Nous distinguons deux types d'impacts
socioéconomiques: les impacts positifs qui peuvent être
considérés comme des gains et les impacts négatifs.
2.1.1. Les impacts socioéconomiques
positifs
Par cette action, les autorités municipales visent
à faire disparaitre les déchets plastiques, à
améliorer le visage de la ville et à améliorer
l'environnement des habitants. Par conséquent, certains des impacts
socioéconomiques positifs tels que l'amélioration du cadre de vie
des populations, l'amélioration du paysages de la ville sont
considérés comme des impacts prévisibles. Les autres sont
inattendus, ils peuvent être considérés comme des effets
d'entrainement ou des impacts imprévisibles.
· Le développement social : prise de
conscience de la pollution, du danger des déchets plastiques pour
l'homme et la nature
Presque toutes les populations de la commune de
N'Djaména ont compris la nécessité d'abandonner
l'utilisation des sachets plastiques « Leyda ». Ils sont maintenant
conscients que si les sachets plastiques sont mal utilisés, ils
deviennent dangereux pour leur santé. D'après nos enquêtes,
76,80% ménages pensent que les déchets plastiques sont dangereux
pour leur santé. 88,80% des ménages sont également
conscients du danger des déchets plastiques à l'égard de
la nature. Même si l'élevage n'est pas pratiqué dans la
capitale, les plantes y sont présentes.
Cette décision les a amenés aussi la population
à comprendre que les sachets plastiques mal utilisés peuvent
entrainer la perte des animaux domestiques. Pour la flore, aucune plante ne
peut pousser ou se développer là où se trouvent les
déchets plastiques. Certains enquêtés ont
témoigné avoir vu leur arbre périr parce que ses racines
ont rencontré des déchets plastiques dans le sous sol.
Aussi, les ménages ont changé leur façon
de gérer les déchets. 60,80 %ménages déclarent
jeter les emballages usés dans la poubelle ou dans les bacs à
ordures. 46,40% ont déclaré utiliser les sachets usés pour
allumer le feu contre 50,40 % avant l'action.
Mémoire de fin de formation en Analyse et Evaluation de
Projets / IVème Promotion Master II Page 74
Evaluation d'impacts socioéconomiques de l'interdiction
de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda »
dans la ville de
N'Djaména-Par SELSOUBE SOUABE
Ces mêmes questions ont été
adressées aux commerçants. Presque l'ensemble des
commerçants a aussi pris conscience du danger des déchets
plastiques pour leur propre santé et pour la nature.
· La réduction de la pollution : une
amélioration du paysage de la ville
Les déchets plastiques ont défiguré
profondément le visage de la commune de N'Djaména.
L'amélioration du paysage de la ville fait partie intégrante des
résultats attendus de cette action municipale.
Lors de nos descentes dans les quartiers avec les
équipes de collecte et de nettoyage des rues, nous avons profité
pour faire des observations directes. Les indices de pollution des
déchets plastiques que nous avons retenus pour nos observations directes
sont : présence visibles des déchets plastiques. Nous avons
constaté qu'il n'existe plus de déchet plastique accroché
aux poteaux électrique ou téléphoniques, ni flotter sur
les arbres. Nous avons également observé qu'il n'y a plus de
déchet plastique récent par terre, sauf les traces des anciens
qui ne sont pas encore totalement enlevés. Parmi les déchets
enlevés par les agents de nettoyage des boulevards et avenues, il
n'existe plus des déchets plastiques.
Des changements sont aussi observés au niveau de la
décharge contrôlée. Durant nos 5 jours de
vérifications avec cette équipe, nous avons trouvé que les
déchets plastiques sont absents.
La suppression de l'équipe chargée uniquement
d'enlever les déchets plastiques par les services municipaux confirment
nos observations relatives à l'absence des déchets plastiques
dans la ville.
Les agents de nettoyage des avenues et boulevards ressentent
un peu de soulagement dans l'exercice de leurs activités après
cette action. Ils trouvent qu'il n'existe plus de déchets plastiques
parmi les déchets qu'ils enlèvent quotidiennement. Les
déchets plastiques qu'ils avaient l'habitude d'enlever renfermaient
parfois d'autres déchets très mauvais à voir tels que les
excréta humains.
Certains enquêtés témoignent qu'ils ne
rencontrent plus des déchets plastiques dans les circulations. Or avant
cette action, il était très fréquent de voir le vent
soulever les déchets plastiques et barrer les visages des citoyens en
circulation causant parfois d'accident.
