L'école et la violence. Analyse sémio- pragmatique de l'ONG IDI (Initiatives pour le Développement Intégral )en RDC( Télécharger le fichier original )par jean- Claude MUHINDO MATABARO Université catholique du Congo - 2012 |
2.2. La spécificité de la communication interneOn le sait, la communication interne s'effectue davantage sur un mode relationnel que sur un mode procédural, utilitaire167(*). C'est la raison pour laquelle on peut assurer que le capital des associations, c'est son facteur humain. Etant dès lors fondamentale dans la vocation de l'activité associative, cette communication a pour objectif de créer et d'entretenir le lien social pour l'avancement et le progrès de l'association. Son rôle est de rassembler et d'unifier toutes les personnes qui participent activement à la vie de l'association autour de son projet et de ses valeurs, avec le souci de valoriser en particulier le lien social que permet l'association. Il nous semble que les rencontres entre membres, l'accueil des nouveaux membres, mettent à jour les capacités des uns et des autres et donnent de nouvelles idées d'actions car les projets élaborés et conduits ensemble créent des occasions d'échanges d'expériences, de formations réciproques168(*). L'ONG IDI communique et informe ses membres et son personnel impliqués concrètement dans la vie de l'association par l'intermédiaire de divers moyens. Nous retenons deux outils principaux : les outils oraux et les outils écrits. 2.2.1. Outils orauxCes outils sont généralement constitués des moments d'échanges qu'ils soient formels ou informels par le biais de réunions d'équipe, d'assemblées, de fêtes, voire de rites etc. de telle façon où l'on crée des espaces où la parole peut circuler169(*). L'on retient pour le compte d'IDI : l'Assemblée générale ; les réunions hebdomadaires ; les fêtes ; les entretiens ; l'évaluation des activités ; etc. ces moments d'échanges solidifient l'association et créent le lien entre les membres. 2.2.2. Outils écrits
Au niveau provincial, le Coordonnateur envoie les rapports hebdomadaire et mensuel à la coordination nationale. Au niveau national, il y a compilation de ces rapports de provinces ce qui facilite l'élaboration de rapports trimestriel et annuel. Toutefois, grâce à l'informatique de réseau, les membres se communiquent par le biais de : la messagerie électronique, du skype ; du Messenger , de newsletters , du facebook ; des e-mails, etc. Ces médias sociaux , fruits des technologies de l'information et de la communication (NTIC), sont des atouts qui mettent tant les membres de l'intérieur que l'extérieur de l'association en relation. Et cela parce que IDI est un réseau Internet de haut débit et tous les membres ont accès facile sur le Net. 2.2.3. Le fonctionnement de la communication à l'externeUne association, à moins d'être une secte, ne vit pas en circuit fermé. Toutes les associations aspirent à être connues, au minimum par les personnes qui éprouvent des affinités avec elles. Car, s'associer c'est créer des liens. Ainsi, IDI assure sa pérennité en envisageant une stratégie de communication laquelle renforce sa notoriété. Les relations d'IDI avec ses partenaires techniques et financiers ( USAID, FHI 360,UNICEF,PAM,PNUD, PNMLS, OXFAM, C-CHANGE, etc.), des services publics de l'Etat (Ministères de l'EPSP, Ministère du Plan, ministère du genre, famille et enfant, Ministère de la justice et de Droits Humains) et les autres structures associatives locales restent en grande partie assurée par le Coordonnateur National et le Directeur des programmes. Le contact direct est privilégié et les moyens utilisés sont : les relations publiques ; les relations avec la presse ; le lobbying ; le plaidoyer ; le téléphone ; les courriers ; les courriels ; le dépliant ; les différents rapports ; etc. * 167 T. LIBAERT, J.-M. PIERLOT, Communication des associations, Paris, Dunod, 2009, p.64. * 168 T. YAHIA-CHERIF, « Stratégie de communication à l'usage des associations d'environnement », http://www.enfancenature.area-ed.org/ressources/communication/... (consulté le 20 février 2013) * 169 T. LIBAERT, J.-M. PIERLOT, op.cit., p.68. |
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