I.4. LE TRAITEMENT DES DECHETS
I.4.1. Les décharges contrôlées
La décharge contrôlées est la meilleure
solution pour les collectivités importantes qui ont peu de moyens, et
qui disposent de terrains convenables (surface importante, risques de
pollutions limitées). Ces terrains aujourd'hui situés à
l'écart de l'urbanisation : les odeurs ne sont pas perçues
au-delà d'un rayon de 100m. Les risques de pollution de la
nappe sont généralement négligeables à partir de
150m et seront souvent, une fois remodelés par les apports
d'ordures ménagères, à proximité ou inclus dans les
nouvelles zones d'extension auxquelles ils pourraient servir facilement
d'espace vert. Il suffira de prévoir une couche superficielle de 50
à 60 cm de terre végétale pour l'engazonnement ou
d'environ 1,50mètres pour les arbres. Dans ce derniers cas, la
dernière couche d'ordures ne sera pas compactée pour favoriser la
circulation de l'air et de l'eau. On estime généralement qu'un
délai de 2 ans est nécessaire pour que les tassements deviennent
négligeables. La décharge de produits broyés permet
ordinairement de s'affranchir de ces précautions.
L'évolution de la décharges se fait
ordinairement par fermentation aérobie dans les couches
supérieures alors que les couches situées en profondeur, surtout
si elles sont fortement compressées ou humides, seront plutôt
sujettes à des fermentations anaérobies.
Il y a en fait différents systèmes de
décharge contrôlée :
? La décharge contrôlée traditionnelle
où il ya certains risques d'incendie, de prolifération de
rongeurs si le recouvrement journalier n'est pas bien assuré ;
? La décharge avec compactage du fait de l'utilisation
d'engins de compactage spécialement équipés. Le
compactage, s'il permet de gagner de la place, gène la transformation
des ordures. Par ailleurs, l'eau a tendance à stagner au dessus des
couches d'ordures compactées disposées horizontalement d'autant
plus que les tassements sont très irréguliers. La décharge
devra donc être terminée avec une petite pente
régulière ;
? La décharge d'ordures préalablement
broyées. On peut généralement se dispenser d'une
couverture. La fermentation aérobie est généralisée
et plus active. Les mouches et les rongeurs sont moins attirés. Le
compactage est inutile pour obtenir une bonne densité. La
décharge est « roulable » par tous les véhicules si les
couches ont au maximum une épaisseur de 50 cm. Elle se prête
facilement à la mise en culture.
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Les décharges peuvent, comme indiqué ci-dessus,
être récupérées comme terrains de plein air ;
mélangées à des déblais ou des boues de station
d'épuration, elles peuvent permettre de recréer un tapis
végétal permettant de planter un espace inculte. Les anciennes
décharges, après criblage, peuvent également fournir des
matériaux de couverture pour une nouvelle décharge.
Il est très fréquent que les maraichers et les
agriculteurs fassent venir directement sur leur terre les camions d'ordures ou
de vidanges ou viennent se servir dans les dépôts. Cette pratique
est évidemment très dangereuse mais montre l'importance de la
demande.
Photo 1 : sites des décharges
contrôlées à Kinshasa
Source : Photo Holy (2010) à Mpasa/Kinshasa
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