ABSTRACT
The progress of deterioration of natural resources in general
and forest resources particularly nowadays is the center of the major concerns
of developing countries including Benin. In order to reverse this
impoverishment trend, the national forest service of Benin initiated some deep
changes in the law and regulations since 1989. One of the resolutions taken in
this direction is the introduction of participatory management at the FCTTK
through the development and implementation of a forest management plan in 1996.
But after decades of implementation the situation is very bitter because the
expected results were not achieved. We must recognize that several reasons have
concurred in this disaster. There are:
- The lack of preparation and planification process because
the local population was not really associated with the fundamentals steps in
the development of participatory management plan itself;
- The misunderstanding of the concept of participatory management
by the public.
- The development plan which does not take into account all
stakeholders to implement. - The regulatory acts which do not fit with the
realities and was not even a real participatory management;
- Policy interventions at various levels and laxity in the
management of actors.
Aware of the reasons that prevent the proper management of the
forest and the need for rational use of natural resources, the actor of
management suggest some solutions for better conservation and socio-economic
development of the area. Those suggestions to be effective must be based on
information, education and communication to educate the basic development
issues related to the forest.
Keywords:
Tchaourou-Toui-Kilibo's classified forest (FC-TTK), participative management,
participatory Forest management plan, Benin.
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INTRODUCTION
La dégradation de la végétation et des
ressources forestières y attenantes est devenue aujourd'hui l'un des
problèmes environnementaux majeurs dans les pays en développement
notamment en Afrique (ONU, 2005 ; UNEP, 2008 ; Chazdon et al., 2009).
Cette dégradation du couvert végétal contribue largement
aux changements globaux car la végétation est l'un des
éléments importants du système environnemental (Arouna,
2012). La végétation et le climat, deux composantes importantes
du système environnemental, se trouvent ainsi dans un cycle de
rétroactions dont l'Homme constitue aujourd'hui l'élément
déterminant. La démographie galopante de la population accentue
la pression sur l'utilisation du patrimoine génétique et autres
ressources de la biosphère (Odjoh, 2012). Cette pression sans cesse
continue d'accélérer le processus de dégradation de nos
écosystèmes forestiers.
Dans le contexte généralisé de la
dégradation de l'environnement et des ressources naturelles, les aires
protégées représentent l'unique espoir pour sauvegarder un
échantillon représentatif de la biodiversité (Arouna et
Djogbénou, 2006). En dehors de ces aires protégées, la
conservation de la biodiversité s'avère particulièrement
difficile et en réalité peu probable car elles sont les seuls
lieux où les services forestiers maintiennent encore un dispositif
minimum de protection (Gaoué, 2000).
Depuis l'indépendance (1960) jusqu'à 1989,
l'Etat s'est octroyé sans partage toute l'autorité de
contrôle et de gestion des aires protégées à travers
l'administration forestière (Arouna et Djogbenou, 2006). Avec les crises
économiques suivies de restrictions budgétaires des années
80, l'Etat n'ayant plus les moyens de sa politique protectionniste, il ne s'est
contenté que d'un rôle de contrôle sur papier sans
réelles actions policières sur le terrain (Sinsin, 1998). Les
aires protégées en général et les forêts
classées en particulier sont devenues des "no man's land" où
chacun était libre de venir faire ce qu'il veut.
Avec l'avènement de la démocratie en 1990,
l'Etat a fait l'option d'une nouvelle stratégie de gouvernance
forestière en révisant le code forestier en 1993 en promulguant
une nouvelle loi portant régime des forêts en République du
Bénin et en adoptant en 1994 une nouvelle politique forestière.
Ces différents documents élaborés ont conduit à
l'adoption et la mise en oeuvre de l'approche participative au niveau du
sous-secteur forestier avec l'élaboration des plans d'aménagement
participatifs forestiers.
Ces plans visaient à mettre en place les règles
de gestion des ressources naturelles qui garantissent le maintien de la
biodiversité, l'exploitation des produits ligneux et connexes tout
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en préservant le développement harmonieux des
autres activités que sont l'agriculture, l'élevage, la
pêche, la chasse et l'apiculture (Projet UNSO, 1997).
Plus d'une décennie après l'élaboration
et la mise en oeuvre du plan d'aménagement participatif de la
forêt classée de Tchaourou-Toui-Kilibo, il est intéressant
de faire le bilan en ce qui concerne l'état des pressions
exercées sur les ressources naturelles, les relations entre les
différents acteurs, le fonctionnement du cadre institutionnel du plan
d'aménagement afin de déterminer les faiblesses et les atouts du
plan d'aménagement.
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1. PROBLEMATIQUE
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