-2- Les normes prudentielles
Afin de protéger les épargnants et de
construire le système bancaire et financier sous-régional sur des
bases solides, la COBAC a élaborée un certain nombre de normes
à respecter par les Etablissements de crédit en
général et les EMF en particulier. Il s'agit entre autres
de :
La couverture des risques :
L'article 1er du Règlement COBAC EMF
2002/07...Relatif à la couverture des risques stipule que «les
EMF sont tenus de respecter en permanence un rapport minimum, dit rapport de
couverture des risques, entre le montant de leurs fonds propres nets ou fonds
patrimoniaux nets (12) et celui des risques qu'ils encourent du fait
de leurs opérations avec leurs clients».
L'article 5 de ce règlement fixe le rapport de
couverture des risques à un minimum de 10%.
La division des risques : L'article
1er du Règlement COBAC EMF 2002/08... Relatif à la
division des risques oblige «les EMF à respecter :
- Un rapport minimum entre le montant de leurs fonds
patrimoniaux ou fonds propres nets et l'ensemble des risques qu'ils encourent
du fait de leurs opérations avec un même
bénéficiaire.
- Un rapport minimum entre le montant de leurs fonds
patrimoniaux ou fonds propres nets et l'ensemble des risques qu'ils encourent
du fait de leurs opérations avec des bénéficiaires ayant
reçu chacun des concours supérieurs à une certaine
proportion desdits fonds propres nets».
L'article 5 du même règlement stipule
que les EMF de première catégorie doivent justifier en permanence
que le montant des risques qu'ils encourent sur un même
bénéficiaire n'excède pas 15% de leurs
fonds patrimoniaux nets. Cette limite est portée à
25% pour les EMF des deuxième et de troisième
catégories.
En outre, le montant total des risques encourus sur les
bénéficiaires dont les engagements dépassent pour chacun
d'entre eux 10% des fonds propres nets pour les EMF des
deuxième et troisième catégories ne doit pas
excéder l'octuple de leurs fonds propres nets
(Article 6).
La couverture des crédits par les ressources
disponibles : Le Règlement COBAC EMF 2002/12...
Relatif à la couverture des crédits par les ressources
disponibles (Article 1er) stipule que «Les EMF
sont tenus de respecter un rapport minimum entre leurs emplois et engagements
et leurs ressources, dit ``coefficient de couverture des crédits par les
ressources disponibles».
Ce coefficient de couverture est fixé selon l'article
4 dudit règlement, à :
- 70% pour les EMF des première et
deuxième catégories exerçant leurs activités de
manière indépendante et pour les organes faîtiers.
- 65% pour les EMF affiliés à
un réseau.
La couverture des immobilisations par les
EMF : Le Règlement COBAC EMF 2002/09...Relatif
à la couverture des immobilisations par les EMF stipule dans son
Article 1er que les EMF sont tenus de respecter en
permanence un rapport minimum, dit rapport de couverture des immobilisations,
entre le montant de leurs ressources permanentes d'une part et celui de leurs
immobilisations corporelles d'autre part.
Ce rapport de couverture est fixé à un minimum
de 100% par l'Article 4 dudit
règlement.
Les engagements en faveur des actionnaires,
administrateurs, dirigeants et personnel : Comme le stipule le
Règlement COBAC EMF 2002/10... relatif aux engagements des EMF en
faveur de leurs actionnaires, administrateurs, dirigeants et personnel,
l'encours global des engagements nets (crédits par caisse et par
signature) portés directement ou indirectement par un Etablissement
assujetti sur ces personnes ne pourra excéder 20% du
montant des fonds patrimoniaux ou fonds propres nets de l'Etablissement.
En outre, lorsqu'ils excèdent 5% des
fonds patrimoniaux ou des fonds propres nets, les engagements portés
directement ou indirectement par un Etablissement assujetti sur un de ses
administrateurs ou dirigeants agrées, sur un de ses agents, viennent en
déduction du passif interne pris en compte pour la représentation
du capital minimum.
Notons également que les EMF sont tenus de communiquer
au Secrétariat Général de la Commission Bancaire, dans les
formes qui sont arrêtées par celui-ci, la liste normative et
l'encours individuel des bénéficiaires visés plus haut.
A la suite de ces normes prudentielles, il convient de noter
que dans toute relation de crédit, le risque de défaut ne peut
être supprimé, même si les banques savent parfaitement
analyser les informations sur les emprunteurs, et bien que la stabilité
des relations de clientèle facilite l'appréciation du risque et
même si les garanties ont été prises, la probabilité
de défaut de l'emprunteur n'est jamais nulle. (13) Cela nous
amène à évoquer la procédure de recouvrement
à suivre par l'EMF en cas de défaut d'un de ses
débiteurs.
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