4.1.3. De la répartition des cas selon le sexe
La répartition des patients suivant le sexe montre
globalement une prédominance masculine soit 4,00% des hommes contre
3,90% de femmes avec un sex-ratio de 1,09. A l'instar de nos observations
plusieurs études ont rapporté la surmorbidité masculine du
diabète sucré dans la population générale. Selon Pr
Lefebvre les deux sexes sont touchés dans les proportions égales,
avec toute fois une légère prédominance masculine à
l'adolescence (6 garçons pour 5 filles) et une atteinte plus
fréquente chez la femme que chez l'homme après 50 ans (21). Des
études menées au Cotonou (Bénin) font état d'une
surmorbidité masculine de 54,4% des diabétiques
hospitalisés contres 45,6% de femmes (11). En Cote d'ivoire on a
noté une surmorbidité masculine avec un sex-ratio homme femme de
1,37 (29). Les résultats de notre étude montrent une
différence non significative entre les deux sexes. Ce qui nous pousse
à croire que le sexe n'est pas un élément favorisant la
survenue du diabète sucré.
4.1.4. De la répartition des cas selon les types du
diabète
L'analyse du tableau IV montre que le diabète
sucré type II (63,28%) a une fréquence plus élevé
que le diabète de type I (36,72%). Le chi-carré calculé au
seuil de signification de 5% et degré de liberté 1 a
montré que la différence est significative. La prévalence
du diabète sucré type II augmente parallèlement avec le
vieillissement, l'urbanisation, la sédentarisation et le
développement de l'obésité dans les populations des pays
industrialisés et les villes des pays en voie de développement.
(15). Nos résultats sont en accord avec plusieurs autres études
qui ont aussi trouvé la prédominance du diabète de type
II. Des études épidémiologiques ont montré que la
fréquence du diabète type II varie entre 85-90 % avec un pic
d'incidence se situant entre 40 et 60 ans, contre 10-15% pour le
diabète type I survenant généralement chez les sujets
jeunes(21),(15). Une étude menée en Côte d'Ivoire a
donné une proportion de 88,2% pour le diabète type II (dont 48,7%
ne présentaient pas un excès pondéral et avaient un
âge moyen situé entre 30- 49 ans) contre 11,8% pour le
diabète type I. (29). Toute fois il sied de signaler que même si
le diabète type II est prédominant dans toutes ces études,
sa prévalence dans notre étude est inferieure aux études
faite ailleurs (63,2% dans notre étude contre 88,2% en cote d'ivoire et
80% selon Lefebvre) et cela par ce que nous avons mené cette
étude en milieu hospitalier contrairement aux autres études qui
ont été menées dans la population générale,
donc nos résultats ne pourront pas être
généralisés sur l'ensemble de la population.
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