I.2-2) LOGIQUES D'INTERVENTION :
Le concept de logique se perçoit selon le Robert,
dictionnaire de la langue française comme ce qui est conforme au mode de
raisonnement de quelqu'un, aux principes qui guident son action, son
comportement.
Les actions sociales répondent bien évidemment
à des logiques claires ou latentes. Les sociologues dans la
lignée de WEBER insistent sur l'aspect stratégique des actions
sociales. Selon eux, dans les actions sociales, les individus tiennent compte
de deux contraintes : les propres ressources et les règles du jeu
social (lois). Voici pourquoi, MARX associe la société moderne
à une rationalisation des actions sociales. C'est-à-dire que
toutes les actions sociales tiennent comptent des lois et règlements qui
régissent la société. L'individu agit conformément
aux lois et règlements qui régularisent la vie sociale.
Dans cette étude, nous insistons sur l'aspect
stratégique des actions sociales. Car selon WEBER, les actions sociales,
humaines sont fonctions des intentions. Toute action que l'homme pose est
dirigée vers une fin intentionnelle. L'action sociale est donc
rationnelle. Et l'individu par rapport aux fins ou objectifs de l'action
sociale, mobilise les moyens pour les atteindre. Alors, celui - ci fait la
recommandation de toujours s'interroger sur les motivations qui guident
l'action des individus.
Nous nous situons dès cet instant dans la logique dite
stratégique. Cette logique est celle qui caractérise le monde
moderne selon WEBER.
Dans le contexte de la présente étude, la
logique d'intervention renvoie aux fondements qui sous tendent la
décision de créer des écoles et centres de santé en
milieu rural par le district de Yamoussoukro. Autrement dit, nous voulons
déceler les fondements ou les raisons qui orientent le choix des
décideurs locaux dans la formulation des projets d'éducation et
de santé pour le milieu rural. Concrètement, c'est à
travers l'expression « justification de
l'opération » que le district de Yamoussoukro désigne
ses logiques d'intervention.
I.2-3) COLLECTIVITE DECENTRALISEE :
L'expression « collectivité » ici a
une signification administrative. Elle se définit en ce sens, comme
toute institution dotée de la personnalité morale et agissant
dans un cadre territorial circonscrit. On utilise indifféremment
collectivité locale ou collectivité territoriale pour designer
des personnalités morales notamment le département et la
région (LAKEHAL, 2007). Alors que l'adjectif
`'décentralisée'' qui dérive du nom
`'décentralisation' recouvre cet ensemble inclusif de significations
suivantes : pouvoir de décision local, autonomie de gestion,
gestion participative, promotion du développement local, distinct de
l'Etat...
D'une manière générale, la
collectivité décentralisée est une personnalité
morale, distincte et autonome de l'administration centrale, dotée de
moyens et chargée de la promotion du développement local.
Dans notre cas d'espèce, les nouvelles
collectivités décentralisées désignent les
entités territoriales de dimension départementale et de
création relativement récente par rapport aux communes. Son
rôle consiste à poursuivre l'équipement rural, à
encadrer le développement rural, à compléter
l'équipement urbain et à promouvoir le développement
économique local. En un mot, une entité locale chargée
essentiellement de la promotion du développement urbain et rural. Ainsi,
les nouvelles collectivités décentralisées sont les
départements et les districts d'Abidjan et de Yamoussoukro. Ici, la
nouvelle collectivité décentralisée objet de notre
étude est le district de Yamoussoukro.
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