3. Symptomatologie
On distingue 2 phases :
3.1. Phase préclinique
C'est la phase d'intolérance au glucose ; à
ce stade la glycémie à déjà une valeur anormale,
mais pas encore diabétique, l'insulinémie basale ou stimule
basale ou stimulé est élevée en valeur absolue mais
déjà insuffisante par rapport à la glycémie
concomitante. Cette intolérance au glucose n'évolue pas toujours
vers un diabète. On estime qu'en 10 ans 30% des sujets auront
développé un diabète ; 30% seront restés
intolérant et les 30% autres auront recouvré leur
tolérance au glucose. Une fois s'installé, la maladie
évolue rapidement ou non selon le cas. En effet, l'insulinémie
continue à chuter et la glycémie et les acides gras libres
à augmenter. La glucotoxicité liée à cette
hyperglycémie chronique (par voie du glucosamine) et la
lipotoxicité liée à l'accumulation des acides gras libres
dans les muscles et les cellules â conduisent à des cercles
vicieux qui probablement contribuent à aggraver progressivement la
maladie. (15, 5, 24, 8)
Le début est insidieux. La maladie peut même
rester asymptomatique pendant des années. Elle est souvent de
découverte fortuite lors d'un bilan biologique ou lors de l'apparition
d'une complication. Pour ces raisons, il faut impérativement la
dépister par une mesure de la glycémie à jeun chez les
sujets à risque.
Est à risque ; un sujet qui répond aux
critères suivants :
- Antécédents familiaux de diabète de
type 2.
- Obésité surtout androïde.
- Antécédents de diabète gestationnel ou
macrosomie.
- La présence d'une autre affection cardiovasculaire
- Traitement par des médicaments
diabétogènes.
En général, la polydipsie est le plus souvent
méconnue. La glycosurie, également moins abondante que dans le
type 1 peut favoriser des infections génitales (balatinite, vulvite) qui
amènent souvent le malade à consultation. Toute infection
gynécologique, tout prurit, toute cystite à
répétition doit faire suspecter un diabète. (5)
V.
PARACLINIQUE
Dans les urines il faut demander :
- Glycosurie : c'est un test imprécis, elle ne
permet pas de poser ou d'exclure un diagnostic de diabète sucré.
Actuellement son utilisation se limite aux diabètes de type 2
léger ainsi qu'au suivi des patients incapables de gérer une auto
surveillance glycémique.
- Cétonurie : une cétonurie positive n'est
pathologique qu'en présence d'une hyperglycémie. Par
conséquent la cétonurie ne doit être recherchée
qu'en cas d'une hyperglycémie persistante (plus de 12 heures) ou en cas
de symptômes d'une décompensation diabétique.
Dans le sang :
- Glycémie
- Epreuve d'hyperglycémie provoquée orale
(HGPO)
- Hémoglobine glyquée (ou glycatée)
- Insulinémie
- Peptide C
- Test au glucagon
- Dosage de fructosamine
Biopsie du quadriceps : on recherche
l'épaississement de la membrane basale des capillaires en particulier
chez les diabétiques âgés. (5)
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