WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Presse et organe de régulation au Burundi. contribution a une analyse critique de la relation entre la radio publique africaine et le CNC

( Télécharger le fichier original )
par Hubert SEREMBA SHUHURU
Universite du Lac Tanganyika - Licence en communication sociale 2010
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

II.1.2. Les radios

II. 1.2.1. Les radios publiques85

Le Burundi compte 2 radios publiques, à savoir :

? La radio nationale

? La radio NDERAGAKURA

a) La radio nationale

D'après les archives de cette radio, confectionnées sous forme de répertoires au Burundi, un projet de radio diffusion vit le jour en 1959. Il fut d'abord question de la création d'une station de radio au Ruanda-Urundi, territoire alors sous tutelle belge, sous le nom de radio-Usumbura.86

En avril 1960, les premières émissions expérimentales furent entendues depuis Usumbura, mais la puissance de l'émetteur ne permettait pas la couverture de tout le pays.

Les objectifs de cette radio étaient uniquement coloniaux. Ainsi, au départ, une forme de communication pour que toute la colonie soit au courant des mêmes institutions émanant de la métropole. De cette façon, dans les émissions, on voulait réaliser une certaine intégration régionale par le biais de la radio.

Ainsi donc, créée en 1959, la radio Usumbura a commencé à émettre en 1960. En 1961, elle est devenue réellement nationale.

b) La radio NDERAGAKURA87

La radio scolaire NDERAGAKURA est une radio publique appartenant au Ministère de l'éducation nationale dont la responsabilité est confiée au Bureau d'éducation rurale (BER). Elle émet sur tout le territoire du Burundi.

Créée en 2000, elle a pour mission de promouvoir les actions de l'éducation au Burundi à travers ses émissions présentées sous forme de jeux et concours sur différents cours enseignés à l'école primaire.

Par ses émissions, elle comble déjà les manquements dus aux problèmes de recyclage et de formation continue des enseignants. La radio ne traite pas des nouvelles.

85 J. BIGIRIMANA, Impact des émissions radiophoniques sur le public de Bujumbura : cas des émissions « KUNAMA » de la radio ISANGANIRO et « AKARIKUMUTIMA » de la RTNB, Bujumbura, ULT, 2005, p. 31.

86 RTNB, Archives sur la station de radio au Rwanda-Urundi.

87 CNC, Rapport de 2009-2011 sur le paysage médiatique burundais.

- 43 -

II. 1.2.2. Les radios privées

En plus de la radio nationale et de la radio Scolaire NDERAGAKURA, une dizaine de radios privées locales émettent sur le territoire burundais, sans compter les stations étrangères. Les différentes stations de radio privées locales ont des programmes divers et des lignes éditoriales différentes.

La loi sur la presse du 25juin 1975, stipule en son art.6 que :

« Les Journalistes burundais doivent toujours oeuvrer en âme et en conscience, conscients des idéaux du parti seul organe responsable de la vie nationale.88

En juillet 1996, sous Pierre BUYOYA II, la sortie du décret-loi sur la presse bien que contraignant, n'a pourtant pas empêché le développement du pluralisme radiophonique. Pendant cette période, en effet, plusieurs médias ont été créés. Citons à titre d'exemple, la radio culture en 1997, la radio IVIZIGIRO en 2002, la radio RPA en 2001, la radio ISANGANIRO en 2002, la radio Renaissance en 2004, la radio IJWI RYAMAHORO en 2006, la radio SALAMA en 2007 et la radio Rema FM en 2008.89

Ces radios privées viennent rompre le monopole jus qu'ici détenu par la RTNB dans l'information de la population. C'est pour cette raison que ces radios se sont érigées des lignes éditoriales pour être proches de la population et lui fournir une information équilibrée. Ceci s'explique par le fait que la population burundaise suit plus le journal et les émissions radiodiffusés que ceux télévisés. Deux raisons principales pour l'expliquer :

- d'abord, trop d'émissions se passent en langue nationale contrairement aux journaux dont beaucoup sont écrits en français ;

- puis, la radio est un média chaud, alors que le journal est appelé média froid.90

Le paysage médiatique montre que les médias privés sont à la recherche de la liberté d'expression et d'opinion. C'est pourquoi la plupart des radios nationales ont fait de la quête de la liberté d'expression et d'opinion un cheval de bataille.

Ainsi, le paysage médiatique ne cesse de s'épanouir malgré les entraves.

88 CNC, Art.6 de la loi sur la presse du 25Juin, 1976.

89 http://www.panosparis.org/fichierProdFR/fichierProd1352.pdf. / consulté, le 12 Décembre 2012.

90 Le média chaud donne des facilités aux clients dans la compréhension du contenu. Le média froid, quant à lui, pour comprendre son contenu demande aux clients d'être d'abord disponible et fournir beaucoup d'attention. Si l'on prenait l'exemple du journal ou de la Télévision comme média froid, pour comprendre son contenu, le lecteur doit rendre disponible son temps, c'est-à-dire, le lecteur ou téléspectateur ne peut pas à la fois lire le journal ou regarder la télévision en même temps qu'il fait autre chose si non il ne doit pas bien comprendre le contenu. La radio considérée comme média chaud n'empêche pas l'auditeur à écouter et faire autre chose. On peut conduire en écoutant de la musique, en suivant les informations, ou on se balade avec un post récepteur radio.

- 44 -

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo