WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Le tableau de bord de gestion et la microfinance pour les femmes

( Télécharger le fichier original )
par Alaa Benhammida
HEC Montréal - M. Sc. Contrôle de gestion 2013
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

2. Le choix des perspectives stratégiques

Pour l'élaboration d'une carte stratégique destinée à un organisme à but non lucratif, plusieurs auteurs proposent d'adapter les perspectives stratégiques standards de Kaplan et Norton au contexte particulier de ces organisations.

Les institutions de microfinance poursuivent généralement plusieurs objectifs simultanément, d'ordre social et/ou financier, alors que la finalité des entreprises commerciales pourrait être résumée à la maximisation de la valeur (Labie, 2005). Dans le cadre du tableau de bord, Labie propose de remplacer l'axe financier de Kaplan et Norton par un axe d'efficacité quant à l'utilisation des ressources. En effet, les OBNL se distinguent des entreprises commerciales de par plusieurs aspects. Tout d'abord, il existe une scission entre les apporteurs de fonds et ceux qui gèrent ces fonds, contrairement aux autres entreprises où l'on parle plutôt d'actionnaires à la recherche d'un rendement pour leurs investissements. Ensuite, les OBNL doivent faire un arbitrage quant aux missions qu'elles veulent accomplir pour ne pas trop disperser leurs efforts; elles établissent alors ces missions en fonction des ressources financières et humaines disponibles, et d'une évaluation des coûts de transaction de chaque mission. Enfin, des mécanismes de contrôle doivent aussi être mis en place dans ces organismes. Toutefois, ce qui importe aux apporteurs de fonds et à l'équipe dirigeante n'est pas forcément l'utilisation efficace des fonds et le rendement sur le capital investi, mais plutôt les externalités positives générées par l'utilisation de ces fonds. Et ces externalités sont parfois difficiles à mesurer, puisqu'il s'agit bien souvent de la satisfaction d'un tiers.

Meyssonnier et Rosolfo-Distler (2011) proposent plutôt d'intégrer un cinquième axe au-dessus de l'axe financier, qui serait un axe de développement durable : économique, sociale et/ou environnemental. C'est ce que les auteurs appellent le Sustainability Balanced Scorecard. L'intégration d'une dimension de responsabilité sociale permettrait de rappeler à l'équipe de direction la primauté de l'aspect social dans les activités de l'institution. Qui plus est, le tableau de bord qui en découlerait poursuivrait plusieurs fonctions parallèles. D'une part il soutiendrait le processus budgétaire de l'institution afin de permettre son autosuffisance financière. D'autre part, il permettrait l'institutionnalisation des préoccupations sociales, et serait un système de pilotage du développement durable de l'institution. Enfin, il pourrait être utilisé comme un document de communication des activités de l'IMF.

En ce qui concerne notre outil, un des objectifs est non seulement de pouvoir contrôler l'efficience de l'utilisation des ressources pour poursuivre un objectif d'autosuffisance financière, mais aussi de donner la primauté aux externalités sociales de l'IMF. Par conséquent, il nous parait judicieux d'intégrer le cinquième axe de développement durable au-dessus de l'axe financier, respectant ainsi la logique de Meyssonnier et Rosolfo-Distler (2011). Par ailleurs, l'axe financier pourrait permettre de contrôler l'efficacité de l'utilisation des ressources comme le suggère Labie (2005).

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"L'imagination est plus importante que le savoir"   Albert Einstein