Elaboration d'un outil d'appréciation de l'implication des acteurs locaux dans le cadre du programme national nutrition santé ( PNNS ): expérimentation en milieu scolaire( Télécharger le fichier original )par Magloire AKOGBETO Université Lumière Lyon 2 - Master promotion et éducation pour la santé 2007 |
3.2.3. Attentes des acteursLes attentes des acteurs interviewés s'expriment surtout en termes de besoins de formation, de supports et d'accompagnement. Les acteurs souhaiteraient avoir moins de consignes et plus d'accompagnement. Ils estiment qu'ils savent ce qu'ils ont à faire et que ce qu'il leur faudrait, c'est plutôt : comment faire ? Il est vrai que des projets sont restés à l'état latent faute d'accompagnement. Les enseignants ont émis le souhait d'avoir à leur disposition une mallette nutrition comme c'est le cas en sécurité routière. Le besoin de supports adaptés à chaque tranche d'âge a été enregistré. Les acteurs souhaiteraient avoir une suite dans les interventions dont ils bénéficient. Ils souhaiteraient avoir des formations qui débouchent sur des actions concrètes et plus d'interventions en matière de nutrition et d'activité physique dans les écoles. L'analyse des différentes informations recueillies et des constats faits sur le terrain nous ont permis de dégager des forces et faiblesses de l'implication des acteurs dans la mise en oeuvre du PNNS en milieu scolaire. 3.2.4. Points forts et opportunitésLes acteurs rencontrés, par leur disponibilité, leur participation active (ils n'ont pas hésité à nous poser des questions) et l'intérêt qu'ils ont porté à notre démarche semblent être suffisamment mobilisés et motivés. Même s'ils ne connaissent pas pour autant le PNNS, on note néanmoins une prise de conscience assez forte du problème de santé publique que représente l'obésité. Cette prise de conscience se traduit par des initiatives modestes qui à terme pourraient déboucher sur des actions concrètes. Dans une école par exemple, d'énormes pierres sont posées à l'entrée de l'établissement pour amener les parents qui accompagnent leurs enfants à garer leur voiture un peu plus loin. A l'origine, cette action visait à garantir la sécurité des élèves mais comme impact, elle oblige les élèves qui viennent en voiture, à marcher un peu avant d'entrer à l'école. Ces initiatives (édition d'un petit livre de recette pour l'école, suppression de la collation, l'incitation à la consommation, l'activité physique...) se développent surtout dans les écoles qui ont bénéficié d'une intervention extérieure et où il y a une personne qui participe au comité de pilotage du projet de la CPAM. 3.2.5. Points faibles et obstaclesLes acteurs rencontrent des difficultés qui pourraient constituer un frein à la mise en place d'action et être parfois une source de démotivation. On peut citer entre autres : - le manque de ressources matérielles (guides alimentation, dépliants, affiches, outils pédagogiques...) et l'ignorance des sources d'information, - la difficulté à trouver les supports adaptés par exemple pour les classes (CP, CE1), - la difficulté de collaboration et le manque de synergie entre les acteurs, - l'absence d'une dynamique associative, - le manque de continuité et de suivi des actions34(*)évoqué dans les écoles ayant reçu des interventions, - la difficulté d'acceptation du diagnostic par la famille, et il est vrai que c'est une réelle difficulté, car souvent ces petites rondeurs à 3 ou 4 ans sont mignonnes pour les parents. Dans les écoles, le renouvellement rapide des personnels enseignants et des différents niveaux d'encadrement rend difficile la pérennisation d'activités transversales complexes, ce qui peut décourager les initiatives en faveur de ce type d'action. Difficultés de développer des projets par l'insuffisance collaboration entre les acteurs. Des actions spécifiques mises en place avec pour objectif la lutte contre l'obésité sont rares L'absence d'outil créé sur Villefranche/S montre par ailleurs, le peu d'investissement des acteurs. * 34 « Il ne peut y avoir de prévention efficace s'il n'y a pas de continuité, suivi des actions, coordination des intervenants, formation spécifique des professionnels et évaluation des résultats. » Extrait du rapport du Haut Conseil pour l'Avenir de l'Assurance Maladie |
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