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Analyse comparative du choc du capitalisme sur les économies des usa, de la France, du japon, de l'Australie et de la RDC de 1990 à  2008

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par Hervé KASANGANA KAPU
Université libre de Kinshasa - Licence 2008
  

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I.6. LES CRISES ECONOMIQUES DU 20ème SIECLE

Pendant la majeure partie du 20ème siècle, le capitalisme en tant que système économique, s'épanouissant en général dans le cadre d'un modèle de la démocratie libérale, a dû faire face à des situations de crises et à l'apparition de modèles économiques alternatifs à sa domination. La Première Guerre mondiale, la révolution et le communisme marxiste en Russie, le national-socialisme en Allemagne, la Seconde Guerre mondiale, la mise en place de systèmes économiques communistes en Chine et en Europe orientale ont constitué autant de remises en question du capitalisme en tant que système dominant à l'échelle mondiale. Cependant, dans les années quatre-vingt-dix, la conversion à l'économie de marché des pays de l'ex-bloc soviétique, que nombre de pays en voie de développement avaient adoptée précédemment, semblait néanmoins confirmer sa suprématie.

Tout compte fait, l'essentiel est que la confrontation politico-idéologique Est-Ouest étant d'ordre économique. La démocratie pluraliste et représentative n'avait qu'une seule et unique raison, celle de se vouer totalement à la promotion du capitalisme, mieux de l'économie capitaliste. Celle-ci a pour dogme la libre fixation des prix sur le marché et la libre propriété des moyens de production. Son essor est fondé sur la recherche du profit qui n'est permise que dans l'économie de marché. Quant à la démocratie populaire, elle a pour socle le communisme, l'économie communiste. Celle-ci prône l'abolition de la propriété privée au profit de la propriété collective, et, notamment, la collectivisation des moyens de production et la répartition des biens de consommation selon les besoins de chacun.(33(*))

Dans les démocraties industrielles d'Europe et d'Amérique du Nord, le plus important défi au capitalisme est apparu au cours des années trente. La crise économique de 1929 a été de loin le plus grand bouleversement économique subi par le capitalisme moderne depuis ses débuts au 18ème siècle. Elle a amené, en s'écartant de la stricte logique libérale qui cantonne l'État à un rôle de « gendarme » chargé de garantir un cadre stable à l'activité économique, à conférer à la puissance publique un rôle de régulation et d'intervention directe, afin de corriger les dysfonctionnements du système.

Aux États-Unis, par exemple, le New Deal du président Franklin Roosevelt a permis de restructurer le système financier afin d'éviter le renouvellement des excès spéculatifs qui ont conduit au krach de Wall Street en 1929. Les bases de l'État-providence ont été posées avec l'introduction de la Sécurité sociale et de l'indemnisation du chômage, mesures destinées à protéger les citoyens, dans une optique substituant à l'assurance privée la prise en charge collective du risque.

Nous devons aussi tenir compte du krach dans l'explication des chocs, un krach est une situation de crise financière affectant les marchés boursiers, qui se traduit par une chute soudaine et aiguë du prix des actions, une restriction du crédit et une baisse des prix des biens mobiliers. Les paniques financières sont souvent le résultat d'une croissance exagérée des prêts bancaires, d'un excès des crédits commerciaux, d'une spéculation généralisée ou d'une politique fiscale imprudente conduite par un gouvernement. Parmi les paniques financières les plus célèbres, on peut citer celle que provoqua la faillite de la Compagnie des mers du Sud à Londres en 1720, le Vendredi noir aux États-Unis en 1869, le krach de Wall Street, qui déclencha la crise économique de 1929, et le Lundi noir de 1987.

Nous voulons rappeler que les crises financières ne datent pas d'hier mais la globalisation les amplifie. Les crises financières ne sont pas nées avec la globalisation de l'économie marchande. En effet, la crise est consubstantielle du capitalisme(34(*)), fondé sur la prise de risque d'où nous parlons de bulle spéculative quand le prix d'un actif s'éloigne trop de sa valeur fondamentale. Les crises les plus célèbres selon M.H BOUCHET de 1650 à 2001 sont ci- après:

Ø La première bulle recensée dans l'histoire concerne des bulbes... Il s'agit de la crise des oignons de tulipes aux Pays-Bas dont le prix s'effondra sous l'effet de la spéculation et qui balaya le pays au milieu du 17ième siècle.

Ø La bulle spéculative de la SOUTH SEA (compagnie des mers du sud) a fait voler en éclat le marché financier londonien en 1720-1721.

Ø En 1717, LAW fonde la compagnie d'occident qui obtient le monopole du commerce avec la Louisiane. Le cours de ses actions s'envole et la cadence d'émission des billets s'accélère. Mais la réalité des mines d'or du Mississipi et plus généralement la solidité de l'entreprise, sont bientôt mises en doute. La banqueroute est déclarée en mai 1720.

Ø Le krach boursier de 1929 est précipité par les actions de couverture achetées grâce au crédit à court terme.

Ø La crise de la dette des pays émergents débute durant l'été 1982 en Amérique latine, se propage à l'ensemble des pays endettés et menace le système bancaire mondial d'une crise systémique.

Ø Octobre 1998 voit la faillite du fond d'investissement spéculatif LONG-TERM CAPITAL MANAGEMENT. Il détenait 4 milliards de dollars de capitaux propres pour un portefeuille de 125 milliards de dollars d'actifs, et des produits dérivés d'une valeur « notionnelle » de 1250 milliards. Le risque de crise systémique a imposé aux banques centrales du G7 une étroite coordination, avec la mise en place d'un filet de sécurité financier pour répartir les pertes.

Ø Avec la bulle technologique au printemps 2000, le cours des actions dans le secteur des NTIC atteint des ratios cours/bénéfices de plus de 100, la nouvelle économie ne tient pas ses promesses, les cours s'effondrent en quelques semaines et les actions du top 5 du Nasdaq (Microsoft, Cisco, Oracle, Sun et Intel) perdent 1500 milliards de dollars de capitalisation.

Ø Début 2001, le cours boursier d'ENRON CORPORATION atteint un sommet de 81 dollars. Un an plus tard, l'entreprise de courtage d'énergie, basée à Houston au Texas et qui emploie plus de 21 mille personnes est en faillite ; la combinaison de 27 milliards de dettes occultées par des montagnes de « déconsolidation » et des profits largement fictifs mène l'entreprise à la faillite et ses dirigeants en prison.(35(*))

 

* 33 (_) N. SHABANI, Notes de cours d'économie du développement, Kinshasa, Unikin, 2009, p.21.

* 34 (_) M.H. BOUCHET, La globalisation, introduction à l'économie du nouveau monde, Paris, Pearson, 2005, p.107. 

* 35 (_) M.H BOUCHET, op.cit, pp.107-108.

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