La plupart des commerçants que nous avons
rencontrés lors de nos enquête soit 49,33 % trouvent que la ville
est propre même les marchés qui étaient autre fois
très sales sont débarrassés des déchets
plastiques.
A partir des différentes appréciations des
populations enquêtées, nos estimons que globalement il y a de
changement positif du visage de la ville de N'Djaména après cette
mesure. Cette action a véritablement contribué à
l'amélioration du visage de la ville puis que les autorités
municipales ont accompagné cette décision avec la création
des espaces verts. Tous les endroits publics qui étaient tapissés
des déchets plastiques sont recouverts
Mémoire de fin de formation en Analyse et Evaluation de
Projets / IVème Promotion Master II Page 75
Evaluation d'impacts socioéconomiques de l'interdiction
de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda »
dans la ville de
N'Djaména-Par SELSOUBE SOUABE
actuellement des plantes vertes. Ces espaces sont plus beaux
à admirer que les déchets plastiques d'autre fois, estiment
certains enquêtés.
Mais le degré de changement n'est certes pas encore
très appréciable du fait de la défaillance de la mairie
à assurer l'évacuation régulièrement de la
totalité des autres déchets urbains. La propreté parfaite
de la ville nécessite une autre action supplémentaire.
· Un gain en termes de bien être de la
population : une amélioration du cadre de vie des habitants
L'un des résultats attendus de cette action est la
contribution au bien être de la population à travers
l'amélioration de cadre de vie de celle-ci.
Le changement du visage de la ville de N'Djaména
après cette action est très remarquable. La quasi-totalité
des populations ressent ce changement. Cela fait la fierté de tous ceux
qui habitent la capitale.
D'après les appréciations des habitants de la
capitale, 22,40 % trouvent que la situation d'insalubrité de leur
environnement et l'image de la ville se sont améliorées. Certains
nous ont déclaré que les déchets plastiques dans les rues
et les places publiques leur faisait honte, les mettait mal à l'aise.
Ils sont maintenant fiers de l'aspect actuel de la ville.
13,60 % des citoyens de N'Djaména trouvent qu'il y a
un changement net, la ville est devenue propre. Ils affirment qu'ils sentent
maintenant la présence de la mairie car ses actions sont devenues
visibles grâce à cette mesure. Avant l'interdiction de
l'utilisation des sachets plastiques « Leyda », la ville de
N'Djaména ressemblait à une ville sans commune.
Ces appréciations varient d'un endroit à un
autre. Dans les milieux où les ordures sont régulièrement
collectées et enlevées, ses habitants trouvent que leur
environnement est déjà propre puisqu'il n'ya plus des
déchets plastiques, de plus les autres déchets étant
régulièrement enlevés. S'ils n'ont pas vu
l'insalubrité des autres coins de la ville, ils trouvent que toute la
ville est propre.
Dans les localités où les déchets ne
sont pas à chaque fois évacués, ses habitants trouvent
qu'il ya un peu de changement ou bien qu'il ya amélioration. Pour eux,
il n'y a plus de déchets plastiques mais le problème des autres
déchets n'est pas résolu. Ils trouvent que la ville est moins
insalubre qu'avant l'action.
Nous estimons que cette action a été efficace
pour réduire l'insalubrité. Les déchets plastiques ont
effectivement disparu. Cette action visait plus particulièrement
à faire disparaitre les déchets plastiques et de ce fait
contribuer à l'amélioration du visage de la ville.
L'environnement immédiat des habitants est amélioré.
Aujourd'hui, il n'ya plus lieu de parler de la pollution par les déchets
plastiques à N'Djaména car cette action a véritablement
contribué à l'amélioration du paysage actuel de la
capitale.
Mémoire de fin de formation en Analyse et Evaluation de
Projets / IVème Promotion Master II Page 76
Evaluation d'impacts socioéconomiques de l'interdiction
de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda »
dans la ville de
N'Djaména-Par SELSOUBE SOUABE
Si la ville n'est pas encore très propre comme la
trouvent certains enquêtés, c'est parce que le problème
d'évacuation des autres déchets n'est pas entièrement
résolu. Pour rendre la commune de N'Djaména parfaitement propre,
il faudrait mener une autre action appropriée.
