2. Les
formations du substratum
2.1. Monts du Murdjadjo
Dans les Monts du Murdjadjo, les lentilles de calcaires
marmoréens et dolomies du Lias et du Dogger sont de bons
aquifères et alimentent quelques sourcettes. Ces formations ont une
extension réduite et sont inter stratifiées dans un ensemble
à forte composante marneuse, d'où des potentialités
limitées. Ils recèlent une nappe perchée, drainée
par des sources (Ain Keffiri et Oued El Bachir) qui affleurent au contact des
schistes jurassiques. La source d'Ain Keffri avait un débit de 400
m3/j en 1934, aujourd'hui elle est à sec.
Les schistes du Crétacé inférieur forment
la majeure partie de l'ossature du Murdjadjo. Ces formations
imperméables permettent aux eaux provenant des précipitations ou
des nappes perchées de ruisseler, pour ensuite se ré infiltrer en
contrebas dans les calcaires messiniens. Toutefois, cette
imperméabilité n'est pas absolue. En effet, le substratum est
compartimenté ; de nombreuses failles le traversant peuvent se
révéler de bons drains.
LES CALCAIRES DU MURDJADJO
:
Cette nappe s'étend en réseau karstique
très diffus. Les joints et diaclases des niveaux calcaires construits
ont été largement ouverts par dissolution. Elle se trouve
située entre Ras El Ain à l'Est et Bon Tlélis à
l'Ouest.
* L'étanchéité des calcaires du
Murdjadjo vers la base est assurée par un fond marneux ou schisteux.
* Ces calcaires plongent régulièrement sous les
alluvions de la Grande Sebkha.
Ces calcaires épais d'une centaine de mètres en
moyenne sont alimentés directement par un impluvium occupant une
superficie de 135 km2 et par l'absorption du ruissellement sur les
terrains du substratum (35 km2).
* L'écoulement général de l'eau se fait
du Nord vers le Sud, en direction de l'axe central de la lagune. Les
observations effectuées montrent une tendance à une
remontée après chaque précipitation supérieure
à 50 mm. Les temps de réponse sont de l'ordre de quelques
jours.
* A l'aval du front des calcaires, les aquifères
(calcaires et alluvions du Plio-quaternaire) sont " confondus " du fait de
l'absence d'écran imperméable les isolant. La nappe des calcaires
vient par conséquent alimenter les alluvions.
Les principaux exutoires du réservoir calcaire sont
:
2.2. Monts des Tessala
Dans les Tessala, les calcaires massifs liasiques du pic de
Tafaraoui chevauchent sur des formations marno-schisteuses du
Crétacé (unité allochtone). Malgré
l'exiguïté de cet impluvium perché, quelques sources
à faible débit sortent occasionnellement au contact des deux
formations. Parmi ces sources : Ain Saf Saf, Ain Kerma, Ain Belem.
Dans la zone orientale des Tessala, l'écoulement
souterrain est négligeable dans les formations marno-schisteuses;
néanmoins des bancs de calcaires ou de grès peuvent s'y
intercaler. Ces bancs peuvent parfois favoriser l'émergence de sources
de faible débit.
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