VII- CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
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VII.1 : Conclusion
L'étude sur la perception etles pratiquesdes
populations du département sanitaire de Mulunduau Centre-Est du
Gabonface au paludisme, nous a révélé
comment la problématique de cette pathologie pouvait être complexe
et différemment perçue selon les contextes sociaux, culturels et
économiques.Cette enquête transversale, mixte et multicentrique a
été réalisée selon une méthode en grappe
dans les différents quartiers et villages retenus. Un questionnaire et
un guide d'entretien nous ont permis de recueillir auprèsde 400
sujetsleurs avis sur la question.
En effet, avec une population hétérogène
d'enquêtés dont 70%étaient des hommes,
l'âge médian était de 42 ans.
Malgréuneconnaissancerelativementélevéedu paludisme,du
mode de transmission et des moyens de lutte, l'utilisation des MIILDE reste
moyenne 53,5% au regard d'énormes moyens consentis ces
dernières années par les pouvoirs publics, l'OMS, le Fonds
Mondial et les autres partenaires au développement dans la lutte.
Cette étude nous a révélé que les
logiques étiologiques de certains de nos enquêtés sont
complexes et restent parfois liées à leur contexte culturel.
L'identification du paludisme par des noms tels que:MOUTSOUE, IWEDJI, PIYOU
et OBHA, dans les principales ethnies avec divers causes ou modes de
transmission influencent le choix de l'itinéraire thérapeutique
et par ricochet la nature de la prise en charge.
La significativitéou non des tests statistiques lors
de la combinaison de certaines variables telles que la religion, l'ethnie ou le
niveau d'instruction et le recours à un itinéraires
thérapeutique, nous a permis d'expliquer ce « pluralisme
médical».Ainsi par exemple, les valeurs-P du Khi-deux
> ámontrent qu'aucun lien n'a été
trouvé entre l'utilisation des MIILDE et le lieu de résidence, le
statut matrimonialou le niveau d'instruction.Sinous avons trouvé une
significativité entrel'automédication traditionnelle,la
fréquentation de l'hôpital et la connaissance du mode de
transmission du paludisme avec des valeurs-P du Khi-deux (0) <
á(0,05) et (0,0001)<
á(0,05) ;il n'en est pas de même pour
l'automédication moderne, le recours à la prière et la
connaissance du mode de transmission du paludisme dont la
significativité n'a pas été trouvée car les
valeurs-P du Khi-deux (0,337) > á (0,05). Il a
également été prouvé qued'une ethnie à une
autre, les communautés ont une représentation propre de la
maladie et cela se justifie ici par la significativité de la valeur-P du
Khi-deux< á. Enfin, la non significativité de
la valeur-P du Khi-deux > á, montre qu'il n'y a pas
de lien entre l'issue du premier recours et le lieu de résidence.
Enfin,loin d'avoir cerné tous les contours liés
à la perception et les pratiques de ces populations face au paludisme,
nous pensons que d'autres investigations sont nécessaires pour explorer
toute la problématique du paludisme dans ce département.
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