Conclusion partielle
Dans la perception politique de BDK, il est impossible d'avoir
un autre système politique que la démocratie. Pour le bdk,
l'application de la démocratie universelle aux situations
particulières des sociétés africaines serait suicidaire et
même belligène. Il faut impérativement les adapter aux
spécificités africaines. Cette adaptation est appelée la
démocratie rotative. Celle-ci selon les pays et les
spécificités de l'élément divisant.
Le bdk insiste sur le fait que dans la démocratie
universelle appliquée en Afrique actuellement, les partis politiques
n'ont jamais été des vraies structures avant-gardistes de la
démocratie. Selon lui, il est difficile que le peuple souverain primaire
contrôle les élus à tous les niveaux. Ainsi, il
développe ce qu'il appelle « la théorie du
corbeau et du renard ».
En ce qui concerne la démocratie rotative, elle doit
s'appliquer à tous les niveaux. L'objectif est de créer une
juxtaposition des communautés et non leur fusion ou intégration.
Ce modèle doit conduire à la création d'une
véritable cohésion nationale et une véritable
cohabitation. Ce modèle présente beaucoup d'avantages, notamment
la création d'une véritable solidarité nationale, un
véritable lien de vouloir vivre collectif entre les majorités et
les minorités, elle pose les bases de la création d'une Nation
par la concorde sociale et non par la force. Dans ce modèle, le
président qui est élu, est face à des niveaux multiples de
contrôle. Si l'élu est dans l'incapacité d'exercice en
cours de mandat, il est remplacé par élection, dans les
mêmes conditions. Son remplaçant ne peut venir que de la
communauté du remplacé. L'objectif ici n'est pas seulement de
créer une base sociologiquement solide, la solidarité de la
Nation mais surtout de veiller à ce qu'aucune communauté ne soit
lésée par l'injustice sociale, que toutes les richesses
nationales soient bien redistribuées.
C'est cela le sens qu'il donne à la devise de
ntimansi : l'unité dans la diversité.
Section 2. La politique étrangère des Etats
de Ntimanisi
La politique étrangère du BDK est une politique
étrangère de responsabilité et d'anticipation. Le bdk
pense que parmi les causes de l'échec de l'Afrique, c'est aussi sa
politique étrangère et de sa diplomatie. Elle semble être
prise en otage par les grandes puissances. Etant attachés à leurs
souverainetés, les Etats africains n'arrivent pas à parler d'une
même voix sur la scène internationale. Pour tenter de contourner
la situation, elle s'organise des organisations régionales de
coopération.
1. La politique étrangère de
responsabilité et d'anticipation
La politique étrangère de responsabilité
est une politique qui se refuse d'être conçue et
élaborée par réactions à ce qui se passe sur la
scène sous régionale, régionale et internationale. C'est
une politique d'action et non de spectateur. C'est une politique de mouvement
qui prévoit ce qui peut arriver. Ce n'est pas une politique attentiste.
C'est une politique de rationalisation des faits et des moyens. C'est une
politique de combat et non d'accompagnement.
La politique étrangère de responsabilité
et d'anticipation est une option ou une variance de la politique
préventive. Elle utilise la dissuasion positive et pacifique pour se
faire comprendre. Elle ménage de toute part les intérêts
de grandes puissances. Elle a pour objet de transformer la souveraineté
négative des plusieurs Etats de l'Afrique Centrale en
souveraineté positive au sein soit d'une et unique
fédération soit au sein d'une confédération ( il
faut entendre par la souveraineté négative.
Par politique étrangère de responsabilité
et d'anticipation, nous entendons une politique conçue, formulée
par l'Etat fédéral ou la confédération elle
même, en concertation avec les entités
fédérées, en toute liberté et autonomie, sans
intervention et pression de l'extérieur. C'est une politique
étrangère de liberté africaine et de souveraineté
fédérale. Elle est en outre une politique d'indépendance
et de collaboration inter institutionnelle.
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