Synthèse sur les ressources minérales et le développement en Afrique( Télécharger le fichier original )par Ahmed Kambale Muliwavyo Ephraim Université de Goma - Graduat en sciences géologiques 2012 |
Toxicité, écotoxicitéSa toxicité est cependant supposée depuis
longtemps ; le mot cobalt provenant d'ailleurs de l'allemand
kobalt ou
kobold ; un
esprit maléfique qui hantait les mines dans la tradition germanique. Le
métal aurait été ainsi nommé par les mineurs qui en
éprouvaient la toxicité (de plus, il dévalorisait ou
dégradait les autres éléments minés comme le
nickel). Sa toxicité
peut être double, due à ses propriétés chimiques
et/ou radiotoxiques de ses
isotopes
radioactifs dont le
cobalt 60, utilisés
pour la recherche et en
médecine
nucléaire, par exemple sous forme d'aiguilles pour tuer des cellules
cancéreuses. Dans les écosystèmes : Le cobalt a été peu tracé dans les environnements aquatiques. Selon Ifremer, on en trouve de 1 à 5 ng.L-1 en mer et les fleuves pollués en amènent des quantités significatives (de 200 ng.L-1 ont été mesurées à faible salinité dans la Seine et son estuaire). La chair des bivalves en contient ; par exemple de 3 à 3,5 mg.kg-1 (poids sec) en hiver et de 0,8 à 1,2 mg.kg-1 en été chez des moules du Devon en 1977 et 1978. Des huîtres du lagon de Navachiste au Mexique en contenaient de 0,3 à 1,9 mg.kg-1 (p.s.) en 1991. La moule zébrée (moule d'eau douce) peut aussi en accumuler d'importantes quantités dans sa coquille. Sa toxicité varie selon les organismes, les individus,
le contexte et l'espèce chimique considérée (cobalt pur,
en
nanoparticule, cobalt
II ou cobalt III,
radioactif ou non, ou
encore sels organiques et/ou inorganiques). Sa toxicité et sa
mobilité pour les plantes et animaux augmentent avec l'acidité du
sol. Chez l'Homme : L'exposition au cobalt peut induire des affections pulmonaires (difficultés respiratoires évoluant éventuellement en asthme, ou pneumonie chez des travailleurs ayant respiré un air chargé en cobalt). Dans les années 60, certaines brasseries ajoutaient du cobalt dans leurs bières pour en stabiliser la mousse, ce qui a provoqué chez de grands buveurs de bière des nausées, vomissements et graves affections cardiaques. On n'a toutefois pas noté d'affections cardiaques chez les anémiques et femmes enceintes ayant été médicamentés au cobalt, mais des anomalies foetales sont provoquées chez des animaux exposés en laboratoire à des taux élevés de cobalt lors de la grossesse. Il est classé comme "cancérogène
possible" par le
Centre
international de recherche sur le cancer ; car il provoque un cancer
lorsqu'il est introduit dans un muscle ou sous la peau, mais il ne semble pas
être cancérogène lorsqu'inhalé par animaux
exposés via l'air, la nourriture ou l'eau. 2.2.8. L'or 42(*)Une grande majorité de l'or ainsi disponible (environ 68 % selon la même source) est employée dans l'orfèvrerie et la bijouterie. Un peu moins de 20 % sert à la production de pièces et de lingots, qui sont achetés par les banques en compensation des émissions de monnaie et par les particuliers (tout particulièrement en Inde où cette forme de placement est privilégiée). Enfin, environ 14 % sert dans différents domaines industriels : dentisterie, électronique...L'or pur reste cependant peu utilisé en bijouterie ; afin d'obtenir une meilleure tenue mécanique ainsi que des couleurs originales, il est allié par exemple à l'argent et au cuivre (or jaune, or rose), au cuivre (or rouge), à l'argent (or vert). L'or est ainsi utilisé pour créer des bijoux, des médailles, des objets de luxe (montre, stylo). Il peut également être utilisé par des
ateliers de durure ornementale comme l'atelier leonis, sous forme de feuilles
pour dorer les boiseries, les livres travaillés par les enlumineurs, les
ferronneries par un
procédé de
dorure au mercure ;
ainsi que les bonbons en chocolat en Occident et les gâteaux en
Inde. Ce métal est
recherché par l'industrie à cause de son
inaltérabilité et de sa bonne conductivité
électrique
et
thermique.
Il est utilisé en
connectique et en
électronique,
afin de réaliser des contacts électriques
inoxydables. * 42 Hubert Schmidbaur, « The Aurophilicity Phenomenon: A Decade of Experimental Findings, Theoretical Concepts and Emerging Applications », dans Gold Bull., vol. 33, no 1, 1er mars 2000, p. 3-10 |
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