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Problématique d'approvisionnement en antirétroviraux dans les structures de prise en charge de PVV dans la ville de Goma

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par Innocent ZIRAMENYWA BARAKABYA
ISTM/Goma - Licence gestion des institutions de santé 2009
  

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CHAPITRE IV

ANALYSE ET DISCUTION DES RESULTATS

IV 1. REVUE DE LA LITTERATURE

Dans ce chapitre, nous présentons quelques recherches réalisées à travers le monde. Ceci nous aidera à l'interprétation des résultats de la recherche et à éclairer ainsi notre lecteur sur la pertinence de notre étude

Données démographiques, socioéconomiques et épidémiologiques pour les 24 pays de la région Afrique Centrale et de l'Ouest de l'UNICEF

Pays

Population estimée

Croissance démographique

Espérance de vie

Rang IDH

PNB par habitant

Prévalence du VIH chez les adultes (15-49 ans)

Personne vivant avec le VIH

Adultes âgés de plus de 15 ans vivant avec le VIH

Femmes âgées de plus de 15 ans vivant avant le VIH

Décès au SIDA

Enfants de moins de 15 ans sous ARV

Orphelin âgés de mpoins de 17 ans du au VIH

Femmes anceintes recevant des services de PTME

Hommes et femmes recevant des ARV

 
 
 

F

H

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Bénin

8439000

3,2%

53

54

162

1120

1,8%

87000

77000

45000

9600

9800

62000

38,0%

33,0%

25410

Burkina faso

13228000

3,2%

48

47

175

1220

2,0%

150000

140000

80000

12000

17000

120000

1,1%

24,4%

33600

Cameroun

16 322 000

1,9%

51

50

148

2 090

5,4%

510 000

470 000

290 000

46 000

43 000

240 000

4,2%

22,0%

103 400

CCap vert

507 000

2,4%

71

67

105

5 650

n.a.

n.a.

n.a.

n.a.

n.a.

n.a.

n.a.

n.a.

n.a.

n.a.

R.CA.

4.038 000

1,3%

41

40

171

1 110

10,7%

250 000

230 000

130 000

24 000

24 000

140 000

16,4%

3,0%

6 900

Chad

9 749 000

3,4%

48

45

173

1 420

3,5%

180 000

160 000

90 000

11 000

16 000

57 000

0,2%

17,0%

27200

0ongo Brazza

3 999000

30%

55

53

142

750

5,3%

120 000

100 000

61 000

11 000

15 000

110 000

1,0%

17,0%

17 000

Cöte d'ivoire

18 154 000

1,6%

47

41

163

1390

7,1%

750 000

680 000

400 000

65 000

74 000

450 000

4,3%

17,0%

115 600

Guinée Equatorial

504 000

2,3%

44

42

121

7 400

3,2%

8 900

8 000

4 700

1000

1 000

4 600

n.a

0,0%

0

GABON

1 384 000

1,7%

59

55

123

5600

7,9%

60 000

56 000

33 000

4 700

3 900

20 000

0,7%

23,0%

12 880

Gambie

1 517000

2,8%

59

55

155

1900

2,4%

20 000

19 000

11 000

1 300

1 200

3 800

16,6%

10,0%

1 900

Ghana

22 113 000

2,1%

58

56

138

2,3%

320 000

300 000

180 000

29 000

25 000

170 000

1,3%

7,0%

7,0%

21 000

Guinée Bissau

1 586 00

3,0%

48

45

172

690

32 000

29 000

17 000

27000

3200

11 000

11 000

19,5%

1,0%

290

Guinée Conakry

9402000

2,2%

55

52

156

2 130

1,5%

85 000

78 000

53 000

7 1000

7 000

28 000

0,4%

9,0%

7 020

Libéria

3283000

1,4%

44

39

Na

Na

Na

na

Na

na

na

na

na

na

na

Na

Mali

13 518 000

3,0%

47

44

174

980

1,7%

130 000

110 000

66 000

11 000

16 000

9 400

0,8%

32,0%

35 200

Mauritanie

3 069 000

3,0%

60

55

152

2050

0,7%

12 000

11000

6 300

1000

1 100

6 900

na

4,6%

550

Niger

13957000

3,4%

41

42

177

830

1,1%

79000

71 000

42 000

7 600

8 900

46 000

na

5,0%

3 550

Nigeria

131530000

2,2%

46

45

158

930

3,9%

2 900 000

2 600 000

1600 000

930 000

0,2%

7,0%

182 000

 
 

