2-La mesure du capital humain :
La mesure du capital humain est celle proposée par Hall
et Jones (1999) qui introduisent les discontinuités d'efficacité
des années d'école selon le niveau d'études.
En effet, au début des années 1990, plusieurs
auteurs (Barro (1991), Mankiw, Romer et Weil (1992)72 utilisent les
taux de scolarisation dans le primaire, le secondaire et le supérieur
pour représenter le stock du capital humain.
Toutefois, l'utilisation des taux de scolarisation dans le
cadre d'études transversales sur de nombreux pays comme indicateurs du
stock de capital humain a fait l'objet d'importantes critiques. D'abord, pour
que cette mesure soit correcte, il faut supposer que tous les pays de
l'échantillon se trouvent à l'état stationnaire ou en
acceptant l'hypothèse de convergence vers l'équilibre. De plus,
pour que cette hypothèse tienne, il faut admettre que les taux de
scolarisation aient peu changé sur l'ensemble des années
étudiées, ce qui supposerait que les pays en développement
ne soient pas essentiellement en développement (Altinok, 2007).
Enfin, même si nous l'accepte, l'hypothèse sur
l'accumulation du capital humain est trop forte, puisqu'il est plus plausible
que les mécanismes qui régissent son accumulation soient plus
complexes que ceux du capital physique (Dessus, 2002). Ainsi, la
fragilité des hypothèses sur lesquelles reposent les taux de
scolarisation rend peu légitime leur utilisation comme indicateurs du
capital humain.
3- L'accumulation du capital et du progrès
technique :
L'accumulation du capital est l'investissement qui permet
d'avoir un capital productif. L'Etat comme une grande entreprise en
s'équipant en machines permet à ses travailleurs de produire plus
efficacement. Un même travailleur, dans le même temps, produira
davantage qu'avant l'introduction des machines.
Depuis la révolution industrielle, nous observons que
le stock de capital par tête a considérablement augmenté, y
compris dans les services qui étaient restés un peu à
l'écart de ces progrès.
72 Mankiw, G., D. Romer et D. Weil (1992), « A
Contribution to the Empirics of Economic Growth », Quarterly Journal of
Economics, Vol. 107, N°. 2, pp. 407-427.
Abderraouf MTIRAOUI Page 47
CORRUPTION PUBLIQUE: APPLICATION SUR LE SECTEUR DE
LÉDUCATION ET LE SECTEUR DE LA SANTÉ
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