III.3.11. Recherches
futures
Nos propositions de recherches sont les mêmes que celles
que l'on peut voir dans les publication sur ce sujet, à savoir de
s'attacher à étoffer la littérature et les informations
portant sur cette nouvelle méthode de communication en devenir. Ces
recherches devraient se focaliser sur les nombreuses variables
déterminant le succès d'un placement, mais également
chercher à obtenir de réels chiffres quant aux retombées
d'une telle technique, informations qui restent très peu aisé
à trouver et qui laissent donc planer le doute sur la réelle
efficacité de la méthode.
Parmi les quelques réflexions qui nous sont venues
à l'esprit, nous avons remarqué dans nos recherches que le
visionnage de DVD influe également sur la consommation de films en
version originale, laquelle augmente pour 30 % des français
équipés (CNC 2005). Il pourrait donc par exemple être
intéressant de se pencher sur cette observation, en essayant de
déterminer si le visionnage de films version originale peut être
un facteur dans l'efficacité d'un placement de produit, notamment par le
fait que l'attention est davantage focalisée vers le bas de
l'écran afin de lire les sous-titres.
CONCLUSION
Les avancées du placement de produits sont autant de
raisons de croire qu'il s'agit d'un phénomène croissant, n'ayant
pas encore atteint son apogée, et qui est susceptible de perdurer. Les
raisons de ce succès sont simplissimes, tout le monde y gagne : les
annonceurs profitent d'un nouveau vecteur de communication pour le
développement de leurs marques et produits, et les producteurs peuvent
réduire le coût global de leurs films.
Si la pratique peut sembler, du fait de sa relative
discrétion, en être encore à ses balbutiements, on a vu que
cela était bien loin d'être le cas, puisque, initiée par
« copinage » dans les années 1920 aux Etats-Unis,
elle est aujourd'hui omniprésente dans les productions de l'ensemble de
la planète. En outre, des législations spécifiques sont en
cours de mise en place par les institutions et des agences
spécialisées dans le démarchage et la négociation
se sont installées un peu partout dans le monde. C'est pourquoi, dans
une société en saturation mais toujours plus avide de
communication, il n'est pas exagéré d'affirmer que le placement
de produits est devenu difficilement contournable.
Au fil de ce dossier, nous avons pu entamer une exploration
des différentes facettes de cet outil de communication, de son
organisation aux multiples possibilités qu'il offre à
l'annonceur. Après être rentré dans le détail des
nombreuses variables déterminant son efficacité, nous avons
essayé, dans la mesure de nos moyens, de se pencher sur la variable la
plus aisément mesurable, à savoir le public français, et
de confirmer quelques traits principaux à prendre en compte lors de la
définition des critères d'insertion d'une marque.
Une remarque essentielle nous semble émerger de ce
travail. Si l'image de marque est un élément capital pour
l'entreprise, les vecteurs de communication de cette dernière ne sont
pas infinis, et restent difficiles à maîtriser entièrement.
Prendre la décision de profiter du support artistique qu'est une oeuvre
cinématographique n'est pas sans risque, et il faut savoir prendre en
compte l'ensemble des variables jouant un rôle dans le succès
d'une campagne de communication. Les spectateurs et consommateurs de
vidéos en sont une qu'il faut faire attention à ne pas
négliger, car un consommateur s'installant dans une salle obscure ne
cherche peut-être pas à être confronté une
énième fois aux tentacules de notre économie de
marché, et ses réactions face à l'intrusion de cette
dernière dans ses moments de détente sont loin d'être
assimilées.
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