III-Suggestions et Perspectives
« La pratique agricole n'est pas naturellement
néfaste. Cela dit, elle à besoin d'un garde fou qui sont entre
autres : la loi, les mesures d'accompagnement et des campagnes de
sensibilisations. » Selon le Directeur Général de L'ONADER
(Office NAtional de DEvéloppement Rural) suite à un
entretiens.
Il semblerait, par rapport à la pratique agricole
exercé à Gamba, que personne ne surveille les hectares de
forêts abattues par les agriculteurs. C'est pourquoi de nombreux scieurs
se plaignent d'être taxer pour abattre quelques dizaines d'arbres alors
que plusieurs hectares de forêts sont abattue et brûler sans contre
partie. De plus, les droits d'usage coutumier exigent la pratique de
l'agriculture de subsistance. Or plus de 50% des agriculteurs recensé au
niveau des Plaines Vera cultive pour le commerce. D'où la
nécessité de déclassement d'une zone du Domaine de faune
et Chasse de Setté-Cama afin de la constituer en terroir agricole pour
les habitants de Gamba. Si nous considérons l'estimation faite à
partir du calcul de la superficie moyenne, nous proposons donc comme
suggestions au comité local de ré-zonage :
? La sédentarisation de l'agriculture par la pratique
de l'agriculture intégrée et l'utilisation des engrais organique.
Au nombre des engrais organiques, il existe un très efficace et qui
d'ailleurs est fabriqué par les agriculteurs eux mêmes. Il s'agit
du biochar. Le mot Biochar signifie charbon de bois. Le Biochar est
destiné à restaurer ou améliorer les sols: il est alors
intégré, sous forme de poudre ou de petits fragments, dans des
sols de pépinière, de forêt, agricoles, de jardin ou
horticoles (pots de fleur), dans le but d'améliorer les
propriétés pédologiques (physiques, chimiques,
biologiques) du substrat.
? L'établissement d'un protocole d'entente avec les
agriculteurs pour les amener respecter les règles de conduites
vis-à-vis de la forêt. Ce protocole d'entente inclura la
délimitation des territoires agricoles autorisés en d'autres
termes la délimitation du terroir agricole ;
? L'établissement d'une superficie maximal par
agriculteur. Cette superficie pourrait être déterminée en
fonction de la superficie annuelle moyenne par agriculteurs déjà
calculé. Pourquoi imposer une superficie maximale par agriculteur ?
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Contribution au rézonage du Complexe d'Aires
Protégées de Gamba : Etude sur l'agriculture dans le
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Vera)
Le constat fait sur le terrain est que bon nombres de champs
ont été abandonnée avec beaucoup de cultures matures non
récoltés car la plantation était trop grande pour
être entretenu et être récolté. Ainsi, dans le souci
de limiter la perte de la forêt, l'effort humain et la discussion des
terres, ce seuil de superficie à ne pas enfreindre par agriculteur
pourrait bien être nécessaire ;
? Développement d'un partenariat autorités-
agriculteurs- scieurs. Afin qu'une fois la zone sollicitée pour planter
identifiée, un travail d'inventaire des essences est
réalisé suivit des activités de sciage pour éviter
que du bois pouvant servir à la fabrication des meubles ne finissent
inutilement en cendre ;
? Pour prévenir les CHE, il serait judicieux de mener
des études minutieuses sur le trajet migratoire des
éléphants à travers le repérage des indicateurs
propres à la présence d'éléphants,
c'est-à-dire les crottes et les empreintes. Car, si nous avions des
informations globales sur les migrations des éléphants dans le
DFCSC, on pourrait prévenir les populations sur leurs mouvements ;
? Par rapport aux difficultés rencontrées par les
agriculteurs, nous suggérons :
- Amélioration dans l'encadrement et l'organisation des
associations agricoles existante à travers le renforcement de leur
capacité et le suivi de l'application de la loi relative à
l'établissement et la conservation des associations;
- Meilleure gestion des conflits entre agriculteurs,
administrations forestières, ONG environnementales et recherche
scientifique par la prévention des CHE.
- Maximisation de la production agricole, facilitation de
l'écoulement et amélioration des systèmes de conservation
des denrées agricoles a travers l'ouverture des voies de communications
de Gamba vers d'autres localités et la mise en place des systèmes
d'entreposage et de conservation ;
- Diversification des débouchés pour
l'écoulement du sur plus par la transformation agroindustrielle des
certains produits agricoles.
Dans le cadre de la transformation des produits agricoles locaux,
nous proposons comme produits pilotes : le manioc, banane Plantin et le taro
(Mecaco).
La transformation agro-industrielle de ces produits agricoles les
rendra plus attractifs
1) Banane Plantin : transformation aloco (banane
mûre pré frite et surgelée)
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2) Taro : transformation malanga chips (taro pré frit et
surgelé)
3) Manioc : transformation bâton de manioc, farine de
manioc.
4) Traitement des déchets et des résidus :
transformation en provende (alimentation pour bétail).
Cependant, si nous considérons l'estimation faite
à partir du calcul du TCAM, nous suggérons que tout le domaine de
chasse de Sette Cama soit déclassé à condition que les
parties de l'aire protégée bordant les Parcs Nationaux de Loango
et Moukalaba Doudou soient conservées classées pour limiter au
maximal les incursions des populations dans les Parcs.
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