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Vie pénitentiaire, liens sociaux et affectivité. Comment les personnes vivent- elles leur vie affective dans un milieu carcéral fermé

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par Rachel Roseline Boulé Schmid Briachetti
Haute école de travail social de Genève - Bachelor  2012
  

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Chapitre III : Les différentes altérités vécues en détention

3.1. Altérité manquante

La singularité de chaque détenu influence son vécu en détention. Seulement et inévitablement, les détenus vivent des rapports affectifs différents avec leur famille, aussi bien au niveau conjugal que filial puisqu'il existe une privation d'altérité. Immédiatement, des questions peuvent se poser à leur esprit.

Comment faire exister une affectivité en prison dans un espace monosexué, alors qu'il manque un être < choisi È vivant dehors?

Comment les détenus peuvent-ils < être È, < se sentirÈ avec l'absence de l'autre? De plus, il se peut que cette absence soit ravivée par un appel téléphonique, une lettre, une visite, une photo. Cela peut impliquer un manque de tendresse, de séduction.

Des angoisses peuvent appara»tre comme des images de séparation, d'infidélité.

En vivant avec le même genre et des gardiens, même s'il existe des gardiennes, la séduction du sexe opposé est souvent difficile. En effet, la plupart du temps, les gardiennes font leur travail de surveillance et sont sollicité es par la hiérarchie dans ce sens, ce qui peut induire un réel manque de reconnaissance de soi.

3.2. Altérité consentie

Dans un univers constitué à la majorité avec des hommes, ces derniers ont le choix de vivre une altérité consentie pour pallier à l'éventuel manque de l'altérité manquante.

Les hommes privés de liberté peuvent se poser les questions suivantes: en tant qu'homme d'aujourd'hui, ai-je envie de concevoir un échange affectif avec le même sexe?

Est-ce que je peux exister autrement ?

Ne vais-je pas avoir de la difficulté à assumer le regard des autres détenus ?

La grande majorité des hommes ne voit-elle pas d'un mauvais Ïil les contacts avec le genre semblable?

Trés souvent, à l'intérieur et en dehors de la prison, il existe un discours homophobe. < On È pense qu'avoir un échange avec le même sexe n'est pas <normal È. Cela présume dans la plupart des cas de vivre une humiliation supplémentaire.

En général, dans la bouche des hommes, les mots affectivité, séduction etc. ne peuvent pas être imaginés lors de contact avec le même sexe.

Ils ne peuvent pas imaginer se faire simplement un massage, exprimer de la tendresse, ou avoir une discussion un peu plus intime.

Le fait d'exprimer du dédain, du dégout , permet, peut-être, de garder une distance pour ne pas être dénigré au sein de la prison comme au dehors.

Encore aujourd'hui, malgré une plus grande tolérance, les actions ou les échanges consentis entre hommes sont percus comme une atteinte à la virilité, à la masculinité. Quoi qu'il arrive, il semble que ce sera un être en perdition.

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