I.4.4. L'enfouissement
L'enfouissement est une technique qui peut être
pratiquée soit à grande échelle, lorsqu'on enterre les
tonnages importants des ordures ramassées dans plusieurs parties de
l'agglomération soit au niveau des ménages qui disposent des
étendues convenables des parcelles, ceux des quartiers et des communes
périphériques notamment.
Photo 3 : Site d'enfouissement des déchets
à Kinshasa
Source : Photo Holy (2010)
Lorsque la ville avait encore en 1989, près de 3,5
millions d'habitants, le rapport de CNAEA (1990), cité par Kamena
(1999), avait mentionné que près de 30% des Kinois enfouissaient
leurs ordures ménagères dans la cour. Ce qui représentait
environ 113 000 tonnes par an. Les rapports du PNA en 1996 indiquaient que 1,5
millions d'habitants enfouissaient leurs déchets ménagers. Ce qui
représentait environ 168 000 tonnes par an. Si ces chiffres
représentent la situation en général pour toute la ville,
il y a aussi des études spécifiques qui confirment les faits.
A Makala par exemple, 44% des ménages enfouissaient
leurs déchets dans la cour (Monsengo, 1996), cité par Nzuzi Lelo.
Dans le bidonville de Bribano à Kingabwa, 83% de ménages les
enfouissent dans la parcelle et à Masina, ils sont 7% à les
éliminer de la même manière. Et plus tard, après
leur décomposition, la décharge parcellaire cède sa place
au potager. Comme l'impose la tradition du jardin de case ; les ménages
kinois, pauvres et riches, se dotent des jardins et élevages
parcellaires lorsqu'ils ont de
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l'espace. Ils plantent les légumes à l'ancien
emplacement du trou à ordures. A Ngaliema, 91% des ménages ont un
jardin parcellaire. (Lelo Nzuzi et Tshimanga Mbuyi, 2004).
I.4.5. La valorisation des déchets
Pour le choix des procédés, plusieurs
paramètres rentrent en ligne de compte :
V' Le volume des déchets, dans les installations
à caractère industriel, le cout unitaire diminue
généralement avec la taille, de plus certains
procédés ne sont économiquement envisageables qu'à
partir d'un certain seuil minimum ;
V' La nature des déchets et les possibilités
locales de réutilisation ou de recyclage après transformation
;
V' L'emplacement et la surface des terrains disponibles ;
V' Les possibilités d'entretien et de réparation
;
V' Et bien évidemment les couts d'entretien,
d'énergie et
d'investissement.
V' les procédés faisant appel aux processus
naturels (décharges contrôlées, compostage par fermentation
naturelle) qui demandent une surface importante, sont sensibles aux changements
climatiques, mais sont économes en main - d'oeuvre
spécialisée, en investissement, en énergie ;
V' les procédées créant ou
accélérant des processus (compostage
accélérée-incinération) sont insensibles aux
conditions atmosphériques mais couteux en investissement, en
énergie et en personnel. Ils dépendent de nombreux
équipements mécaniques et électriques. De plus, la plus
part du matériel doit être importé.
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