1.6. Programmation
31 BALLE, (F.), op. cit., p. 194
32 « Programme », Microsoft ® Encarta ® 2009.
(c) 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.
33 VERNIER, (P.), Le médiateur,
Bruxelles, éd. Trois, 1987. p. 30.
34 POLI, (J.P.), Structuration de flux
télévisuels, extrait Thèse mise en ligne le 5 Juin
20114 Juin 2011
En effet, le concept de programmation est très
usité dans différents domaines. Nous avons retenu une double
dimension, notamment l'informatique et l'audiovisuel. L'aspect cinéma
peut aussi être ajouté aux côtés des deux
précédents.
Vue sous l'angle informatique, le concept renvoie à un
« langage informatique composé d'une série d'instructions
pouvant être interprétées et exécutées par un
ordinateur. Ces instructions se composent de caractères, de symboles, et
de règles permettant de les assembler » 35.
Le dictionnaire des médias36 met en exergue
les dimensions, audiovisuel et cinéma. En fait, la perspective du
cinéma évoque que « la programmation des salles de
cinéma relève d'une entente entre le distributeur et l'exploitant
pour la sélection des films, le choix de la date de leur sortie et la
durée de leur passage en salle ». Tandis que l'audiovisuelle, la
dimension intéressante de cette recherche, montre que « pour une
chaîne de télévision ou une station de radio, choix des
programmes et agencement de leur diffusion réalisés dans
l'optique d'une fidélisation maximale du public. »
Jacques MOUSSEAU37 situe les origines de la
programmation en mettant en exergue le métier du programmateur. Il
avance que « si les programmes sont nés avec la
télévision, la programmation est une préoccupation qui est
apparue beaucoup plus tard. Remplir quelques heures de diffusion quotidienne
avec les rares produits disponibles pour un public à la fois captif,
parce qu'une seule chaîne lui est accessible, et restreint, parce que le
taux d'équipement en récepteurs est faible, ce n'est pas faire de
la programmation. Le concept s'est dégagé lentement, à
mesure que la télévision devenait un média de masse et que
la concurrence se durcissait avec la multiplication des chaînes
».
Il ajoute qu'au temps du service monopolistique, la
programmation consistait en la recherche d'un équilibre entre les
contraintes de l'État, les pressions des producteurs et
réalisateurs de programmes, la vision personnelle et subjective qu'avait
de la télévision le « patron » en exercice de la
chaîne -- et, accessoirement puisqu'en quatrième position dans la
hiérarchie des facteurs pris en compte, les attentes du public.
Finalement il présente tout simplement la programmation
comme une action qui consiste « à rechercher la meilleure
adéquation entre des produits donnés et la disponibilité
du public potentiel à un moment donné ».
35 « Programmation », Microsoft ® Encarta ®
2009. (c) 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits
réservés.
36 BALLE, (F.), op. cit., p. 194
37 MOUSSEAU, (J.), op. cit., p. 75
Cette acception est complétée par FALCONI et
BUNDIM'MBANI qui estiment que la programmation est un « choix de programme
radiotélévisé et agencement de leur diffusion. Savant
dosage des genres des programmes adaptés au rythme de vie public, la
programmation doit répondre aux impératifs économiques de
la chaîne et, en plus, respecter les contraintes d'ordre juridique telles
que les quotas de diffusion.
La définition de G.G. ELITE38 reprend ces
notions en une seule qui stipule que la programmation est un ensemble des
émissions diffusées ou encore l'opération ainsi que le
processus de conception, de production et d'alignement des programmes sur une
grille en fonction des contraintes liées aux habitudes d'écoute
des émissions dans une société.
À la lumière de ces définitions, nous
pensons que la programmation c'est le processus d'établissement d'une
grille de programmes et de remplissage des cases de celle-ci des
émissions diffusables en fonction du public disponible.
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