Ø
Créer une prime à l'embauche pour les travailleurs non
qualifiés d'un certain âge, par exemple, c'est augmenter les
dépenses budgétaires pour tenter d'augmenter l'emploi de cette
catégorie de travailleurs et donc diminuer le chômage. C'est une
mesure de politique budgétaire.
Contre exemple :
Ø
Alléger les cotisations sociales ne relève pas de la politique
budgétaire. C'est une action réglementaire (modification de la
réglementation) qui va agir sur les prélèvements
obligatoires, mais les cotisations sociales ne sont ni des taxes ni des
impôts ; elles ne sont pas des recettes de l'Etat mais de la
sécurité sociale.
Ø Augmenter
le montant du SMIG (salaire minimum inter-garantie) relève
également de la réglementation et non de la politique
budgétaire car ce n'est pas l'Etat qui paie le SMIG mais les
entreprises.
Comme toutes les mesures politiques, la politique
budgétaire traduit des choix et une analyse de la situation
économique et sociale de la nation à un moment donné de
son histoire. Derrière les mesures de politique budgétaire, on
doit toujours se demander ce qui se cache :
§ Est-ce une
analyse plutôt libérale ou plutôt
keynésienne ?
§ Le choix
est-il de privilégier la lutte contre le chômage ou la
compétitivité des entreprises ? etc.
Le maintien d'un déficit budgétaire
élevé est à priori keynésien ; une lutte pour
la réduction de ce déficit est plutôt libérale.
La politique budgétaire a toujours des
conséquences espérées (ce sont ses objectifs) mais, dans
la réalité, elle peut avoir des effets inattendues ou même
pervers (les effets vont alors à l'encontre de l'objectif
poursuivi).
I.2. L'INSTRUMENT BUDGETAIRE
I.2.1 L'OUTIL CONJONCTUREL
I.2.1.1 Le budget de l'Etat
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