V.2. Participation effective de la population
Cette dernière section de la partie de notre devoir
s'attachera à mettre en relief l'opinion de la population concernant
leur degré et les modalités de participation dans la prise de
décision politique. L'étude vise à montrer les canaux par
lesquels les citoyens participent à la gouvernance démocratique.
Elle tente aussi de connaître les obstacles qui empêchent les
citoyens de participer effectivement dans le processus.
V.2.1. Le postulat d'une société
libre
La société d'aujourd'hui est
régulée par un ordre juridique, la loi est un instrument de
régulation de la vie politique et sociale. Elle relativise la vie
sociale. On reconnaît l'Etat de droit par le positionnement de l'individu
dans l'égalité de traitement sans distinction. Tout le monde est
au dessous de la loi. Un Etat de droit est aussi reconnu par
l'indépendance de la justice. Dans un Etat de droit, il revient à
l'Etat d'exercer son rôle définit par les droits étatiques.
La liberté de la citoyenneté est l'accès à des
droits ainsi définis. A ce titre il appartient à l'Etat de donner
une protection à la population, d'instaurer un développement pour
l'ensemble de la population. Aux yeux des citoyens l'Etat est loin d'accomplir
ses rôles et nous ne vivons pas dans une société libre.
Tableau n°10 : Perception sur la
société libre
Vivre dans une société libre
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Effectif
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Fréquence
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Pas du tout
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51
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78,5 %
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Pas tout à fait
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5
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7,7 %
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Plutôt oui
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9
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13,8 %
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Total
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65
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100 %
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Source : Enquête personnelle 2011.
A partir de ce tableau, nous constatons que 78,5 % pensent que
nous ne vivons pas dans une société libre, 13,8 % trouvent que le
pays vit dans une société libre, et 7,7 % pas tout à fait.
En demandant aux citoyens les raisons de ces perceptions selon une proposition
de question à échelle de valeur, sur les 78,5 % qui disent qu'on
ne vit pas dans une société libre, ils mettent au premier plan
l'existence de l'oppression à 53,8 %. Ce pourcentage est suivi de
près par le
problème d'insécurité à 43,5 % et
de 36,5 % par l'inexistence du travail. La monopolisation de l'économie,
l'alternance en prison, sont des termes évoquées pour qualifier
que nous ne vivons pas dans une société libre. Ces chiffres
reflètent que l'Etat n'arrive pas à jouer son rôle d'agent
de protection et de développeur.
Pour les personnes enquêtées qui pensent qu'on vit
dans une société libre, elles ont défendu leurs points de
vue par la liberté de parole, la libre circulation.
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