Audit environnemental et social des eaux de sources consommées à Mobayi- Mbongo/ Equateur (RDC )( Télécharger le fichier original )par Jean- Louis KOYAGIALO TE GERENGBO Université de Kinshasa RDC - Licence en sciences 2011 |
1.2.5. Eaux souterrainesL'eau souterraine fait partie des plus petits composants de l'Hydrosphère. L'écoulement souterrain et les processus hydro chimiques associés, appartenant au cycle géochimique et dépendent du contexte géo-écologique et de la composition pétrographique de la lithosphère. Cette dernière influence les processus hydrogéochimiques et à la composition chimique de l'eau souterraine. Ces deux facteurs expliquent la vitesse d'écoulement relativement faible des eaux souterraines, leur temps de séjours relativement long, et une échelle de temps large, comparée à celle des eaux de surface, dans le cycle hydrologique. (Source : Agence internationale de l'énergie atomique, 2008). L'eau provenant des précipitations qui s'infiltre dans le sol et se fraye un chemin à travers les fissures et les pores du sable, des graviers ou des roches, jusqu'à ce qu'elle soit arrêtée par une couche imperméable où elle s'accumule et forme une nappe constituant une réserve d'eaux souterraines qui peut être libre ou captive s'écoulant lentement à travers les sédiments ou les roches perméables, couvrant des distances de quelques millimètres à plusieurs mètres par jour. Elle resurgit finalement dans les rivières, les zones humides, les sources ou l'océan. (Source : Berg et al., 2009). Selon Kiyombo (2012), la couche de terre entre le niveau du sol et la surface libre joue le rôle d'un lit filtrant. Ce lit retient en partie les bactéries et les matières en suspension. L'eau emmagasinée pendant les périodes de forte recharge entraine une élévation du niveau de la nappe et une augmentation du débit. De plus, un relèvement du niveau de la nappe signifie que les bras des cours d'eau de second ordre et moins profondément encaissés, sont réactivés et prennent part au processus de drainage ; ce qui peut augmenter ce dernier d'un ordre de grandeur. A l'inverse de ce processus, pendant une période sèche l'eau souterraine est alors vidangée car l'écoulement est supérieur à la recharge. En conséquence, le niveau de la nappe descend, le débit diminue et cesse de surgir au niveau de certaines sources. (Source : Agence internationale de l'énergie atomique, Op.cit). 1.2.5.1 Source de pollution des eaux souterrainesLa pollution des nappes souterraines est un sujet de préoccupation relativement récent. On pensait que les couches de terre et de roches à travers lesquelles l'eau de surface percole pour alimenter une nappe, filtraient tous les polluants et garantissaient ainsi la pureté de la nappe. Cette supposition s'est avérée erronée quand des groupes ont commencé à vérifier la +243812021482 Kumbu7@gmail.com Facebook : koyagialo Jean-Louis 13 qualité des eaux souterraines et découvert des polluants à certains endroits. (Source : Berg et al. Op.cit). Nous devons noter que la capacité naturelle du sol et des roches à filtrer les polluants varie énormément d'un endroit à l'autre. Une liste de sources potentielles de contamination des eaux souterraines est dressée dans le tableau 2. En effet, l'infiltration d'eau de mer associée à la surexploitation des couches aquifères ou à la lixiviation naturelle est la source normale de pollution des eaux souterraines. La plupart des contaminations des eaux souterraines est due à l'activité humaine. La contamination humaine des eaux souterraines peut être liée à l'évacuation des déchets d'une manière directe (systèmes privés d'évacuation d'eaux d'égout, élimination des déchets solides, eaux usées municipales, retenue d'eaux usées, propagation du cambouis dans la terre, formation de saumure due à certaines industries de pétrole, élimination des eaux usées, les déchets radioactifs) ou de manière indirecte (accidents, certaines activités agricoles, exploitation, routes dégivrées, pluies acides, mauvais entretien des puits, sel de route). De grandes quantités de composés organiques sont manufacturées et utilisées par les industries, l'agriculture et les municipalités. Les composés organiques se trouvent dans la nature mais peuvent venir aussi bien de source naturelle que de l'activité des hommes. Dans beaucoup d'endroits, les eaux souterraines sont souillées par des produits chimiques. Malheureusement, cette forme de pollution n'a été identifiée en tant que problème écologique sérieux qu'à partir des années 80. Voici, une brève description de différentes sources de contamination:
+243812021482 Kumbu7@gmail.com Facebook : koyagialo Jean-Louis 14 manipulation, écoulement du chargement et lavage des pulvérisateurs de pesticide ou de tout autre équipement d'application, utilisation de produit chimique, etc. Le stockage de produits chimiques agricoles près de conduites d'eaux souterraines, telles que les puits, les trous d'évier, est susceptible de s'accumuler et de provoquer une contamination. La contamination peut également se produire quand des produits chimiques sont stockés dans des secteurs découverts, non protégés du vent et de la pluie. c) Industriel: Les industries de fabrication et de secteur tertiaire ont des demandes élevées en eau pour les procédés de refroidissement, de traitement ou de nettoyage. La pollution des eaux souterraines se produit quand l'eau utilisée est retournée au cycle hydrologique sans qu'elle soit épurée. L'activité économique moderne exige le transport et le stockage de la matière employée dans la fabrication, le traitement, et la construction. De cette manière, une partie de ce matériel peut être perdue par débordement, par fuite, ou par mauvaise