VIII.2.4. Agglutination sur latex
Les billes de latex, gélatine ainsi que le globule
rouge peuvent jouer le rôle de particules révélatrices de
la présence des anticorps qui vont agglutiner les antigènes
recouvrant leur surface. Le recours à l'agglutination dépend de
la disponibilité de l'antigène purifié (Chapel et
al., 2004).
Les tests d'agglutination au latex sont
particulièrement utiles pour les laboratoires de soins de santé
primaires, car ils sont simples et les résultats sont faciles à
interpréter. Depuis 1982, plusieurs études comparatives des tests
commerciaux d'agglutination au latex pour la détection des anticorps de
la rubéole ont été signalées ( León et
al, 1988).
La sensibilité et la spécificité du test
d'agglutination au latex étaient de 100% et 94% (Weissfeld et
al., 1982).
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VIII.2.5.Hémolyse radiale (HR)
Dans le test d'hémolyse radiale pour les anticorps
spécifiques du virus de la rubéole, les sérums obtenus peu
après la primo-infection produisent une perturbation appelée
«hémolyse ménagée». L'hémolyse
ménagée est provoquée par un anticorps IgG contre le virus
de la rubéole et représente un nouveau principe de
sérodiagnostic. Cette technique, a coté du dosage des IgM, permet
le diagnostic rapide de la rubéole récente, sur un
échantillon unique de sérum (Hedman et al., 1986).
VIII.2.6.Test de neutralisation
La neutralisation du virus est définie comme la perte
de pouvoir infectieux due à la réaction d'un virus avec un
anticorps spécifique.
La neutralisation peut être utilisée pour
identifier le virus isolé ou comme dans le cas du diagnostic de
rubéole de mesurer la réponse immunitaire au virus.
Comme un test fonctionnel, la neutralisation s'est
avérée très sensible, technique spécifique et
fiable, mais elle ne peut être réalisée que dans des
laboratoires de virologie qui comprennent seulement une petite fraction des
laboratoires effectuant la sérologie de la rubéole (Mendelson
et al., 2006).
VIII.2.7. Technique de fixation du complément
Le principe de la technique de fixation du complément
repose sur le principe que le complément est fixé puis
activé par le complexe antigène-anticorps. Après la
décomplémentation du sérum à tester (pour
éliminer toute source non contrôlée du complément),
ce dernier est mis en présence de l'antigène viral à
étudier avec une quantité définie de complément de
cobaye. La réaction est révélée par l'ajout d'un
second couple antigène-anticorps constitué de globules rouge
revêtus d'anticorps anti-globule rouge. Si le sérum ne contient
pas l'anticorps spécifique du virus à étudier le
complément pout se fixer sur le second couple et entraine la lyse des
globules rouges, mais si le complément est consommé par le
premier couple et les globules rouges restent intacts. Ainsi l'hémolyse
signifie l'absence d'anticorps (Mammette, 2002).
Les antigènes spécifiques de la rubéole
utilisés pour la fixation du complément ont été
synthétisés dans des cultures tissulaires de cellules RK-13
(Rabbit kidney) et des cultures primaires de rein de singe vert africain.
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Les anticorps qui fixent le complément apparaissent
chez des patients atteints de rubéole peu de temps après la fin
de l'éruption et persistent pendant au moins 8 mois (Sever, et
al., 1965).
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