RDC

57549 000

2,8%

47

42

167

680

32%

1000 000

890 000

520 000

90 000

120 000

680 000

na

4,0%

35600

Sao tomé

157000

2,3%

60

57

126

Na

Na

na

Na

na

na

na

na

na

na

Na

Sénégal

11658000

2,4%

57

54

157

1720

0,9%

61000

56000

33 000

5200

5000

25 000

1,4%

47,0%

26320

Sierra Leone

5525000

4,1%

40

37

176

790

1,6%

48 000

43 000

26 000

4 6000

5 200

31 000

na

3,0%

1,290

Togo

6145000

2,7%

56

52

143

1 690

3,2%

110 000

1000 000

61 000

9 1000

9 700

88 000

1,8%

27,0%

27000

Total

357333000

 
 
 
 
 
 

6912900

6228000

3749000

578100

646000

3232700

 
 

683710

Moyenne pondérée25(*)

 

2,5%

48

46

 

1 182

3,4%

 
 
 
 
 
 
 

3,1%

11,7%25(*)

Evaluation des systèmes de gestion des antirétroviraux

Constant généraux

c) L'existence de systèmes d'approvisionnement et de distribution performants est une nécessité pour faire face à l'accroissement de la prise en charge efficace des malades

Entre 2001 et 2005, la lutte contre le VIH/SIDA, s'est considérablement amplifiée et le nombre de personnes bénéficiant d'une thérapie antirétrovirale dans les pays à revenu faible ou intermédiaire a plus que quintuplé, passant de 240 000 à près de 1,3 million. Des personnes. Durant la même période, dans les pays d'Afrique subsaharienne, le nombre de PVVIH bénéficiant d'une thérapie antirétrovirale, a été multiplié par 16, passant de 50 000 à 800 000induvidus

Dans les 8 pays enquêtés lors de l'évaluation, des avancées importantes ont été observées dans le domaine de l'élargissement de l'accès au traitement. Ces évolutions ont été rapides et très disparates : entre 2004 et 2007, le nombre de PVVIH bénéficiant d'une thérapie antirétrovirale a été multiplié par 5 ou 6 et de façon plus importante encore dans les pays les moins avancés dans ce domaine, comme le Congo et la République Centrafricaine.

Les prévisions établies par les programmes nationaux de lutte contre le VIH/Sida font apparaître que le nombre de femmes qui bénéficieront, d'ici 2010, d'une prophylaxie dans le cadre des programmes de PTME, aura au moins doublé et, le plus souvent,aura été multiplié par quatre ou cinq .26(*)

Il en est de même, mais de façon moins marquée, de l'accroissement attendu du nombre d'enfants qui bénéficieront d'une thérapie antirétrovirale.

Dans le cadre de la mobilisation du leadership et du plaidoyer pour l'accès universel27(*)

Ces évolutions seront confirmées et s'intensifieront lors du «  passage à l'échelle » avec comme corollaire, un accroissement proportionnel des quantités et volumes de médicaments ARV et des moyens de diagnostic

Evaluation de gestion des antirétroviraux

Evolution de la prise en charge des adultes VVIH et prévisions de la PTME (les pourcentages représentant la proportion de PVVIH sous ARV par rapport au nombre total de PVVIH)

PVVIH Sous ARV

Femmes sous PTME

Enfants sous ARV

2004 2007

2007 2010 A

2007 2010 A

 

Nb

%

Nb

%

 
 
 
 
 
 
 

Bénin

1500

1,3%

9768

11,2%

3 447

7057

2,0

667

2500

3,7

 

Burkina-Faso

3200

6,9%

15 417

10,3%

1 380

Na

 

629

Na

 
 

Cameroun

9000

5,1%

45 605

8,9%

6 263

28800

4,6

1700

Na

 
 

Centrafrique

200

0,4%

8 300

3,3%

1 857

3750

2,0

731

1300

1,8

 

Congo

350

1,8%

7 426

6,2%

175

Na

 

Na

Na

 
 

Côte d'Ivoire

3 500

2,0%

21 907

2,9%

1 890

3010

1,6

2531

6272

 
 

Ghana

n.a.

n.a.

11065

3,5%

109 334

297000

2,7

769

2700

3,5

 

RDC

n.a.

n.a.

17 161

1,7%

3 435

Na

 

Na

na

 
 

d) = le chiffre de 21907 pour 2007 correspond aux nouvelles inclusions et non au nombre de personnes sous traitement ARV qui est de 42 350.

