Section 2. de la fédération de Ntimansi
comme modèle de faisabilité de la pensée de Ne Muanda
Nsemi
Tout part de la loi sacrée du royaume, de la loi
naturelle.
De la loi sacrée du Royaume :
C'est une loi supérieure et différente de la
constitution. Elle est d'origine divine. Elle ne peut pas être
transgressée. C'est le kodia moyo kadi konua disumunua
longo. Cette loi a fait de l'unité du royaume Kongo un objet
principal. Ainsi la sagesse kongo a repris : kongo tadi, kabasue mbasinga
= il est strictement interdit de balkaniser le royaume du kongo, car le pays
kongo doit rester cette pierre qu'on n'a pas le droit de briser en plusieurs
morceaux.
Pour les étrangers :
Nsi wumbuana nsiku, kunata nsiku ko (soumets-toi à la
loi du pays hôte, n'y amène pas ta loi.
Aux bena Kongo :
La loi sacrée leur demande de jurer constamment en
disant : Kongo dieto bambuta basisa dio. Ekodi disisa bambuta yilande, kodi
yaye (notre kongo nous a été légué par nos
ancêtres. Je respecterai la loi sacrée que nous ont
léguée nos ancêtres, c'est le kodi dia moyo). Parlant de la
terre du kongo, la loi sacrée dit aux bakongo: zulu i s'ame, kansi
ngudi'ame yindikilanga. Ntoto wa kongo: wa luvila, wa dikanda, ka wa nzenza ko.
(le ciel est mon père , tandis que la terre est ma mère
nourricière. La terre du kongo appartient aux clans ( donc aux membres
du clan Nsaku, Mpanzu et du clan Nzinga), non à l'Etranger. Ainsi, en
parlant de l'étranger qui vient au royaume Kongo, la loi sacrée
dit ceci aux bakongo: vata dilembua tambulanga nzenza ka diena diambote ko.( un
village qui n'acceuille pas dignement les étrangers , n'est pas un bon
village.... plus loin la loi sacrée interdit aux bakongo de laisser le
pouvoir politique entre les mains d'un étranger au royaume du kongo ,
en disant : mpungi za nzinga ka zisimbi nzenza ko wakondua mvila ku ko kongo
weka sielo kia ntumanga maza ye nkuni( les instruments royaux du kongo ne
peuvent être touchés par l'étranger.
Les fédérations de Ntimansi
Son principal préalable : l'Afrique Centrale devra
se débarrasser de sa structure étatique actuelle, ses
frontières coloniales, de la souveraineté négative.
Le centre de Ntimansi est Mbanza Kongo. Ce processus est
appelé dans la conception de l'Etat de Bdk : la congolisation de
l'Afrique Centrale.
Ne Muanda Nsemi a reçu la mission de
réactualisation de l'Afrique Centrale commencé avec le Royaume
Kongo mais détruit par la colonisation et la conférence de Berlin
et l'ordre qu'il a créé.
Une autre mission de Ne Muanda Nsemi est de corriger ce que la
Conférence a fait en Afrique en générale et
particulièrement de l'Afrique Centrale.
Composition de fédération de
Ntimansi :
Trois grandes puissances : Ubangi, Lualaba et Kongo dia
Ntotila. Chaque fédération est divisée en quatre Etats
autonomes. Ceci ferait 12 Etats autonomes en Afrique Centrale.
1. Fédération Kongo dia
Ntotila : Etat du Kongo central, Etat de Kuimba, de Mbamba et de
Kabangu.
2. Fédération de
l'Ubangi : Etat de Kangu (actuel Cameroun), Sangha, Mongala et
Mbomu
3. Fédération de Lualaba :
Etat du Kivu, du Kasaï, du Katanga et de la Zambie.
Le critère prévalant à la
détermination des Etats autonomes est l'appartenance à la
même aire culturelle.
N.B. : la confédération de
Ntimansi est un Etat fédéral composé de trois zones
culturelles. Chaque zone culturelle est divisée en quatre Etats
autonomes. Ainsi, donc le Ntimansi a 12 Etats autonomes. Il s'agit de
décentraliser le pouvoir pour permettre à chaque Etat de se
prendre en charge et de se développer en suivant son propre génie
et ses propres spécificités culturelles et linguistiques.
Le Congo central comme modèle de fonctionnement
de Ntimansi
C'est le noyau dur du ntimansi. Parce que les bena kongo sont
des peuples élus, ils sont les porteurs de la civilisation post
égyptienne en Afrique.
Pour que le BDK se réalise, il faut d'abord :
· Réhabiliter les valeurs culturelles
traditionnelles kongo
· Reconstituer le Royaume Kongo
La langue du Ntimansi : la langue comme
valeur culturelle occupe une bonne place dans la perception bdkiste. Chaque
zone culturelle peut avoir sa langue cependant, dans le congo central, c'est
le Kikongo.
