S'inspirer de projets
existants
C'est une étape importante dans un projet urbain que le
choix du maître d'oeuvre, puisque celui-ci va être amené
à être le partenaire privilégié et presque exclusif
de l'aménageur. Il faut donc que la méthode de travail soit en
accord avec celle de l'aménageur, et que les intentions urbaines
satisfassent les ambitions politiques.
De longs mois de discussions ont eu lieu sur ce sujet au sein
de Nantes Métropole Aménagement ainsi qu'avec les techniciens de
Nantes Métropole, et Florent Turck, chargé d'opération et
responsable de ce projet en tant qu'aménageur, s'est inspiré de
la méthode adoptée pour le projet urbain d'EuraLens.
Développée par Une Fabrique de la Ville et initiée par le
projet du Louvre Lens, cette stratégie préconisait la mise en
place d'une procédure de dialogue compétitif, pour les
mêmes raisons d'implication de l'ensemble des acteurs dans le choix de
l'équipe retenue.
Calendrier de la procédure négociée pour
l'attribution de l'accord-cadre Euralens. SCET 2012
Pour le Bas Chantenay, le mandat signé ne courant que
jusque fin 2013, nous ne disposions pas d'assez de temps pour reprendre cette
approche, qui implique une phase de négociation relativement lourde
à organiser, mais, comme nous l'avons vu plus haut, nous avons
insisté pour qu'une procédure négociée soit
préférée à un simple appel d'offre restreint.
Susciter
l'intérêt des candidats par accord-cadre de maîtrise
d'oeuvre
La procédure négociée entraîne
l'implication des élus en charge du projet, ce qui est la garantie d'un
projet bien gouverné, piloté par une association de maîtres
d'ouvrages (collectivité et aménageur) qui s'entendent sur les
partenaires du projet et la méthode envisagée. Mais il fallait
également s'assurer du recrutement d'un maître d'oeuvre de
qualité, car le projet est complexe et devrait s'inscrire dans un temps
long.
L'objectif était donc de réussir à
véhiculer l'idée que nous n'étions pas sur une nouvelle
phase d'étude de définition, mais bien sur des études
opérationnelles suivies directement de la maîtrise d'oeuvre des
espaces publics. Pour la gouvernance du projet, nous insistions ainsi, de fait,
sur la nécessité de sortir de l'étude du site et d'aller
vers l'opérationnel, car la transformation du quartier ne peut
aujourd'hui se passer d'un outil d'aménagement et de prescriptions
architecturales et urbaines en accord avec la vision du futur Bas Chantenay.
Le quartier est d'ores et déjà en mouvement,
comme le montre, entre autres, l'aménagement de l'îlot Armor,
d'initiative privée. Il faut donc que, dans un délai court, nous
disposions d'un outil permettant d'encadrer les mutations spontanées du
quartier. Et, comme précisé dans une note interne de NMA le 4
avril 2012, « cet outil doit permettre de faire face à des
situations variées et multiples dans un contexte où les projets
n'avanceront pas linéairement. En effet, le projet du Bas Chantenay est
déjà, de fait, en cours (Armor, Parc des Oblates...), et
l'accord-cadre permettra de répondre aux diverses sollicitations dans un
délai restreint, notamment pour la réalisation d'espaces publics
et l'accompagnement d'opérations ».
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