L'impact de l'introduction d'une messagerie financière sur la rentabilité d'une banque. Cas de Western Union International dans la banque internationale de crédit, de l'année 2007 à 2011( Télécharger le fichier original )par Moà¯se LOBO Université catholique du Congo - Graduat en économie et développement 2012 |
1.2. Catégories des messageries financièresSelon la réglementation portant sur les messageries financières en RDC, nous avons deux grandes catégories de messagerie financière12(*), 1. Catégorie A : les messageries financières opérant exclusivement sur le territoire national. Nous citons à titre d'exemple : Ø Ami fidèle TRANSFERT D'ARGENT S.P.R.L. Ø MISTER CASH Ø Soficom Ø Tshimley, et tant autres. 2. Catégorie B : les messageries financières opérant à la fois sur le territoire national et avec l'étranger. Nous citons à titre d'exemple, les maisons spécialisées étrangères travaillant en partenariat avec les banques congolaises ou institutions financières agrées, Ø Money gram ; Ø Western Union International ; Ø Money Exchange ; etc. 1.3. Parallélisme entre le régime de transfert d'argent par canaux bancaire et le régime de transfert d'argent par messagerie financière
1.4. Historique du régime de transfert d'argent par messagerie financière et introduction de la messagerie financière structurée et réglementée en RDC13(*)Le système financier congolais a connu peu après l'indépendance nationale de 1960, le bas et le haut. Il est resté longtemps au bas n'arrivant pas du tout à répondre aux besoins multiples tant des opérateurs économiques en particulier que du public en général. C'est la stagnation de l'économie nationale, caractérisée par l'inflation, l'hyperinflation et la désarticulation de circuit de distribution des marchandises et du système bancaire. Les tentatives de redressement financier (dévaluation, démonétisation, lancement des obligations etc.) ont fini par ôter la confiance du public dans le système des transferts des banques et le transfert par comptes chèque postaux. C'est ainsi que le public a imaginé et développé un système informel de se faire envoyer et recevoir de l'argent et de constituer son épargne entre les mains des entrepreneurs audacieux mais aussi volontaires et ambitieux. Alors, va naitre un mouvement des capitaux entre les commerçants ou operateurs économiques installés à Mbuji-Mayi, lieu de consommation et ceux de Kinshasa ou de Lubumbashi, centres d'approvisionnement. Ces derniers expédiaient les marchandises ou produits importés manufacturés aux premiers ; après la réalisation de vente de ces produits, remettaient les enveloppes contenant de l'argent à tout voyageur par avion de première occasion, pour remettre aux destinataires attendant à la descente de l'avion à Kinshasa. L'expéditeur prenait soin de communiquer aux destinataires l'identification du porteur de colis. Il y'a eut ensuite, les gens qui se sont organisés pour récolter les colis ou enveloppes au départ et les expédier à leurs correspondants à l'arrivée de vols d'avion. Ces correspondants de Kinshasa, ouvraient le sac et remettaient à chaque destinataire son enveloppe, ce dernier avait les indications pour reconnaitre son enveloppe. Ce mode de transfert était caractérisé par le déplacement physique de fonds. Il n'a pas tardé à produire ses tares humaines et ses avatars perte des colis, détournement, confiscation, extorsion, vols etc. Malgré ces tares, le public ne revint pas aux transferts bancaires, car la sous bancarisation de la population battait son plein, or le système de transfert par banque exige que les deux parties, celle recevant et celle qui envoie, soient bancarisées. Il est né ensuite les communications par radios phonie. Les opérateurs économiques cessent le transport physique de la monnaie, pour se confier aux exploitants nantis de numéraire par leurs stations phonie, pour envoyer et recevoir de l'argent. Ces exploitants des phonies sont non seulement des personnes physiques mais aussi des promoteurs faillibles et mal organisés. C'est ainsi qu'on a abouti à la nécessité de recourir aux moyens de transfert plus sûrs et sécurisants. L'évolution technologique aidant, les moyens plus sophistiqués ont été mis en chantier pour résoudre le problème que les gents avaient. D'où l'arrivée en 1999 de service de transfert d'argent de Western Union International, déjà présent en Afrique dès 1994. Malgré la reforme monétaire de juin 1998 (création de l'unité monétaire, Franc Congolais), les banques commerciales ne retrouvent toujours pas les produits bancaires classiques qui faisaient leur rentabilité, (Credoc, import-export). L'Union des Banques Congolaises (UBC, en sigle), au lendemain du départ de l'actionnariat belge devait survivre, c'est ainsi qu'elle saisit l'opportunité du marché de transfert d'argent offerte par Western Union International, qui recherchait un partenaire en RDC ayant structure et infrastructure convenable pour vendre son produit. L'UBC devint dès lors la première banque en RDC à représenter Western Union International, à réaliser les activités des messageries financières et à vendre le service de transfert d'argent, comme Bralima qui vend le produit Coca-cola, de la société américaine, The coca-cola Compagnie. La Banque Centrale du Congo (BCC, en sigle), informée de cette activité à la banque UBC, en octobre 1995 a mis en place une réglementation appropriée aux activités de transfert d'argent plus tard, dont la dernière est du 13, juillet, 2006. Depuis lors, la prolifération des messageries financières tant nationales qu'internationales fait moule en RDC. L'activité de transfert d'argent invisible devient très importante à travers le monde. * 12 Ibidem * 13 Ibidem |
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