Les engagements internationaux des etats face aux changements climatiques, mythe ou réalité ?( Télécharger le fichier original )par Cléo MASHINI MWATHA Université de Limoges - Master 2 en droit international de l'environnement 2013 |
2. Des technologies disponibles peu adaptéesLes technologies disponibles à ce jour ne permettent pas de lutter efficacement contre les changements climatiques. Car ces technologies sont mêmes à la base du réchauffement planétaire. En effet, celles-ci, privilégiant le développement économique, n'ont pas pu prendre en compte les problèmes climatiques. Il n'y a qu'à analyser les causes des changements climatiques pour s'en convaincre. Il est affirmé que « les émissions mondiales de GES dues aux activités humaines se sont accrues depuis l'époque préindustrielle et cette augmentation a été de 70 % entre 1970 et 2004. La plus forte hausse de ces émissions entre 1970 et 2004 a été due aux activités de production d'énergie, de transport et à l'industrie, tandis que les secteurs de la construction d'immeubles résidentiels et commerciaux, des forêts (y compris la déforestation) et de l'agriculture ont connu eux aussi une augmentation de leurs émissions, mais à un rythme moindre »165(*). Ainsi, pour des besoins de développement économique, rajoutons aussi l'ignorance ou la faible connaissance des questions et enjeux climatiques au moment du développement desdites technologies, celles mises en place ont largement contribué au réchauffement planétaire. Il nous faut donc investir dans les infrastructures propres tout en faisant attention de ne pas tomber dans le piège de mettre en place des infrastructures peu testées. En effet, « à l'inverse, des mesures d'atténuation à court terme trop vigoureuses (elles) risquent d'imposer au marché des technologies immatures, voire inadéquates, à des prix excessifs »166(*). Il faut donc bien encadrer la révolution technologique qu'appelle la lutte contre les changements climatiques. § 2. Défis importants de révolution scientifique et technologiqueRéussir à stabiliser les GES impose une réelle révolution scientifique et technologique. Il faut donc, d'une part, investir dans les recherches scientifiques et le développement des technologies et, d'autre part, s'assurer du transfert des technologies vers les pays en développement. * 165 Commission européenne, Les données scientifiques, art.cit, accessible sur : http://www.un.org/fr/climatechange/science.shtml, consulté le 03/08/2013 * 166 C. PHILIBERT et alii, art.cit, pp.10-11 |
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