Des systèmes d'approvisionnement et de distribution performants et pérennes seront alors nécessaires si l'on veut, parallèlement à l'augmentation du nombre de malades bénéficiant d'une thérapie antirétrovirale, améliorer à la fois, la qualité de leur prise en charge et l'efficience des financements engagés. Dans son rapport annuel28(*) l'ONU SIDA souligne que si l'accroissement sans précédent du financement pour le sida constitue une nouvelle opportunité, il est nécessaire, en contrepartie, que tous les acteurs s'engagent en faveur d'une riposte cohérente, alignée sur les efforts appartenant aux pays et dirigés par les pays eux-mêmes.

b. L'organisation actuelle de la chaîne d'approvisionnement ne permet pas de suivre l'accélération de la prise en charge des malades.

L'accroissement observé du nombre de malades pris en charge, résulte essentiellement de la disponibilité de nouveaux financements qui ont contribué à fortement augmenter le montant global des ressources mobilisables. Mais, cet accroissement des moyens financiers s'est fait, le plus souvent, parallèlement aux circuits financiers pré existants, par la superposition de nouveaux mécanismes de financement et d'approvisionnement, fonctionnant en quasi autarcie, sans véritable coordination avec les budgets et les opérateurs nationaux, créant ainsi une situation de plus en plus complexe et de moins lisible.

La mise en place de ces financements additionnels n'a pas toujours été accompagnée d'évaluations préalables permettant de révéler la complexité du cycle GAS et tout.

Evaluation des systèmes de gestion des antirétroviraux

Particulièrement de certains de ses éléments clés : estimation des besoins, capacité et conditions de stockage, notamment dans les centres de prise en charge, logistique de distribution, gestion des commandes, fournisseurs, contrôle de qualité des médicaments et produits de santé liés et rétro- information de la périphérie vers le niveau central, décisionnel.

Il résulte de cette situation, parfois au niveau central mais surtout à la périphérie, dans les centres de prises en charge, des niveaux de stocks mal corrélés aux besoins, entraînant soit des ruptures de stocks soit la péremption de surstocks, pouvant conduire à l'interruption des traitements, avec comme possible conséquence, le risque d'apparition de pharmaco -résistances.

Résultats des enquêtes :

a. Contexte général de la lutte contre le VIH/Sida

Moyens mobilisés

Selon les pays, les moyens déployés dans la lutte contre la maladie sont très variables, à la fois pour ce qui concerne la proportion, dans la population vivant avec le VIH de malades éligibles recevant une thérapie antirétrovirale, mais aussi, pour ce qui concerne le nombre des structures de soins (centres de dépistage, de prise en charge et de PTME), la répartition de ces structures (niveaux- central et périphérique) et les principaux équipements fonctionnels permettant d'assurer le dépistage et le suivi immunobiologies des malades .

Concernant la proportion des PVVIH bénéficiant d'une thérapie antirétrovirale dans le nombre total de PVVIH, on distingue 3 groupes de pays : (i), dans le premier, cette proportion voisine les 10% : Bénin 11% Burkina Faso 10% et Cameroun 9% , (ii) dans le second , cette proportion est inférieure de moitié à celle du premier groupe : République Centrafricaine 6% et Congo 6% et, dans le troisième, elle est égale ou en deçà de 3% : Côté d'Ivoire 3% , Ghana 3% et République Démocratique du Congo 2%

La proportion des centres de dépistage, de centres de prise en charge et de centres de PTME implantés dans les districts en périphérie (hors capitale et villes importantes) est un indicateur du niveau de décentralisation de ces activités, au plan national. Une fois encore, on constate de très grands écarts d'un pays à l'autre avec des gradients assez comparables : 16% à 97% pour les centres de dépistage, 39% à 100% pour les centres de prise en charge et 16% à 97% pour la PTME. Les valeurs moyennes (respectivement : 53%, 58% et 58%) sous réserve de données fiables29(*) reflètent que la décentralisation est une réalité, sauf peut être en côté d'Ivoire, où la valeur moyenne des trois indicateurs est plus basse (28%). Il faut cependant souligner que les pourcentages élevés résultent du très petit nombre de centres considérés.

Les ratios malades sous thérapie antirétrovirale, par centre de prise en charge sont, quant à eux, plus homogènes. Exception faite des valeurs extrêmes : Cameroun : 461, Ghana : 122 et République Démocratique du Congo : 103 (pour ces deux pays, ces nombres moins élevés sont le corollaire de la faible proportion de personnes vivant avec le VIH bénéficiant d'une thérapie), dans les autres pays, ces ratios sont très proches de la valeur médiane (210).

