3.3.3. Limites des
études économiques
Au stade de l'étude du projet, il n'est pas
réaliste de penser que l'évaluation du coût global du
traitement puisse être très précise pour différentes
raisons.
Il y a, tout d'abord, le nombre et la qualité des
données statistiques utilisables, pour évaluer les coûts
élémentaires des différentes composantes des solutions
« traitement ». Si l'on peut admettre que les données
disponibles actuelles sont satisfaisantes pour l'application du traitement
à la réutilisation en remblai des sols trop humides, ce n'est pas
encore le cas en ce qui concerne le traitement appliqué à la
réalisation des couches de forme (notamment pour les opérations
complémentaires éventuellement nécessaires sur certains
sols : homogénéisation, humidification, épierrage,
etc.).
Mais, il y a surtout, dans le cas de la réutilisation
en remblai des sols trop humides, l'incertitude sur les quantités de
matériaux à traiter et de produit de traitement à
utiliser. Celles-ci dépendent de la finesse des études de
reconnaissance géotechnique et de la pertinence des hypothèses,
faites sur les conditions météorologiques probables durant la
réalisation du chantier.
Dans le cas de l'application du traitement à la
réalisation des couches de forme, outre la méconnaissance des
coûts relatifs à l'homogénéisation, humidification,
etc. déjà évoquée, le nombre de passes de malaxage
nécessaires pour obtenir la mouture recherchée, les
endommagements des machines de malaxage par des éléments
blocailleux non éliminés, l'usure plus ou moins rapide des
outils, les quantités d'eau éventuellement nécessaires
à l'humidification, etc. sont également des
éléments pouvant influencer considérablement de
l'estimation du coût du traitement.
Enfin, une comparaison économique rigoureuse entre
solutions « avec » ou « sans » traitement, devrait pouvoir
prendre en compte les coûts indirects évoqués dans le
tableau 7 tels que :
-le gain apporté par une réduction (ou, pour le
moins, par le respect) des délais de chantier, lorsque les conditions
météorologiques sont défavorables (cas du traitement
appliqué aux remblais) ;
-la fatigue d'une voirie utilisée pour écouler
le trafic de chantier d'un emprunt ou d'un dépôt),
-les nuisances diverses éventuelles spécifiques
à chaque solution (émissions de poussières de produit de
traitement, bruit, danger induit par le trafic de desserte d'un emprunt ou d'un
dépôt, etc.),
-les coûts de l'assurance de la qualité,
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