2.4. Conséquences de
l'inactivité du ferroviaire
La concurrence déloyale entre le ferroviaire et les
routiers a mis fin progressivement aux activités de l'OCBN créant
ainsi une flambée du parc automobile facilitée par l'importation
des véhicules usagées depuis les pays occidentaux. En 2001, le
nombre de véhicules poids lourds de transport de marchandises
immatriculés a atteint 2.601 avant de commencer par décroitre
pour atteindre 692 en 2006. Cette flambée des véhicules poids
lourds en 2001 s'explique par l'amélioration du réseau routier
suite au bitumage complète de deux principaux axes routiers :
· Port de Cotonou - Bohicon-Dassa-Parakou-Malanville (747
km)
· Port de Cotonou -
Bohicon-Dassa-Savalou-Djougou-Natitingou-Porga (641 km).
Il s'en est suivi les conséquences les plus lourdes
à savoir la dégradation précoce des infrastructures
routières, les accidents de circulation, responsables des
dégâts matériels, des pertes en vies humaines (3736 cas
d'accidents de routes en 2007 dont 595 tués et 3.332 blessés),
(MDCTTP-PR, 2007), et la pollution atmosphérique accentuée suite
à l'utilisation de carburant frelaté (mauvaise qualité).
"Dans la circulation à Cotonou, vous pouvez remarquer qu'il est
extrêmement difficile de respirer de l'air pur. Le peu d'oxygène
ayant été remplacé par la présence
d'éléments chimiques nuisibles à la peau, aux poumons et
à tout l'organisme humain. La ville toute entière aspire un air
pollué issu de la fumée que provoquent les gaz
d'échappement. Pour l'instant ; on ne connaît pas de
manière réelle l'impact des émissions de serre sur la
nature au niveau des industries béninoises. Cotonou étant la
ville qui jusque là abrite de nombreuses industries, il en
résulte l'évidence qu'elle est la ville la plus polluée du
Bénin. Et les conséquences sont fâcheuses, les maladies de
la peau, les cancers et de nombreuses autres maladies pulmonaires
déciment à petits coups les populations urbaines" (Huguette
Kassa, 2009).
Face à cette paralysie du ferroviaire et vue
l'accroissement des externalités causées par le transport
routier, il est urgent de redéfinir de nouvelles mesures de relance du
rail béninois.
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