Les mauvaises pratiques de défécation dans les
sachets plastiques ont fortement diminué dans la ville. Les habitations
des ménages présentent moins d'indice d'insalubrité
(présence de déchets plastiques, les eaux usées stagnantes
dans les caniveaux)
Les services de collecte des déchets urbains n'arrivent
pas à couvrir toute la commune. De surcroit, certains coins de la ville
sont inaccessibles en saison de pluie. Donc certaines concessions ne
bénéficient pas du service de la mairie pour cette raison.
Si tous les quartiers urbains sont régulièrement
débarrassés des déchets qu'ils produisent, la ville pourra
paraître totalement propre.
· La promotion de l'intégrité
sociale
Les populations vivaient la stigmatisation et la
marginalisation de la part de leurs visiteurs. Pour les étrangers qui
ont été une fois à N'Djaména, ils rentrent avec les
mauvais souvenirs des déchets plastiques. Les n'djaménois ne
pouvaient pas parler des merveilles de leur ville car elles sont ternies par
les déchets plastiques. Maintenant que les déchets plastiques ont
disparu, ils peuvent parler de la beauté de leur capitale sans honte.
· La réduction de la dépense de la
municipalité
Les services municipaux avaient une équipe
chargée de collecter uniquement les déchets plastiques dans la
ville. Cette équipe sillonnait tous les coins des quartiers pour enlever
les déchets plastiques qui se trouvaient dans les caniveaux. Elle
enlevait également ceux qui sont dans les décharges sauvages,
ceux qui flottaient sur les poteaux électriques et
téléphoniques. Elle était chargée d'enlever tous
les déchets plastiques de la capitale puis personne d'autre en dehors de
la mairie ne s'intéressait à séparer les déchets
plastiques des autres déchets.
Après l'interdiction de l'utilisation des sachets
plastiques, les déchets plastiques ne sont plus visibles dans la ville.
Ils ont presque disparu, sauf qu'il reste certaines traces qui disparaitront
avec le temps. Alors les services de la municipalité ont trouvé
que cette équipe de collecte des déchets plastiques n'a plus
d'activité. Ils ont dû supprimer cette équipe. Cette
suppression leur permet de faire d'économie en moyen financier et de
matériels. Le salaire qui devrait être versé aux agents de
collecte des déchets plastiques et les matériels qu'ils devraient
utiliser revienne à la mairie comme gain de l'action entreprise.
Pour éviter le chômage, ces agents ont
été reversés dans l'équipe de collecte des
déchets et d'autres ont été reversés dans
l'équipe de nettoyage des rues.
· Une évolution de la
créativité et création d'emploi
Les autorités municipales attendaient à ce que
les populations reprennent les anciennes pratiques avant l'introduction des
sachets plastiques « Leyda » au Tchad. Mais les ménages
Mémoire de fin de formation en Analyse et Evaluation de
Projets / IVème Promotion Master II Page 77
Evaluation d'impacts socioéconomiques de l'interdiction
de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda »
dans la ville de
N'Djaména-Par SELSOUBE SOUABE
ont trouvé que cette habitude est
dépassée et démodée puisque le monde évolue.
Les n'djaménois ont créé des emballages nouveaux
surnommés « Marie-Thérèse ». Ce surnom provient
du nom du maire de la ville de la période. Ces sachets sont
réutilisables plusieurs fois. Ils sont conçus à base des
sacs moyens en provenance du Nigeria. Leur volume est le quart du panier
moyen.
La confection de ces petits paniers pour les ménages
occupe un certains nombre de citoyens et leur procure de revenu. L'interdiction
de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » leur a permis
d'exprimer leur créativité en confectionnant des emballages
nouveaux. Mais l'importation des matières premières du Nigeria ne
leur permet pas de réaliser assez de profit.
· La motivation pour la propreté
Après la décision de la municipalité,
chaque ménage s'arrange à avoir un bac à ordures pour son
habitation. La quantité des bacs à ordures offerte par la mairie
ne couvre pas le besoin de toute la ville. Certains ménages
achètent des bacs à ordures avec leurs propres moyens. Ils y
déposent tous les déchets qu'ils produisent quotidiennement.
Maintenant aucun déchet ménager ne traine dans les cours des
ménages. Lors de nos enquêtes, nous avons constaté que les
indices d'insalubrité se sont améliorés dans les cours des
ménages et à proximité de leurs habitations.
