L'éducation primaire comme levier de développement. Analyse critique à partir de l'Objectif OMD 2: « Assurer l'éducation primaire pour tous »( Télécharger le fichier original )par Corinne STEPHENNE Université catholique de Louvain - Master 120 en sciences de la population et du développement, 2011 |
3.2. L'allocation des ressourcesL'allocation des ressources est indirectement abordée dans le rapport EPT 2011 dans l'objectif 6 relatif à la qualité de l'éducation en mettant en avant deux facteurs déterminants : la qualité des écoles et la question de l'enseignant. Même s'il est difficile de tirer des leçons compte tenu << des écarts importants associés aux facteurs d'apprentissage liés à l'école que l'on observe d'un pays à l'autre et au sein des pays >> (Unesco, 2011 : 102), le rapport met en évidence quelques facteurs déterminants: la qualification des enseignants, l'effectif des classes, le temps réel d'enseignement, les premières années de scolarité... A partir de l'enquête TIMMS (Trends in International Mathematics and Science Study) 2007, le rapport EPT 2011 montre que deux critères importants influencent les résultats d'apprentissage des élèves pauvres de pays à faible revenu. Il s'agit du nombre d'enseignants titulaires d'un certificat et de l'effectif des classes (Unesco 2011 : 102). Le rapport EPT 2010 mettait déjà la problématique enseignante en avant en attirant l'attention sur trois difficultés majeures : la pénurie, la qualification et la motivation. En Afrique subsaharienne, le rapport élèves/enseignant se situe, à 4 exceptions près, au-dessus du plafond fixé à 40/1 et il peut varier du simple au triple en fonction de paramètres comme le lieu de vie en zone rurale ou urbaine, le degré de pauvreté et les désavantages. Dans le monde, pour atteindre l'enseignement primaire pour tous en 2015 et sans compter les remplacements, le rythme de création de nouveaux postes devrait s'accélérer significativement, 1,9 millions d'enseignants supplémentaires devrait être recrutés dont 1,2 millions en Afrique subsaharienne. Parallèlement, le constat est fait que les enseignants formés sont concentrés dans les zones urbaines et la motivation est liée au revenu (Unesco, 2010 : 126-128). La question de l'allocation des ressources en Afrique subsaharienne est présentée plus précisément dans le profil régional établi par le Pôle de Dakar. Le pourcentage de dépenses hors enseignant est de 29,9% en Afrique subsaharienne et de 25,7% au sein de la Fédération Wallonie-Bruxelles de Belgique. Le rapport élèves/enseignant est de 45 en Afrique subsaharienne alors que le ratio « élèves/enseignants (EPT) » dans l'enseignement fondamental (maternel et primaire) de la Fédération Wallonie-Bruxelles de Belgique (équivalent au taux d'encadrement et non au nombre d'élèves par classe) s'élève pour l'année 2008-2009 à 14 ou 15 suivant le réseau d'enseignement (Rapport CF, 2010 : 62). Le taux de redoublement est de 13,9% alors que le taux de retard dans la Fédération Wallonie-Bruxelles de Belgique est de 22%. Tableau 2.12. : Paramètres de politique éducative
(Source: Pôle de Dakar, 2010, Fiche régionale de l'Afrique subsaharienne,22 - Communauté française, 201, Les indicateurs de l'enseignement, n°5) 22 http://www.poledakar.org/IMG/pdf/Afrique%20Subsaharienne FR.pdf, Site internet consulté le 13 avril 2011 |
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