CONCLUSION GENERALE
Parvenu au terme de notre recherche, il convient, d'en
rappeler les principales articulations. De prime abord, nous nous sommes
employés à présenter la politique budgétaire. A
l'avenant, nous avons soulevé la problématique de politique
budgétaire dans les pays en développement dont fait partie la
République Démocratique du Congo notre pays. Et nous avons
analysé les comportements de la politique budgétaire au cours de
la période 2001-2006 à travers les dépenses qui peuvent
influencer en grande proportion la politique économique et les recettes
de l'Etat qui nous ont fourni des perspectives de lecture des décisions
budgétaires. Puis il nous a paru utile pour les soins de la recherche de
procéder à une analyse graphique de certaines variables
budgétaires comme cadre méthodologique devant offrir à
notre travail sa justification scientifique et faire émerger un certain
nombre de conclusions. En réponse à ces conclusions, nous avons
évoqué la pertinence d'un système budgétaire ouvert
et participatif.
L'objectif de notre recherche a tout simplement
consisté à savoir si la République Démocratique du
Congo, peut, par l'entremise de la politique budgétaire juguler la
vulnérabilité de son économie et répondre
favorablement à une grande partie des besoins de la population.
Pour atteindre cet objectif, nous avons émis une
hypothèse : avec une politique budgétaire adaptée, la
République Démocratique du Congo peut appliquer une bonne
politique sociale avec le redressement de l'économie au niveau
monétaire et budgétaire qui aura comme débouché
:
· La
stabilité de prix intérieurs et du taux de change ;
· Le
rétablissement du système de paiement ;
· La
restructuration du système bancaire ;
· La relance
de l'activité économique ;
· La
réduction de la pauvreté et du chômage.
A l'issue de l'analyse d'un certain nombre de variables,
exprimant les données collectées par le biais de la consultation
des documents portant des données statistiques (rapports annuels BCC et
condensés statistiques) sur les dépenses et recettes
budgétaires sur la période 2001-2006, on a remarqué ce qui
suit :
§ La charge de la dette absorbe une part
disproportionnée des recettes publiques, freinant l'investissement
public, empêchant la relance de la demande intérieure, et risquant
au moindre problème social, ou politique, de contraindre le pays
à quitter de nouveau le cadre d'équilibre macro-économique
négocié avec les bailleurs de fonds
§ les recettes fiscales de l'Etat sont en
perpétuelle montée depuis 2001 traduisant la capacité des
entreprises fiscales à mobiliser le plus de fonds pour compte de l'Etat.
Ce qui a contribué à l'augmentation du budget de l'Etat au cours
de cette période.
§ Les dépenses de travail et de prévoyance
sociale ne témoignent pas ce que représente l'ensemble de la
population congolais en activité. Depuis 2003, il y a une
régression soutenue de la dépense en faveur des travailleurs ce
qui rend faible le rendement des travailleurs ne pouvant donc pas soutenir le
pays vers le développement.
§ En République Démocratique du Congo notre
pays, non seulement l'agriculture fait l'objet des miettes dans la
prévision du budget de l'Etat mais aussi d'une dépense
inférieure à la prévision..
§ Les dépenses militaires présentent aussi
cet écart entre la prévision et l'exécution. Ceci
s'explique par la guerre à l'est de la République obligeant ainsi
l'Etat à accroître ses dépenses militaires et à
dépenser au-delà de ce qui est prévu. Chaque fois qu'il y
a une nouvelle incursion de la rébellion, l'Etat est obligé de
réagir brusquement et dépenser hors prévision.
§ l'Etat dépense moins qu'il a prévu pour
l'éducation et ce n'est qu'en 2003 qu'on remarque une dépense
excédant la prévision et un écart considérable se
constate au cours des années suivantes et les deux dernières
années sont marquées par une dépense en dessous de la
moyenne et qui représente presque le quart de la prévision.
§ En ce qui concerne les dépenses de
fonctionnement, en dehors de l'année 2002 où nous remarquons que
l'exécution de dépenses prévues est en dessous de la
prévision, toutes les autres dépenses vont au-delà
même de la prévision ; témoignant ainsi la
mégestion des dépenses publiques et le non respect de
l'exécution du plan budgétaire de l'Etat
§ Le laxisme dans la gestion publique va coûter
très cher au pays lorsque celui-ci entre dans le cycle de reformes,
surtout en termes de souveraineté des décisions
budgétaires. Même l'Aide Publique au Développement est
conditionnée par l'application des réformes imposées par
les institutions de Bretton woods.
§ Le service de la dette a ainsi influencé sur la
croissance (croissance négative sur plusieurs années), en
évinçant les investissements privés et en modifiant la
composition des dépenses publiques. Dès lors le lourd service de
la dette extérieure a occasionné l'accroissement de la facture
des intérêts et du déficit budgétaire de l'Etat, de
même que l'on a assisté à une réduction de
l'épargne publique.
Le présent travail de recherche ne saurait
prétendre avoir épuisé son sujet. Comme toute entreprise
d'Humain, il recèle un certain nombre d'insuffisances qui contribuent
à le rendre perfectible et à donner carrière à
d'autres travaux
En définitive, nous souhaiterions que ce travail de
recherche qui constitue un essai d'analyse de la gestion publique en
République Démocratique du Congo suscite beaucoup d'engouement,
d'envie et d'intérêt de notre part pour approfondir les recherches
dans ce domaine.
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