2.2.3. L'élevage et la pêche
Le secteur de l'élevage est en
général peu développé dans la majorité des
pays africains. Cependant, il joue un rôle central dans
l'économie des pays ouest-africains avec une
contribution au PIB agricole allant parfois jusqu'à 44 %, selon une
étude réalisée par la Commission de la CEDEAO et le
Secrétariat du CSAO/OCDE en 2008. Il constitue également
une des principales activités économiques dont sont
tributaires les populations les plus pauvres en tant que source d'aliments et
de revenus monétaires et aussi, la principale assurance
contre les risques pour des millions de populations pauvres dont les moyens
d'existence reposent sur l'agriculture pluviale.
L'étude précise par ailleurs que dans les pays
sahéliens (Burkina Faso, Mali et Niger),
exportateurs nets dans le corridor central de l'espace du
Sahel et de l'Afrique de l'Ouest (SAO), la contribution de
l'élevage au PIB varie de 10 à 15 %. Au
Mali par exemple, il contribue pour environ 11 % à la formation du PIB.
Par contre, cette contribution est relativement plus faible
dans les pays ouverts sur le littoral parmi lesquels le
Sénégal et le Togo (8 %). Rapportée au
PIB agricole, la contribution de l'élevage varie de 5
% en Côte d'Ivoire à 44 % au Mali.
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Concernant la pêche, elle est importante en
Guinée-Bissau. Selon les estimations moyennes8 les eaux
pourraient fournir 70 000 à 100 000 tonnes de poissons et 2 000 tonnes
de crevettes par an. Sa contribution atteint 7% du PIB en Guinée Bissau
et 4,2% au Mali. Des navires étrangers exploitent les eaux ouest
africaines, notamment dans le domaine de la pêche thonière au
profit des usines de conserves installées dans différents pays de
la région (Côte-d'Ivoire et Sénégal
spécialement). Les ressources halieutiques jouent un rôle
déterminant dans le commerce extérieur de certains pays comme le
Sénégal dont les exportations des ressources halieutiques
atteignent 30 à 45% de ses exportations agricoles.
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