93,60 % des ménages enquêtés ont
estimés qu'ils sont concernés par la gestion des déchets
de la ville de N'Djaména et des problèmes qui y sont liés.
Cela renforce leur engagement individuel dans la gestion des déchets
urbains. Il y avait des comités d'assainissement dans presque tous les
quartiers. Certains continuent à oeuvrer dans la collecte des
déchets urbains. Maintenant, les ménages individuellement
trouvent que l'insalubrité de la ville n'est pas seulement l'affaire des
services municipaux. Les ménages se sont donc impliqués plus
fortement dans cette gestion avec la mairie.
· Les impacts à long terme
La réduction de la dépense de la
santé
Nous ne sommes pas à mesure de nous prononcer avec
certitude sur les impacts à long terme mais en nous fondant sur les
relations de cause à effet nous pouvons estimer les impacts futurs
probables. Pour la vérification de ces impacts il faudrait du temps pour
les observer.
La lutte contre la pollution des déchets plastiques
est une mesure préventive pour la santé de la population.
S'il est admis d'une part que, les déchets plastiques
contribuent à la prolifération des maladies diarrhéiques,
du paludisme et d'autres maladies et d'autre part que les fumées
produites par l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » comme
combustible par les ménages engendre des maladies respiratoires. Alors
il est très évident que leur absence induira une réduction
de la prévalence de ces maladies.
Mémoire de fin de formation en Analyse et Evaluation de
Projets / IVème Promotion Master II Page 78
Evaluation d'impacts socioéconomiques de l'interdiction
de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda »
dans la ville de
N'Djaména-Par SELSOUBE SOUABE
La réduction de la prévalence des maladies qui
y sont liées entrainera également la réduction de la
dépense pour la santé.
50,40 % des ménages enquêtés ont
déclaré allumer le feu avec les sachets plastiques. Comme les
sachets plastiques n'existent plus, ils sont donc à l'abri du danger
qu'ils encouraient en les utilisant dans la cuisine. Cette mesure constitue une
véritable mesure de prévention des populations contre les
maladies respiratoires et le cancer.
1.2.2. Les impacts socioéconomiques
négatifs
Les impacts socioéconomiques négatifs peuvent
aussi être considérés comme des impacts
imprévisibles. Ce sont des résultats inattendus. Ils pouvaient
être évités ou atténués si les
autorités municipales avaient élaboré un plan de
management des risques. La vérification des documents de la
municipalité relatifs à cette décision et nos entretiens
avec les autorités et agents de la mairie nous ont permis d'indiquer que
cette action n'a pas de Plan de Management de Projet (PMP).
· Les dépenses des ménages pour les
emballages
Cette mesure a amené les ménages à
dépenser relativement plus pour l'achat des emballages. La
dépense hebdomadaire moyenne par ménage avant l'interdiction de
l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » est de 485
FCFA59. Elle se trouve maintenant à 620 FCFA60
après l'action.
Cette variation se justifie d'une part, par le fait que les
nouveaux paniers sont plus chers que les anciens sachets plastique « Leyda
»61 et d'autre part par le fait que les clients ne
bénéficient plus de la gratuité des emballages
auprès des commerçants. Les commerçants trouvent que les
paniers sont chers et ne peuvent être offert gratuitement aux clients
surtout pour des petits achats c'est - à- dire des achats de moins de 5
000 FCFA.
L'écart-type de la dépense hebdomadaire est
actuellement de 417,5062. La dépense hebdomadaire minimale
par ménage est actuellement de 100 FCFA et La dépense
hebdomadaire maximale par ménage est actuellement de 2000 FCFA et Cette
valeur d'écart-type s'explique par les différents comportements
des ménages. Les ménages les plus aisés et les
irrationnels, dépensent plus pour l'achat des paniers car ils les
achètent à chaque fois qu'ils se rendent au marché ou bien
à chaque fois qu'ils font des achats. Ils ne réutilisent pas les
paniers après le premier usage.
L'étendue des dépenses hebdomadaires
destinées à l'achat des sachets plastiques « Leyda »
avant cette décision est de 160063. Elle est de
200064 après cette action municipale.
