II.2 LES THEORIES
EXPLICATIVES
HOTYAT (1973 : 306) définit une théorie
comme « une synthèse hypothétique couvrant l'explication
d'un certain nombre de faits et s'appliquant à faire le point de
l'état d'une science». Selon COHEN (1980 : 69),
« une théorie scientifique est une ensemble
intégré d'énoncés comportant des définitions
et des relations supposées vraies et relatives à un domaine
particulier».
Parmi les multiples théories qui se rapportent à
l'éducation, quelques unes apportent de la lumière à notre
étude à l'instar de :
ü La théorie de l'encadrement scolaire de
DELANDSHEERE ;
ü La théorie de l'apprentissage
contrôlé de Raymond TAVERNIER.
II.2.1 THEORIE DE L'ENCADREMENT
SCOLAIRE DE DELANDSHEERE
Pour DELANDSHEERE (1992 :408), « ce sont
les fluctuations observées au taux d'encadrement qui influencent d'une
façon ou d'une autre les performances scolaires ».
Ceci suppose que les objectifs à atteindre à
partir de l'encadrement dépendent d'une manière ou d'une autre
des effectifs rencontrés dans les salles de classe. Ainsi, plus les
effectifs sont grands, moins l'enseignant encadre bien ses
élèves. Et plus un élève s'ajoute, plus le taux
d'encadrement est élevé. Toutefois pour bien encadrer
pédagogiquement les élèves et faciliter la tâche aux
enseignants, les effectifs doivent respecter la norme prévue par la
réglementation en vigueur. La mise en pratique de cette norme permet aux
enseignants de s'occuper individuellement de l'encadrement de chaque enfant. Il
facilite ainsi les échanges d'informations entre le maître et
l'élève.
II.2.2 LA THEORIE DE
L'APPRENTISSAGE CONTROLE DE RAYMOND TAVERNIER
Cette théorie nous fait comprendre que l'apprentissage
a besoin de temps et des exercices pour s'affirmer. La situation
d'évaluation est spécialement aménagée par
l'enseignant pour lui permettre de jauger si l'apprentissage nouveau qu'il a
cherché à faire construire par les élèves s'est
réellement effectué, puisque le maître sait d'avance ce
qu'il veut repérer et il met pour cela l'élève en
situation de montrer s'il maitrise ou non la compétence visée. Il
faut donc prendre un temps pour préparer la classe.
Dans des situations autres que l'évaluation, le
maître qui garde constamment une vigilance évaluatrice peut
repérer de manière occasionnelle les indices précieux qui
le renseignent sur le degré de maîtrise par tel ou tel enfant
d'une compétence récemment prise comme objectif
d'apprentissage.
Cette théorie cadre avec notre thème dans la
mesure ou elle parle de l'encadrement pédagogique que doit recevoir
particulièrement chaque élève. Pour un apprentissage
l'enseignant a un programme scolaire et un quota horaire à respecter
pour chaque discipline. Néanmoins pendant une leçon
d'apprentissage, un enseignant doit évaluer, corriger, donner les notes
et encourager les autres à travailler d'avantage.
En effet, l'enseignant doit contrôler ses
élèves, les réactions de tout un chacun pendant ou
après une leçon. S'il comprend oui ou non la leçon qui
vient d'être dispensée. En d'autres termes, l'enseignant
vérifie à partir des exercices que les enfants ont
assimilé le savoir que le maître veut véhiculer. Dans la
mesure où l'effectif est élevé, le temps imparti au
maître est limité, les exercices sont réduits d'où
le maître ne parvient plus à individualiser son enseignement.
C'est-à-dire à suivre chaque élève. Toutefois,
l'enseignant, malgré les effectifs pléthoriques gardent une
vigilance sur l'évaluation et détecte parfois les
difficultés rencontrées par les élèves de
manière occasionnelle.
Après ce recours aux théories explicatives
permettant de compléter ce moment de l'étude consacré
à l'insertion théorique de notre sujet, nous procéderons
dans la suite à la revue de la littérature. Nous
évoquerons succinctement les travaux qui ont été
menés sur l'impact des effectifs pléthoriques sur l'encadrement
pédagogique des élèves.
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