3.6.3. Méthode d'évaluation du
programme de relance de l'agriculture
A. Evaluation :
L'évaluation portera sur des aspects qualitatifs,
quantitatifs et institutionnels des objectifs centraux du programme.
· Les aspects qualitatifs : il s'agira
d'apprécier lors des ateliers de concertation par axe et par bassin
(bilan et programmation annuels), les changements imputables totalement ou en
partie aux actions du projet. Ces appréciations seront faites en commun
par les représentants des organisations paysannes (terroirs) et les
équipes d'appui et conseil,
· Les aspects quantitatifs : il sera question de
traduire les investissements réalisés dans les villages par un
ensemble des résultats quantitatifs. A ce sujet, des indicateurs simples
facilement saisissables seront définis par les équipes d'appui et
conseil avec la collaboration des populations des populations cibles.
· Les aspects institutionnels : on appréciera
les mécanismes du projet et le processus de maturation de ses
institutions clés, l'évolution des partenariats, tels que
définis dans le document du projet, l'évolution des
différents paramètres des marchés de différentes
filières encouragées et/ ou résultant des activités
du projet.
Au début de l'intervention du projet, une enquête
participative de relance (benckmarkt assessment) sera
réalisée pour déterminer le niveau initial d'indicateurs
clé socio-économiques et nutritionnels. Ce
référentiel de départ permettra de mesurer
l'évolution des indicateurs d'impact au cours de projet. A ce titre,
cette enquête sera répétée à mi-parcours et
en fin de projet pour évaluer l'impact du projet sur les
communautés et la population cible en matière
socio-économique et nutritionnelle.
Un système participatif de collecte et d'analyse des
données/ indicateurs sera mis en place, utilisé et
actualisé selon les besoins du projet et des OPB. Les principaux
indicateurs de référence seront définis par une
enquête socio-économique qui sera effectuée dans chaque
terroir, dans le cadre du diagnostic participatif. En référence
au type d'exploitation familiale, classées par les terroirs suivant leur
propre perception du bien-être, l'évaluation participative
fournira, entre autres, des informations sur l'évolution (i)de
l'accès aux ressources physiques (terre, eau, outils, ct.), (ii) des
modes de production de l'exploitation, y compris la transformation des produits
et la commercialisation,(iii) des revenus globaux de l'exploitation, leur
exploitation par type d'activité et par sexe, (iv) la répartition
du temps de travail et des activités par sexe,(v) des couts de
production, des itinéraires techniques suivis, des rendements obtenus,
(vi),des indicateurs socio-économiques tels que la
sécurité alimentaire et nutritionnelle, la scolarisation, la
santé des membres de l'exploitation, etc. Participation aux
réunions/décisions de la communauté, (viii) état
des pistes et possibilités d'accès aux marchés, etc.
Le processus de l'évaluation s'effectuerait une fois
par an et ce à trois niveaux :
ü En interne : auto-évaluation participative
au niveau des terroirs par les paysans, appuyés par les animateurs,
ü Mixte (interne et externe) : au niveau des
bassins, des ateliers d'évaluation seront organisés entre les
représentants des comités communautaires concernés et les
partenaires publics et privés associés au projet. Le responsable
suivi-évaluation de l'UGP facilitera et guidera les discussions.
ü En externe : sur base des conclusions des ateliers
de bassin, l'UGP analysera les impacts du projet en collaboration avec les
partenaires régionaux. Les corrections nécessaires au niveau
stratégique et / ou opérationnel seront formulées à
l'attention de l'UGP. Les recours à des capacités externes
d'évaluation (notamment les universités) pourront être
envisagés en cas de nécessité.
Des études et enquêtes
spécialisées seraient réalisées, selon les besoins
identifiés. Ces études pourraient être menées dans
le cadre d'une collaboration entre le projet et les universités et
écoles d'enseignement supérieur et d'autres organismes. Ainsi, le
projet pourra signer des conventions de stage avec les étudiants de
licence et de maitrise de ces établissements. Ils réaliseront ces
études dans le cadre de leurs travaux de fin de cycle sous la direction
conjointe d'un enseignant et responsable du projet, moyennant une faible
rémunération. Un tel mécanisme permet de susciter
l'intérêt des jeunes pour les activités du projet et
d'identifier de futurs cadres. Les domaines d'étude seront
définis en formation des besoins exprimés par les
bénéficiaires, les OPB et UGP. L'impact environnemental attendu,
notamment en termes de diminution de pression foncière et d'utilisation
mise en valeur des jachères fera également l'Object
d'études spécialisées en collaboration avec des
institutions spécialisées.
Les informations générées par le
suivi-évaluation du projet seront restituées aux
bénéficiaires sous des formes appropriées et mises
à la disposition de tous les partenaires intervenant dans la
région et échangées avec les autres projets FIDA en
RDC.
Donc, la méthode de l'évaluation ex-ante
utilisée dans ce programme est l'évaluation basée sur
« le prix de référence
oubenckmarktassessment ». Mais pour le type d'évaluation
ledit programme à utiliser l'évaluation participative.
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