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Processus électoral et contestation de résultat en Afrique subsaharienne. Cas de la RDC

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par Beevens Tambwe Mwimba
Université de Kalémie - Graduat 2012
  

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2.3. Utilisation des moyens publics par les candidats : une campagne électorale a deux vitesses

La loi électorale du 09 mars 2006 interdit à son article 35 l'utilisation à des fins de campagne électorale des biens, des finances et du personnel de l'Etat, des entreprises, établissements et organises publics et des sécurités d'économies mixtes. Dans la pratique cependant, l'abus des moyens d'Etat a créé une nette inégalité de moyens entre candidats. La mission d'observation de l'union européenne a constaté que la campagne du premier tour de l'élection présidentielle a été marquée par disproportion flagrante des moyens à disposition des candidats.40(*)

L'absence de législation sur le financement des partis politiques et les défaillances profondes dans le des dépenses de campagnes expliquent en grande partie le caractère profondément inégal de la campagne électorale. L'affichage électoral, l'accès aux medias et les déplacements aériens vers les provinces on illustrait une disproportion totale des moyens à l'avantage des candidats membres du gouvernement : président KABILA, le vice-président Bemba, et à un degré moindre, le vice-président RUBERWA. L'inégalité des moyens a été aggravée par le détournement des ressources par certains candidats de la mouvance présidentielle et par les tracasseries causées par l'administration publique et les services de sécurité à des adversaires de JOSEPH KABILA ces mesures ont eu pour conséquence de limiter les capacités des candidats à se déplacer, à organiser de rassemblement et à déployer leur matériel de campagne à travers le pays. Cette inégalité de l'accès au public, particulièrement aigue dans les zones accessibles aux seuls candidats disposant des moyens logistiques importants, a donné lieu à une campagne à deux vitesse : l'une touchant l'électorat rural majoritaire, dominé par les machines de l'AMP et du MLC et l'autre concernant les parties limitées de l'électorat, se jouaillant dans les grandes villes seulement. Les candidats issus de l'espace présidentiel en particulier JOSEPH KABILA et JEAN-PIERRE BEMBA ont bénéficié de l'appui de leurs unités armées non intégrées dans l'armée nationale, tandis que les candidats issues de l'opposition non armée ont dû faire appel à des sociétés privées de sécurité ou à une protection légère de l'unité de police intégrée (UPI).

* 40 Mission d'observation électorale de l'union européenne, Rapport cité, p. 8

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld