-B- La couverture des risques
Les techniques de couverture employées ici sont
spécifiques à chaque type de risque encouru par l'Etablissement
de crédit.
C'est ainsi que l'Etablissement aura recourt aux
sûretés pour se couvrir contre les risques de
contrepartie.
La couverture contre les risques de change peut quant à
elle être effectuée par :
· L'achat ou la vente
à terme des devises (forward
market).
· La conclusion d'un Swap de
devises : C'est une opération d'emprunt et de prêt
simultané de devises. Il y a d'abord échange de devises sur le
marché au comptant et ensuite, échange inverse des mêmes
devises sur le marché à terme à une date et à un
cours de change fixé à l'avance. (8)
Les principales techniques de couverture contre le risque de
taux sont :
· La technique du terme contre
terme (forward - forward ou FF) : C'est une
opération qui consiste à contracter simultanément un
prêt et un emprunt sur des échéances différentes.
Par exemple, si l'on veut emprunter 5 000 000 de USD dans 3 mois pour
trois mois, on peut emprunter immédiatement cette somme pour 6 mois et
la placer pendant 3 mois. On aura alors un emprunt de 3 mois dans 3 mois.
(9)
· La technique de l'accord de taux futur (forward
rate agreement ou FRA) : C'est un contrat de garantie de taux
d'intérêt entre deux parties, une entreprise et une banque. Cette
technique garantie un taux d'emprunt (ou de placement) futur pour un montant
donné et pour une durée déterminée dès la
date de négociation du contrat. (10)
· La gestion actif - passif (asset liability
management ou ALM) : C'est la gestion active du bilan d'une
institution financière visant à maintenir une croissance
équilibrée du revenu provenant des intérêts et le
contrôle du risque de taux lorsque les taux d'intérêt
évoluent. (11)
La couverture contre les risques d'immobilisation peut
être effectuée par la souscription d'une assurance
chômage ou incapacité totale ou alors par la prise
de sûretés telles que l'aval.
L'asymétrie d'information entre l'EMF et ses clients
peut être réduite ou supprimée grâce à la mise
en place des mécanismes incitatifs permettant aux clients
d'émettre un signal (Théorie des signaux de LELAND et PYLE
1976) qui révèlera leur véritable nature. L'EMF peut
par exemple exiger des sûretés à ses clients. Ceux d'entre
eux qui ne seront pas en mesure de donner ces garanties signaleront leur
caractère malhonnête ou alors le caractère risqué de
leur projet.
Ainsi donc, à chaque risque correspond une ou des
techniques particulières de couverture. Néanmoins, la COBAC a
élaborée un ensemble de ratios prudentiels destinés
à aider les EMF à se couvrir contre les risques liés
à leurs activités.
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