1.6 Difficultés opérationnelles
a) Risque de modèle
Les modèles de simulation déterministes sont
d'autant plus utiles qu'ils sont détaillés et exhaustifs dans la
description des actifs et des passifs. Cependant, ces qualités se
traduisent nécessairement par une complexité importante, pour
assurer la conception, l'évolution et l'utilisation
régulière des outils de 2ème
génération.
Le risque de modèle n'est pas
négligeable. Il s'agit du risque que le modèle soit mal
spécifié ou mal utilisé, et donne des indications
largement erronées sur les conséquences des scénarios
étudiés. Ce risque peut également provenir de
défauts dans la cohérence des hypothèses
utilisées.
Seules l'expérience et la qualification des analystes
actif-passif permettent de contenir le risque de modèle. Il faut
également procéder à des contrôles et des pointages
rigoureux des résultats, notamment pour rapprocher périodiquement
les projections du modèle avec les résultats enregistrés
en comptabilité générale.
b) Communication a la Direction
Générale de l'assurance
Par essence, les méthodes de stress testing se
prêtent assez mal à la communication vers le Direction
générale et encore moins vers l'extérieur de l'entreprise.
Le principe de ces méthodes n'est pas toujours bien compris, et
l'analyste actif-passif se trouve accusé de pessimisme, voire même
d'alarmisme.
52
Chapitre II : Réassurance & Gestion
actif-passif
Mais, par ailleurs, il est difficile de présenter sous
une forme simple les résultats de simulations effectuées chaque
trimestre sur un panel de 5 ou 10 scénarios d'une durée de 15
ans, d''autant plus que cette présentation n'est complète que si
les hypothèses de politique de taux servis et de comportement des
assurés sont expliquées.
Il est préférable de limiter strictement le
nombre de scénarios étudiés, sinon la confusion s'installe
inévitablement entre les trop nombreuses simulations. Les modèles
déterministes sont donc avant tout des outils d'étude et d'aide
à la décision, mais pas des outils de reporting (rapport
actuariel) très efficaces.
Ce défaut est loin d'être mineur, car il est
très important que les analyses actives passives soient correctement
intégrées dans les chaînes de décision. Cette
intégration concerne des fonctions stratégiques des
différentes directions, et ne peut être obtenue qu'avec
l'implication de la Direction générale, qui demande naturellement
en retour à être informée et alimentée
régulièrement en indicateurs de gestion.
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