LES FONDEMENTS THEORIQUES DE L'AUDIT
Se lancer dans une mission d'audit, nécessite de la
part de l'auditeur une connaissance sur les fondements théoriques de
cette discipline, et également une connaissance sur la démarche
générale d'audit.
Dans cette première partie, il sera question pour nous
de vous présenter dans un premier chapitre les aspects conceptuels de
l'audit et de présenter les obligations fiscales et sociales des
entreprises Camerounaises.
Quant au second chapitre, il mettra l'accent sur la
théorie de l'audit fiscal dans l'entreprise.
CHAPITRE I LES ASPECTS CONCEPTUELS DE L'AUDIT :
LES OBLIGATIONS FISCALES ET SOCIALES
L'objectif de ce chapitre est de faire une
considération théorique. Nous ne serons pas tenté de faire
une étude approfondie sur la fiscalité, nous tenons tout
simplement à préciser la signification des principaux concepts
utilisés et de certaines notions auxquelles nous ferons allusion dans le
cadre de notre travail.
SECTION I : APPROCHE DE DEFINITION DE L'AUDIT ET LES
OBLIGATIONS FISCALES ET SOCIALES.
Avant de procéder à une définition de
l'audit, il convient d'en retracer l'évolution en quelques mots.
I - APPROCHE DE DEFINITION DE L'AUDIT
A - Historique
Au début du moyen âge, les sumériens ont
ressenti une nécessité de contrôler la comptabilité
des agents. Ce système de contrôle par recoupement consiste
à comparer une information qui est parvenue de deux sources
d'enregistrements indépendantes. Mais le mot « audit » n'est
apparu que sous l'empire romain et plus spécifiquement dès le
3ème siècle avant Jésus Christ (J.
Raffegeau, F. Dubois et D. de Monoville, L'Audit opérationnel,
1984, p7) où il était d'un sens plus large.
Etymologiquement, le terme « audit » d'origine latine « auditus
» signifie audition. Des questeurs, qui étaient
des fonctionnaires du Trésor, sont chargés de cette mission. Ils
étaient tenus de rendre compte oralement devant une assemblée
composée « d'auditeurs » qui approuvait par la suite les
comptes.
Ultérieurement, ce contrôle s'est
développé suite aux efforts des anglais. De même ses
objectifs, qui se sont axés principalement à la détection
de fraude, ont progressivement évolué vers la recherche
d'erreurs, la publication d'opinions sur la validité des états
financiers, et enfin sur leur régularité et
sincérité.
Ce n'est qu'au XIXème siècle que les
législateurs ont institués le contrôle des
sociétés par des agents externes en raison du :
- Développement de l'industrie, le commerce, les
banques, les assurances... - La charge qui pèse sur l'auditeur reconnu
en tant que garant des détenteurs de capitaux à l'égard
des abus des gestionnaires.
Dès le début du XXème
siècle et avec la crise de 1929 due à une mauvaise divulgation de
l'information fiable, un accroissement des besoins du monde des affaires en
audit s'est accru. Aux Etats Unis, et suite à cette crise, les
sociétés cotées sont obligées de pratiquer l'audit
par des membres de l'AICPA (American Institute of Chartered Public
Accountants). Au Cameroun, l'audit est d'utilisation récente et vise
beaucoup plus l'audit financier et comptable. Tant au niveau national
qu'international, la révision comptable, devenue audit, fait l'objet de
travaux constants (Martial Chadefaux, Audit fiscal, Edition LITEC
1987, p10) qui débouchent essentiellement sur les normes
internationales d'audit. De nos jours l'audit est une discipline transversale
au centre des préoccupations des managers (Stéphanie
Thiery-Dubuisson, Audit, édition la découverte,
p3).
En ce sens, et face à une variété des
besoins, l'audit s'élargissait à d'autres domaines qui se sont
révélés nécessaires avec l'évolution et la
généralisation de nouveaux moyens de traitements de
l'information.
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