manipulation. L'élimination des pertes, associée aux activités ci-dessus, est une autre source de contamination des eaux souterraines. Certaines entreprises, habituellement sans accès aux réseaux d'égouts, se servent dans les eaux souterraines peu profondes. Elles emploient des fosses ou des puisards secs, ou envoient l'eau usée dans les réservoirs septiques. Tout ceci peut mener à la contamination des sources souterraines d'eau potable. Les fosses et les puisards secs provoquent l'infiltration des déchets directement dans le sol. Les systèmes septiques ne peuvent pas traiter les pertes industrielles. Les pratiques en matière de disposition d'eau usée de certains types d'entreprises, telles que des stations-service d'automobile, fabricants de composant électrique ou de machine, processeurs de photo, sont particulièrement concernés parce que les déchets qu'ils génèrent sont susceptibles de contenir des produits chimiques toxiques. Les autres sources industrielles de contamination incluent: le nettoyage des réservoirs ou la pulvérisation d'équipement sur la terre, l'évacuation de déchets dans les systèmes septiques ou les puits secs, et le stockage de matériaux dangereux dans des secteurs découverts ou dans les secteurs qui n'ont pas des garnitures avec des drains ou des bassins de captation. D'autre part, les eaux souterraines et les réservoirs de stockage contenant des produits pétroliers, des acides, des dissolvants ou des produits chimiques peuvent avoir des fuites dus à la corrosion, à des défauts, à des problèmes dans les installations,... L'exploitation du carburant et des minerais non-combustibles peut créer une contamination des eaux souterraines. Les problèmes proviennent +243812021482 Facebook : koyagialo Jean-Louis 15 du processus d'extraction lui-même, de l'élimination des déchets, et du traitement des minerais et des déchets qu'il crée. d) Résidentielle: Les systèmes résidentiels d'eau usée peuvent être une source de différents types de contaminants, y compris des bactéries, des virus, des nitrates, et des composés organiques. Les puits utilisés pour l'évacuation des eaux domestiques usées (les systèmes septiques, puisards, puits de drainage pour l'écoulement de précipitations exceptionnelles, puits de recharge d'eaux souterraines) sont particulièrement concernés par la qualité des eaux souterraines s'ils sont placés près des puits d'eau potable. Le stockage incorrect ou l'évacuation de produits chimiques ménagers tels que les peintures, les détergents synthétiques, les dissolvants, les huiles, les médicaments, les désinfectants, les produits chimiques de piscine, les pesticides, les batteries, l'essence et le carburant diesel peut mener à la contamination des eaux souterraines. Lorsqu'ils sont entreposés dans les garages ou les sous-sols, le nettoyage des planchers, les flaques et les inondations peuvent introduire de tels contaminants dans les eaux souterraines. Lorsqu'ils sont jetés dans les poubelles des particuliers, ces produits seront éventuellement introduits dans les eaux souterraines si les déchetteries ne sont pas équipées pour traiter les matériaux dangereux. De même, les déchets vidés ou enterrés dans la terre peuvent souiller les sols et s'écouler dans les eaux
souterraines. +243812021482 Facebook : koyagialo Jean-Louis 16 Tableau 2: Liste de sources potentielles de contamination des eaux souterraines.
Source: http://www.lenntech.fr/eaux-souterraines/pollution-sources.htm#ixzz28P0lTv2C I.6. Généralités sur l'hydrogéologie de la RDC Selon le rapport technique du PNUE (2011), la RDC compte 5 unités hydrogéologiques à savoir :
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(basalte et granit) formant le terrain montagneux le long de la vallée du Grand Rift du lac Tanganyika au lac Edouard, ainsi que le Bas-Congo au sud de Kinshasa, contiennent des aquifères discontinus, mais avec un potentiel élevé. +243812021482 Facebook : koyagialo Jean-Louis 18 La figure 2 nous montre l'esquisse hydrogéologique de la RDC. Figure 2.Esquisse de la carte hydrographique de la RDC (Source : Kasongo, 2008). Légende : 1: hachures obliques : roches du soubassement dont les plus grandes aquifères (puits pouvant donner plusieurs centaines de mètres cubes par heure en moyenne) sont les dolomies et les calcaires du système du Katanga (dolomies de Roan et du Kundelungu inférieur) et ses équivalents de l'oriental (dolomies et calcaires groupe de Malagarasi) ; du nord-oriental (les calcaires du groupe de la Lindi) et du Kasaï-Lomami (calcaires et dolomies du système de la Bushimaie). Le reste du soubassement dont l'âge est supérieur au Katanguien et ses équivalents contient des roches métamorphiques (quartzites) et plutoniques +243812021482 Kumbu7@gmail.com Facebook : koyagialo Jean-Louis 19 (granites, gabbros et quelques basaltes) toutes moyennement aquifères (puits pouvant fournir en moyenne un maximum de quelques dizaines de mètres cubes par heure) lorsqu'elles sont fissurées et ou altérées. Il existe également, dans le soubassement, des grès moyennement aquifères. 2: hachures horizontales : roches de la couverture dont seuls les sables peuvent former des aquifères lorsqu'ils présentent une granulométrie grossière (cas des sables grossiers de la ville de Kinshasa) et moyennement aquifère cas des sable de Kalahari. Les grès aussi peuvent constituer des aquifères dans les parties altérées en sable. Le reste de la couverture présente essentiellement des formations meubles très peu aquifère ou quasiment imperméables, sables fins, sables limoneux, limons, sables et limons argileux, argiles etc. (Kasongo, 2008). +243812021482 Facebook : koyagialo Jean-Louis 20 |
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