Chapitre 5
Présentation des systèmes aquifères
1. Introduction :
Mis à part les circulations d'eau limitées
à quelques niveaux perméables de moindre importance dans les
formations du substratum, les réservoirs d'eau souterraine les plus
intéressants du bassin sont constitués par:
- Le complexe karstique du Murdjadjo- Brédéah
qui comprend une partie calcaire et une autre alluviale (alluvions rouges
à galets). Cette dernière est alimentée en partie par les
écoulements des circulations karstiques le long de la bordure sud du
Djebel Murdjadjo. Cette partie qui parcours par de profonds ravins
entaillés par les eaux de ruissellement qui finissent par s'infiltrer
dans des larges fissures de dissolution, sans jamais atteindre la grande
sebkha. Ces ravins très nombreux sont les témoins d'un ancien
réseau hydro-géographique sue lequel un réseau karstique
souterrain s'est surimposé.
- Le complexe mio-pliocène reconnu par forages profonds
(300 à 500 mètres) dans la zone orientale de la Plaine de la
M'lèta, notamment au droit de la Plaine de Tlélat. Cet horizon
aquifère, relativement puissant (150 mètres d'épaisseur)
est constitué par des grès carbonates attribués au
Pliocène marin, localement en contact avec les calcaires du
Miocène. La nappe contenue dans les grès et calcaires est
fortement captive, et isolée des nappes superficielles beaucoup plus par
les formations argileuses du Pliocène continental. La
minéralisation de la nappe profonde pliocène est de l'ordre de 1
à 2 g/1.
Les alluvions quaternaires de la Grande Sebkha d'Oran
renferment des nappes phréatiques alimentées par leur propre
impluvium et par les infiltrations des oueds. L'eau de ces nappes est en
général fortement minéralisée (4 à 15 g/l).
Cette ressource est néanmoins sollicitée par de nombreux puits
d'irrigation en dépit d'une qualité peu propice à un usage
agricole.
Les nappes profondes des grès pliocènes de la
plaine du Tlélat et de la bordure Est de la M'léta fonctionnent
des réserves considérables (750 Hm3). Le
renouvellement de cette ressource est faible (5 Hm3/an) en raison du
caractère endoréique du bassin.
Les eaux des nappes profondes présentent des
minéralisations acceptables (l à 2.5 g/1), et constituent une
ressource de bien meilleure qualité que celle exploitée à
l'heure actuelle par la station de Brédéah.
Dans la plaine du Tlélat, il existe un grand nombre de
forages profonds dont les plus anciens datent de 1942, et qui ont donné
des débits d'exploitation intéressants : de 20 à 50 1/s.
La mise en exploitation de cette nappe à partir de forages
réhabilités et d'ouvrages neufs pourrait apporter des ressources
complémentaires à l'agglomération d'Oran. Les pompages
augmenteront les gradients d'écoulement et solliciteront de nouvelles
ressources, notamment celles qui contribuent à l'heure actuelle à
recharger les nappes quaternaires de bordure du bassin (Tlélat et
bordure Tessala). Le Bassin de la Sebkha comporte une capacité de
ressource estimée à : 22 Hm3 / an eaux souterraines
Figure 39 : Schéma du Fonctionnement
hydrodynamique des aquifères Miocène et Pliocène (AOCC)
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