Les équipements (appareils de comptage des CD4 et machines PCR30(*)) sont, en général, en nombre insuffisant. Les ratios Nb équipements pour les compteurs de Nb.Malades

CD4, varient également dans une proportion importante : de 1 (Ghana : 138) à 12 (République Centrafricaine : 1 660) et leurs niveaux traduisent un fort sous équipement. Le faible nombre rapporté de machines PCR (de 0 au Bénin à 5 au Burkina-Faso et au Cameroun) traduit la quasi impossibilité, dans tous les pays, du dépistage précoce des jeunes enfants31(*).

Moyens mobilisés pour la lutte contre le VIH/sida

 

Bénin

Burkina-Faso

Cameroun

RCA

Congo

Côte d'Ivoire

Ghana

RDC

Moyennes (%) ou médianes

PVVIH (x 1000)

87

9,8

150

17,3

510

45,6

146

8,3

133

7,4

750

21,9

320

11,1

1000

17,2

 

Nb.de malades sous TAR 11% en % du nombre de PVVIH

11%

12%

9%

6%

6%

3%

3%

2%

4%

% de centres de Dépistage en périphérie

35%

33%

16%

86%

80%

22%

97%

na

53%

Nb.de PVVIH sous traitement par centre de dépistage

935

1 240

461

6 636

2463

5 102

760

5988

1851

% de centres de prise en charge en périphérie

72%

70%

100%

50%

79%

39%

87%

na

58%

Nb.de PVVHI sous TAR par centres de prise en charge

208

228

411

208

205

213

122

103

210

Nombre de centres de PTME en périphérie

183

55

700

62

28

147

407

296

 

Dont en périphérie (%)

19%

91%

16%

65%

79%

22%

97%

79%

58%

Nb.des malades sous ARV par compteur de CD4

376

444

894

1660

530

487

138

na

487

Nb de machines PCR

0

5

5

1

2

4

2

3

3

Cadre réglementaire et législatif du secteur pharmaceutique :

Depuis la décennie 90, le renforcement des cadres réglementaires et législatifs pharmaceutiques des pays de l'Afrique subsaharienne de l'Ouest et Centrale a été avec les appuis techniques et financiers apportés aux centrales publiques d'achat, l'un des axes prioritaires d'action des partenaires au développement particulièrement dans le cadre d'un partenariat tripartite regroupant l'OMS (département du médicament Essentiel). L'Union Européenne (DG VIII) et de la Coopération française. Ces appuis étaient apparus comme un préalable indispensable à la redynamisation des systèmes de santé et notamment les soins de santé primaire dans -les districts et à l'approvisionnement régulier des formations sanitaires de tous les niveaux, avec des médicaments génériques de qualité et bas prix, dans le cadre de l'initiative de Bamako ou de mécanismes de recouvrement des coûts.

L'enquête fait apparaître, dans ce domaine, des situations fortement contrastées.. En effet, si tous les pays disposent de textes fondamentaux concernant la politique pharmaceutique32(*) les procédures d'enregistrement et les listes de médicaments essentiels, incluant les médicaments entrant dans les thérapies antirétrovirales. La situation est différente s'agissant des médicaments génériques.

Cadre règlementaire du secteur pharmaceutique

 

Bénin

Burkina-Faso

Cameroun

RCA

Congo

Côte d'Ivoire

Ghana

RDC

Textes réglementant le secteur pharmaceutique

Oui

Oui

Oui

Oui

Non

Oui

Oui

Oui

Document de politique pharmaceutique

Oui

Oui

Oui

Oui

Oui

Non

Oui

Oui

Procédures d'enregistrement des médicaments

Oui

Oui

Oui

Oui

Oui

Oui

Oui

Oui

Liste nationale de médicaments essentiels

Oui

Oui

Oui

Oui

Oui

Oui

Oui

Oui

Date de la dernière mise à jour Incluse-t-elle les ARV Politique de promotion des MEG

n.a

Oui

Oui

2007

Oui

Oui

2007

Oui

Oui

2007

Oui

Non

n.a.

