Comparaison des populations de poissons amont/ aval du barrage anti- sel de Maka sur la Casamance au Sénégal( Télécharger le fichier original )par Ismaà¯la NDOUR Université Cheikh Anta Diop de Dakar - Diplôme d'études approfondies 2007 |
II. Matériels et MéthodesII.1- Présentation du site d'étudeII.1.1- La CasamanceII.1.1.1- Situation géographiqueSituée au sud du Sénégal, la région de la Casamance est limitée à l'ouest par l'océan atlantique, à l'est par le fleuve Gambie, au sud par les frontières de Guinée-Bissau et de Guinée Conakry et au Nord par la Gambie (figure 1). Le bassin versant du fleuve Casamance couvre 14 000 km2 (Cormier-Salem, 1989). La Casamance est un petit fleuve cotier caractérisé par une vaste zone estuarienne de plus de 200 km de long (ria ennoyée par la transgression flandrienne (in Albaret, 1987)). Cet estuaire s'étend comme un long couloir de près de 350 km kilomètres d'ouest en est et de 100 kilomètres du nord au sud. Il prend sa source aux environs de Fafakourou, à l'est de Kolda. En saison sèche, il se réduit en quelques mares (Cormier-Salem, 1989). La pente moyenne (0,07%) est très faible (Bassel, 1993). Les apports en eaux douces sont limités (Albaret, 1984). Les influences marines se font sentir très loin à l'intérieur des terres (Cormier-Salem, 1989). II.1.1.2- Climat et végétationLe climat est de type soudano-guinéen, caractérisé par une période humide (saison des pluies) s'étendant de juin à octobre (été). La pluviométrie varie de 800 à 2000 mm d'ouest en est. La végétation est tropicale vers l'ouest. Des forêts parcourues par des cours d'eau «bolongs » couvrent 62% de la superficie. Tout au long des «bolongs » se crée une végétation de mangrove, palmiers et rizières. A l'est c'est une savane forestière qui domine ( http://members.tripod.com/casamance/geocasa.htm). II.1.1.3- TopographieLa géomorphologie de la Casamance est dominée par de vastes plateaux de grés du Continental Terminal comme sur l'ensemble du territoire sénégalais. De place en place, des cuirasses ferrugineuses affleurent en surface. Le relief est généralement plat avec de basses Précipitation s (mm) Années Figure 2 : Pluie annuelle et pluie moyenne de 1918 à 1970, entre 1970 et 1993 et de 1994 à 2005 à Ziguinchor (in IDEEC, 2007). Salinité Mois 120 100 80 60 40 20 0 1969 1978 1984 2005 9 Figure 3 : Evolution mensuelle et interannuelle de la salinité de l'estuaire de la Casamance. 10 altitudes (inférieurs à 40 m) qui diminuent progressivement du sud-est, depuis les contreforts du Fouta Djalon pour atteindre enfin à l'ouest le niveau de la mer (Cormier-Salem, 1989). II.1.1.4- PluviométrieLa pluviométrie de Ziguinchor qui reflète globalement celle de la Casamance a suivi un régime normal jusqu'avant 1970 avec des précipitations dépassant parfois même 2000 mm. Au début des années soixante-dix, la pluviométrie annuelle a diminué d'une façon importante. Durant la période 1970-1995, la pluviométrie annuelle était plus basse que la pluviométrie moyenne de l'époque 1918-1969. A partir de 1996 une hausse de 22,16% avec une moyenne de 1387,4 mm a été notée. Parallèlement, la fréquence des années avec moins de 1000 mm de pluie avait augmentée (IDEEC, 2007), figure 2. La réduction des apports d'eaux douces suite à la baisse de la pluviométrie a provoqué une augmentation de la salinité dans l'estuaire de la Casamance. La salinité y est régie par les apports d'eau de mer, par l'évaporation mais surtout par la pluviométrie locale (Albaret, 1987). |
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