3.3.2. Traitement de sols
appliqué à la réalisation de couches de forme
Dans cette application, la technique s'adresse à une
variété de natures et d'états de sols beaucoup plus large
que dans le cas de la réalisation de remblai. En effet, son
intérêt est, non seulement, de pouvoir utiliser en couche de forme
des matériaux qui, dans leur état naturel, n'ont pas les
caractéristiques requises, mais également d'élever
très sensiblement les caractéristiques des matériaux aptes
à l'emploi en couche de forme sans traitement, afin de réduire
les épaisseurs et donc les quantités.
Pour la construction d'une couche de forme, le traitement
constitue donc une éventualité qu'il convient d'envisager quasi
systématiquement.
Les conditions pouvant limité l'intérêt
économique de la technique sont :
-la disponibilité à bon marché de
matériaux possédant les qualités requises pour une couche
de forme sans nécessité de traitement,
-l'absence ou l'insuffisance d'études
géotechniques permettant de garantir la qualité et la
quantité de matériaux utilisables et le niveau des performances
mécaniques prises en compte dans le dimensionnement,
- une forte probabilité que les travaux se
déroulent durant une période où l'état hydrique des
mélanges ne puisse être maîtrisé avec la
précision exigée,
- l'absence de garanties suffisantes sur la
qualité de l'exécution (technologie et état des
matériels, expérience des équipes, moyens de
contrôle insuffisants, etc.),
Une analyse comparative des coûts entre des solutions de
couche de forme en matériaux traités et non traités peut
être réalisée, dans ses grandes lignes, suivant une
démarche analogue à celle évoquée pour les
remblais, en y apportant les adaptations suivantes :
-il est judicieux de comparer les solutions en concurrence,
sur la base de leur coût au mètre carré de plate-forme
support de chaussée (voire de chaussée), ce qui permet de prendre
en compte les gains éventuels sur les dimensionnements de la structure
;
-en plus du coût des opérations
systématiques (stockage, épandage, malaxage, compactage,
Préréglage, réglage fin, protection superficielle, etc.),
il faut inclure, dans le coût du traitement, celui des opérations
complémentaires éventuellement nécessaires sur certains
sols pour atteindre le niveau de qualité souhaité, telles que
l'homogénéisation par dépôt-reprise,
l'humidification, l'épierrage, le compactage spécifique, le
cloutage, etc. ;
-il ne faut pas non plus négliger le coût des
actions d'assurance de la qualité car la complexité de la
réalisation des couches de forme traitées exige, en
général, un coût de contrôle très sensiblement
supérieur à celui nécessaire sur des couches de forme en
matériaux granulaires.
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