Oui

Non

2007

Oui

Oui

2004

Oui

Oui

2007

Oui

Oui

Procédures d'enregistrement spécifiques des MEG

Oui

Oui

Oui

Non

Nd

Oui

Oui

Non

Droit de substitution

Oui

Oui

Oui

Nd

Non

oui

Na

non

Laboratoire de contrôle de qualité opérationnel

Oui

Oui

Oui

Non

Non

oui

Oui

non

Peut-on y contrôler les ARV

Oui

Oui

Oui

Non

Non

non

Oui

 

Le pays a signé les accords sur les ADPIC

Oui

Oui

Oui

Oui

Oui

oui

Oui

oui

Quand le pays a signé les accords sur les Ale

1996

nON

Na

Non

2000

Non

Na

Non

Na

Oui

Na

Oui

2005

Oui

Na

na

Quand pourcentage de réponses Oui

92%

92%

En cours

92%

50%

Na

50%

na

83%

Na

92%

50%

ARV : Antirétroviraux. MEG : Médicaments Essentiels Génériques ADPIC : Aspects des Droits de la propriété intellectuelle qui touchent au Commerce. ALE : Accord de Libre Echange.

On observe, en effet, un net clivage entre groupes de pays.

Le Bénin , le Burkina-Faso, le Cameroun, le Ghana et, dans une moindre mesure la côte d'Ivoire disposent d'un cadre réglementaire et législatif assez complet avec, notamment un ensemble de textes favorisant l'utilisation des médicaments génériques : politique de promotion des médicaments génériques , procédures d'enregistrement spécifiques pour les MEG, existence d'un droit de substitution et présence de laboratoires de contrôle de qualité opérationnels, disposant d'un plateau technique leur permettant de contrôler la qualité des médicaments ARV33(*)

Cependant, pour des raisons mal renseignées lors de l'enquête .il semblerait que ces laboratoires ne soient pas mis à contribution dans ce domaine au Bénin34(*) au Burkina Faso35(*) en Côte d'Ivoire et au Ghana36(*)

En République Démocratique du Congo, l'encadrement réglementaire est réduit à sa plus simple expression ; les enquêtes rapportent qu'il n'existe ni document de politique de promotion des médicaments génériques, ni procédures spécifiques pour leur enregistrement, ni droit de substitution, ni laboratoire de contrôle de qualité des médicaments, opérationnel.

Si elle est nécessaire, la présence d'éléments d'encadrement n'est cependant pas suffisante, car il convient que les documents soient pertinents au regard de la problématique. Ainsi, plusieurs rapports analysés lors de la phase 1 de l'évaluation, mentionnaient que certains des textes existants n'apportaient pas de solutions satisfaisantes aux problèmes identifiés. Ainsi, à titre d'exemple en République Démocratique du Congo, un rapport (37) recommandait d'une part, la révision de textes (décret de création du PNMLS 37(*) , arrêté ministériel de création du PNLS/IST38(*)) pour clarifier les attributions et le rôle de ces instances et, d'autre part la révision d'un arrêt pris sur la réglementation des importations, de la distribution, et l'utilisation des ARV. Dans un autre (7) il était recommandé de modifier le texte portant organisation des Directions Régionales de la Santé, afin de clarifier le rôle de ces structures dans la gestion des médicaments ARV.

II.1 LE CADRE CONCEPTUEL

La problématique sur la pandémie du VIH/SIDA trouver sa justification dans un contexte bien défini

Un cadre conceptuel à permis de visualiser la manière dont les différents facteurs entrent en relation dans la détermination des comportements de l'homme vivant dans la ville de Goma et ses environs vis-à-vis de la pandémie du VIH/SIDA.

Facteurs Déterminants

Facteurs intermédiaires

Conséquences

1. Facteurs socio démographiques

Attitudes actuelles de population face au VIH/SIDA

-Peur de se faire dépister afin de connaître sa séropositivité

-l'Exode rural

- la morbidité due aux maladies opportunistes

- taux de prévalence du VIH/SIDA élevé

- Taux de mortalité

- Portion d'enfants orphelins

- proportion de veuvage

- Baisse de production

- Baisse de revenu etc ..

2. Facteur socio économique

La pauvreté de la population

- chômage

 

3. Facteurs socio culturels

Niveau de connaissance du VIH/SIDA de sa transmission, de sa prévention du danger du SIDA, source d'information.

- Niveau de comportements croyance et pratique : religieuse, coutumière

 

4. Facteurs environnementaux

Pratiques sexuelles risquées avec partenaires multiples

- l'usage de la drogue et autres stupéfiants

- Niveau usage de préservatifs

- Niveau de perception du risque d'utilisation des préservatifs etc....

