2.6. Fertilisation de la culture du riz
Le riz possède une remarquable faculté d'adaptation
au climat, au milieu, aux systèmes culturaux, etc. Il est par
contre très sensible à l'indisponibilité des
éléments nutritifs.
Pour la Casamance, les recommandations concernant la
fertilisation minérale de la culture du riz se résument en
l'application de 200 kg/ha de N-P-K (15-15-15, par exemple), enfouis au sol
à la mise en boue pour le repiquage, ou épandu 10 jours
après semis et 150 kg/ha d'urée (N), apportés en deux
applications: 2/3 en début de tallage (environ 25 jours après
semis ou repiquage) et 1/3 à l'initiation paniculaire (environ 40 jours
après semis) (Mbodj, 1991).
2.7. Protection phytosanitaire de la culture du riz
2.7.1. Les mauvaises herbes
Afin de limiter les pertes de récolte du riz dues à
la compétition des adventices, il est essentiel de prendre des mesures
de lutte idoines. Parmi celles-ci, on peut noter:
les mesures préventives : elles sont destinées
à éviter le renforcement de l'infestation du terrain par les
adventices. Il s'agit principalement de deux mesures:
l'utilisation de semences de bonne qualité, non
contaminées par des semences de mauvaises herbes;
la bonne préparation du sol, afin d'avoir un bon lit de
semis, pour une meilleure germination des semences d'une part et une
élimination de toutes les adventices au moment du semis ou du repiquage,
d'autre part.
Les méthodes de lutte proprement dites sont au nombre de
quatre et concernent:
les bonnes pratiques culturales qui consistent principalement
en la rotation des cultures, en la mise en culture d'espèces
particulièrement compétitives par rapport aux adventices, et en
l'utilisation de semences débarrassées de contamination par les
semences d'adventices;
la lutte mécanique: elle comprend des actions telles que
l'arrachage ou le sarclage manuel, le binage, la submersion, le «mulching
»;
la lutte chimique: elle consiste en une application de produits
chimiques herbicides.
la lutte biologique: fait référence à
l'emploi d'un agent biotique ennemi de la plante adventice.
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2.7.2. Les insectes nuisibles
Les insectes nuisibles du riz se rencontrent tout au long du
cycle végétatif et au -delà de la récolte, pendant
le stockage du riz paddy et du riz usiné. Au Sénégal, il
s'agit principalement des foreurs de tiges, particulièrement ceux du
genre Chilo (C. zacconius Blez, C. diffusilineus de
Joannis) et du genre Orseolia (O. oryzivora Harris et
Gagné) (Etienne, 1987). Les piqueurs-suceurs des grains sont
également capables de provoquer des dégâts importants.
Parmi ceux-ci, on peut citer: Aspavia armigera Fabricius, Diploxys
senegalensis et Agonoscelis haroldi Bergroth (Etienne, 1992).
Pour lutter contre ces insectes nuisibles, plusieurs techniques
ont été mises au point et proposées:
utilisation de variétés tolérantes (telles
que IR 1529-680-3, Br 51-46-5, BW 248-1), contre les foreurs des tiges;
semis regroupés, pour éviter l'incidence de la
cécidomyie;
labour et destruction des chaumes, pour réduire les
populations résiduelles d'insectes; utilisation de Carbofuran, en cas
d'infestation très sévère par les foreurs de tiges,
à raison de 800 g de matière active par hectare.
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