BENVENISTE, cité par G. TSHILOMBO, op.cit., p.70. * 233 H. MBIYE, Narratologie, cours dispensé aux étudiants de G3 en CS, année académique 2010-2011, Kinshasa, UCC, p.10. * 234 Ibid., p.72. * 235 Cf. P. MARION, op.cit., p.146. |
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