 

CADRE OPPERATIONEL DE LA RECHERCHE

-Age

-Sexe

-Statut marital

-Niveau de scolarité

-Variable socio économique

-Principale source de revenu

-Type d'habitat

-Profil de dépenses ménagères

-Variable socioculturelles

-Type de manage

-Confession religieuse

-Appartenance ethnique

Autres.

- niveau de connaissance du VIH/SIDA

- connaissances des voies de transmissions

- connaissances des moyens de prévention

- connaissances des personnes infectées par le VIH/SIDA

-Source d'information

-Niveau de perception

-Niveau de conscience de la graviter du SIDA

Connaître sa séropositivité pratique sexuelles à risqué

- pratiques sexuelles déjà utilisé

-nombre des partenaires sexuelles occasionnel ou non

-existence des relations sexuelles avant le mariage

-existence des relations sexuelles hors du mariage

- Age moyen du premier coit

Infidélité parmi les couples

Utilisation des drogues, stupéfiants

Utilisation des préservatifs lors des derniers rapports sexuels avec un partenaire occasionnel

- Croyance et pratique

Connaissance de croyance religieuse favorisant le risque de contamination et propagation du VIH/SIDA.

- Connaissance de la pratique populaire exposant à la contamination

- connaissance des coutumes et traditions favorisant l'exposition aux risques.

 

* 25 Source : Rapport sur l'épidémie mondiale du Sida, mai 2006

* 26 Rapport sur l'épidémie mondiale de SIDA Edition spéciale 10ème anniversaire de l'ONUSIDA Genève 2006, Page 170.

* 27 S'agissant du nombre d'enfants sous traitement ARV, les valeurs relévées lors de l'enquête en 2007 sont cohérentes (progression allant de 8% pour le Burkina Faso à 530% pour le Ghana) avec celles relevées dans le rapport condjoint de l'UNICEF de l'ONUSIDA et de l'OMS publié en 2008 Children and AIDS : second stocktaking rapport, action and progress » pages 39 et suivantes CF le tableau comparatif en annexe.

* 28 Ibidem,

* 29 Les valeurs relevées au Ghana (de 87% à 97%) sont en effet surprenantes et doivenht être validées par PNLS.

* 30 La technique de typePCR permet détecter beaucoup plus rapidement les au VIH (permettant donc une plus grande efficacité des traitements), que les tests anticorps. Cette technique est, par ailleurs, particulièrement efficace dans le dépistage précoce des jeunes enfants dont seulement 40% d'entre eux, détectés positifs avec les tests anticoprps, sont effectivement infectés (in : AIDS.ORG : http//www.aids.org/atn/a-060-07.html).

* 31 Il faut par ailleurs souligner, dans ce domaine, que la présence de machines PCR ne signifie pas nécessairement la pratique du dépistage des enfants en bas âge. Un article publié dans : Bulletin of the World Heath Organization 2008 : 86 : 155- 160 (« Optimizing paediatric HIV care in Kenya : challenges in early infant diagnosis »), rapporte que si 4 centres de recherche étaient en mesure de diagnostiquer le VIH/sida par une technique de type PCR, Ils n'exerçaient ces capacités, qu'à titre de recherche.

* 32 Exception faite de la Côte d'Ivoire dont le document est en cours d'élaboration.

* 33 Ce qui ne signifie pas pour autant qu'ils réalisent ces contrôles.

* 34 L'enquêteur rapporte que le laboratoire National de Contrôle de qualité des médicaments fait le contrôle de qualité des ARV, mais seulement dans le cadre de l'enregistrement des produits.

* 35Le LNSP est opérationnel et dispose de tous les équipements analytiques nécessaires (HPLC, spectrophotomètre UV-Visible et IR, Disolutests, etc) il existe un arrêté interministériel qui insitutue le contrôle de qualité et la surveillance des médicaments importés (contrôle systématique). Ce contrôle est en vigueur depuis février 2007. Cependant, le contrôle de qualité des ARV n'est pas effectif à cause des difficultés du LNSP de se procuer des substances de référence.

* 36 L'enquêteur rapporte que le principal problème reste la capacité du laboratoire : manque d'espace, de personnel, et fourniture d'eau et d'électricité non fiable (le laboratoire doit être transféré dans de nouveaux locaux en 2008 ). En pratique, le pays se procure les ARV auprès de sources fiables (pré qualifiés OMS), afin de minimiser les risques en matière de qualité.

* 37 Programme National Multisectoriel de lutte contre le Sida

* 38 Programme Nationale de lutte contre le Sida et les infections sexuellement transmissibles.

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry