2.4.3.4. Le téléphone
Faiblement distribué, le téléphone
constitue pour les ménages un équipement de luxe que seuls les
nantis peuvent s'offrir. On enregistre 59 abonnés
téléphoniques privés en 2009 selon la Direction
Générale de Togo Télécom à Agbonou. Les
services téléphoniques sont souvent rendus par les
commerçants qui installent des cabines. Des plaques publicitaires sont
exposées au bord de la route, plaques sur les lesquelles on peut lire
« Téléphonez-ici ».
Contrairement à l'installation des bornes-fontaines
à but lucratif, l'installation de téléphone public est
soumise à l'acquisition d'un agrément ou d'une autorisation
d'exploitation de cabine téléphonique privée. En effet,
pour installer une cabine téléphonique privée, il faut
adresser une demande au Directeur de l'OPTT
(Office des Postes et Télécommunication du
Togo). Après avis favorable de ce dernier, le promoteur paie une taxe de
50000 Fcfa. Ce n'est qu'après le payement de la taxe que le Directeur
signera l'agrément, qui va le confirmer dans son droit d'exploitation de
cabines téléphoniques privées à but lucratif. Mais
aujourd'hui, ce parcours est contourné par les promoteurs avec
l'arrivée sur le marché des téléphones portables
sans fils qui peuvent être utilisés dans les cabines
téléphoniques seulement en les dotant de crédits.
Les revenus tirés de ces installations
téléphoniques varient suivant les zones d'installations. En effet
dans les zones d'affaires « zones proches de la route Nationale N°1
» les promoteurs que nous avons interrogés évaluent leurs
revenus journaliers à 5000 Fcfa alors que dans le reste du quartier les
revenus sont plus bas (en moyenne 2000 Fcfa). En somme, cette activité
nouvelle rapporte beaucoup pour les promoteurs aussi bien dans la zone des
affaires qu'à l'intérieur du quartier et constitue une source
d'emploi pour les jeunes filles.
2.4.3.5. L'évacuation des ordures
Dans les années 1980, le problème de
l'assainissement des villes africaines était d'actualité.
Aujourd'hui encore ce problème demeure. Les solutions trouvées
ici et là sont bonnes mais ne sont jamais mises en oeuvre par la
population concernée ni par les gouvernants. L'évacuation des
ordures constitue l'un des problèmes majeurs d'Agbonou. On trouve des
dépotoirs sauvages partout, sur chaque artère du quartier et le
long des rails. Ils ne sont ni entretenus ni évacués. Les
services municipaux chargés de l'évacuation des ordures dans la
ville ne fonctionnent plus depuis 1997 pour cause de mauvaise gestion.
|