En termes savants, chaque Etat autonome est composé des
tribus et des ethnies. Chaque tribu utilise sa propre langue. Cette langue est
utilisée dans l'espace du territoire culturel de la Nation tribale.
Sur le plan étatique : la langue
provinciale est celle de la majorité provinciale. S'il y a deux
communautés majoritaires sur le plan de la province, alors, on utilisera
ces deux langues.
De ce qui précède :
· Etat du Kongo dia Ntotela : le kikongo
· Etat de Lualaba : le Suahili
· Etat de l'Ubangi : lomongo ou le lingala selon le
cas
Dans les réunions de Ntimansi, on peut admettre des
interprètes en trois principales langues de l'Union.
Section le fonctionnement de la
Fédération de Ntimansi
C'est un fédéralisme multinational. Ainsi, tous
les principes du fédéralisme s'appliquent à elle comme aux
USA ou en Suisse. Le pouvoir a deux niveaux : le local et le central.
Au niveau local :
Chaque Etat autonome partage sa souveraineté avec
l'Etat fédéral sur certaines matières en respectant le
principe de subsidiarité.
De l'exécutif provincial : Chaque
Etat a son : gouvernement, son Assemblée, sa propre politique
financière, ses propres institutions judiciaires. La composition du
gouvernement tient compte des sensibilités ethniques et
communautaires.
Ce gouvernement est dirigé par un président de
l'Etat autonome appelé président ou gouverneur. Le pouvoir est
exercé en respectant la constitution provinciale et la loi sacrée
qui est la constitution fédérale.
Du législatif provincial : il est
appelé lusanga. Celui-ci est organisé en tenant compte de la loi
sacrée et de sa propre constitution provinciale. La détermination
des postes au Bureau doit respecter la composition communautaire.
Au Niveau de la
Fédération : l'Etat fédéral a son
gouvernement, son parlement et ses institutions judiciaires.
Au niveau de l'Union :
1. Exécutif :
Trois niveaux différents :
· le président de l'Etat autonome
· le président de la confédération
régionale, le Ntimansi
· le président de l'Union africaine
Au niveau de l'Union africaine :
Il faut noter que la conception bdkiste de l'Etat divise
l'Afrique en cinq parties différentes : l'Afrique du Nord,
l'Afrique du Sud, l'Afrique de l'Ouest, l'Afrique de l'Est et l'Afrique
Centrale.
Chaque région est une confédération.
Toute l'Afrique est une union appelée « Union
Africaine ». Les présidents des cinq
fédérations forment un présidium de l'UA. Son
président en est le coordonnateur et le porte parole. La direction du
présidium est faite en rotation pour que pendant un temps donné
que tous les cinq passent en rotation.
Au niveau de la confédération de
ntimansi :
Sur le plan exécutif : Il y a un
collège des présidents composé de chaque président
de trois fédérations. Ceux-ci assument cette fonction pendant 6
mois tout en restant président de sa fédération d'origine.
Il porte le titre du président de la confédération. Il
joue le rôle de coordination. Tout le travail est fait dans les
fédérations.
Ce qu'il faut retenir : dans la
perception de l'Etat du BDK, l'Etat-Nation n'existe plus. Il est noyé
dans une nouvelle configuration politique qui ne tient plus compte des
frontières actuelles : ce sont les trois grandes
fédérations dont la construction ou la constitution respecte les
aires culturelles. L'Afrique des Etats disparaît pour céder la
place aux entités autonomes construites sur base des aires
culturelles.
Sur le plan législatif : le
lusanga s'appelle
« dikahala » au niveau de chaque
confédération et de l'Union Afrique. C'est le parlement de la
confédération. Il est composé de 120 nzonzi en raison de
10 par Etat autonome. Ce quota est égalitaire sans tenir compte de la
capacité démographique de chaque Etat. C'est une chambre
monocamérale.
De l'Administration de Ntimansi : elle
est composée d'un groupe d'experts délégués par
chaque fédéral à quota égalitaire. C'est
l'administration centrale de la confédération.
Les domaines de l'Union de Ntimansi :
En respectant le principe de la subsidiarité, la
conception de l'Etat bdkiste voudrait que l'Etat autonome s'occupe de tous les
domaines. Ainsi, il laisse à l'Etat fédéral les domaines
ci-après :
· l'économie
· la monnaie
· la gestion de l'environnement
· la recherche scientifique
· la culture.
Il faut noter à ce point que l'Etat
fédéral peut partager une matière commune avec l'Etat
autonome. Dans une certaine mesure. C'est le cas de la politique
étrangère exprimée en termes de la paradiplomatie.
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