59 Annexe7
60 Annexe7
61Actuellement l'emballage le moins cher coûte
25FCFA contre 5FCFA avant la mesure
62 Annexe7
63 Le calcul de l'étendue, avant l'action :
1700 - 100 = 1600
64 Le calcul de l'étendue, après
l'action : 2100 - 100 = 2000
Mémoire de fin de formation en Analyse et Evaluation de
Projets / IVème Promotion Master II Page 79
Evaluation d'impacts socioéconomiques de l'interdiction
de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda »
dans la ville de
N'Djaména-Par SELSOUBE SOUABE
Or les ménages démunis, font plusieurs fois des
achats avec les mêmes paniers. Après un premier usage, ils lavent
les paniers puis les réutilisent pour les achats ultérieurs.
· La suppression de la gratuité des sachets
offerts par les commerçants
Les commerçants ne servent plus leurs clients
gratuitement avec des emballages car les paniers qu'ils utilisent actuellement
coûtent plus chers. Depuis cette interdiction, l'épicier, le
pâtissier, le boulanger sont désormais assujettis à servir
leurs clients sans emballages. Tant pis pour le client qui ne dispose pas d'un
panier !
D'après nos enquête, aucun des
commerçants que nous avons enquêtés n'a
déclaré servir gratuitement les emballages aux clients
après la décision de la municipalité interdisant les
sachets plastiques « Leyda ».
Pour le reste des commerçants qui continuent à
servir les marchandises à leurs clients gratuitement dans des emballages
ce sont :
- soit des grossistes qui servent leurs clients dans des
sachets de formats moyens ou de format 1/2 exceptionnellement pour des achats
de plus de 5 000FCFA ;
- soit des détaillants spécialisés dans
la vente des denrées alimentaires ou les bouchers qui servent
gratuitement les articles à leurs clients dans les pages des journaux et
les enveloppes en papiers.
Les emballages les plus servis aux clients après les
achats sans contrepartie sont les pages de journaux et des enveloppes en
papier. 87% des commerçants enquêtés nous ont
déclaré qu'ils servent les marchandises dans des pages de
journaux et des enveloppes en papier.
Ces détaillants trouvent que la confection des petits
sachets avec du papier leur prend assez du temps et leur coûte
chère. Alors que les grossistes ne ressentent presque pas cette charge.
Certains commerçants trouvent comme de soulagement car ils
dépensent maintenant moins pour acheter des emballages afin de servir
les clients. S'ils servaient gratuitement les emballages aux clients
c'était comme s'ils leur accordaient des rabais
supplémentaires.
· La réduction de la vente des emballages
chez les commerçants
Après de cette action, écouler un stock de
paniers prend du temps car certains ménages n'achètent pas chaque
jour d'emballage. Très souvent ils viennent avec les paniers de chez eux
pour faire les achats. La vente journalière de paniers en volume est
faible par rapport à la vente des sachets plastiques « Leyda »
avant la décision. D'après les résultats de nos
enquêtes auprès des commerçants, la quantité moyenne
des sachets plastiques « Leyda » vendue avant l'action est de1380. La
vente quotidienne moyenne de nouveaux emballages est de 640. Un panier peut
être utilisé plusieurs fois c'est ce qui explique la faible
fréquence d'achat d'emballage par les ménages.
Mémoire de fin de formation en Analyse et Evaluation de
Projets / IVème Promotion Master II Page 80
Evaluation d'impacts socioéconomiques de l'interdiction
de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda »
dans la ville de
N'Djaména-Par SELSOUBE SOUABE
· L'utilisation des emballages non
hygiéniques
Avec la suppression des sachets plastiques « Leyda
», les commerçants sont contraints de servir des articles à
leurs clients dans des feuilles des journaux, des pages des vieux cahiers, des
enveloppes en papier. Ces emballages sont le plus souvent remplis
d'écriture et /ou d'images ne sont pas hygiéniques,
d'après certains ménages que nous avons rencontrés. Les
produits emballés dans ces emballages sont généralement
des pâtes d'arachides, des beignets, de la viande.
Les tâches d'encres se trouvent très souvent
déposées sur les articles qui ont été servis dans
ces emballages par les commerçants. Pour de la viande, les
ménagères prennent leur temps pour les laver avec soin. Pour les
autres articles tels que les beignets et les pâtes d'arachides, il n'est
pas évident de les laver. Afin de ne pas les perdre, les consommateurs
sont quelques fois obligés de les manger avec les tâches
d'encres.
Dans certaines épiceries, les marchandises sont servies
sans emballage. Si le client n'a pas prévu d'emballage pour ses achats,
il est contraint de prendre ses produits en mains.