B - Analyse des principaux freins au
développement du e-commerce au Maroc :
D'après les résultats relatifs aux obstacles au
développement du commerce électronique cités dans
l'enquête, on peut définir trois types d'obstacles :
- Freins infrastructurels.
- Freins culturels et sociaux
- Freins juridiques
1- Les Freins infrastructurels :
De nos jours, et grâce à la stratégie
nationale e-Maroc, on assiste de plus en plus à l'émergence d'une
société de l'information au Maroc. Les statistiques
émanant des enquêtes de l'ANRT montrent que les marocains
s'orientent de plus en plus vers l'utilisation d'Internet et des outils de la
nouvelle technologie. On fait aujourd'hui état de l'existence d'une
véritable révolution numérique au Maroc, s'étalant
sur tous les secteurs y compris le commerce.
Mais malgré ses avancés à grands pas dans
l'introduction des NTIC, le Maroc n'est pas encore arrivé à
exploiter cette révolution numérique en faveur de
l'e-commerce.
Ainsi en analysant de près la situation, et à la
lumière des résultats de l'enquête
précédente, on peut mettre en reliefs certains freins d'ordre
infrastructurel :
1-1 Décalage entre les zones urbaines et les
zones rurales :
Le Maroc souffre d'un écart considérable entre les
zones urbaines et les zones rurales, celles-ci sont complètement
déconnectées de toutes les toiles d'information et de
communication. La population rurale qui représente une très
grande partie de l'ensemble de la population marocaine, semble donc
isolée des avantages qu'offre cette nouvelle technologie. Ce qui
implique que l'e-commerce reste pour une grande partie des consommateurs
marocains un luxe auquel ils ne peuvent pas accéder.
Envisager des mesures de liaisons s'avère donc
indispensable afin de parvenir à une véritable insertion du
réseau informatique dans toutes les régions du pays.
1-2 Coûts élevés d'accès
à Internet :
Au Maroc la demande en technologie d'information reste encore
faible vu que les prix des matériels informatiques sont hors de la
portée de la majorité des citoyens. Ajoutant à ceci les
prix exorbitants de la connexion à internet. Aujourd'hui on peut faire
le constat de l'ouverture de plusieurs cybercafés dans les
différents quartiers et villes marocaines. Mais, pour un grand nombre de
marocains le coût d'accès à Internet et les frais
d'abonnement pour ceux qui veulent s'y abonner à domicile, sont
jugés encore trop élevés. Il faut préciser à
ce niveau que le problème des coûts se pose également aux
entreprises marocaines. Rappelons que c'est le CMI et MTC qui ont
conjointement lancé la plateforme de règlement par Internet. Les
entreprises reprochent à ces deux opérateurs le prix
élevé et l'ambiguïté des procédures pour
accéder à la plate-forme nationale. En effet le CMI applique une
commission variant entre 2% et 3% de la valeur d'achat. MTC qui gère la
relation avec les sites de vente en ligne, exige pour sa part des frais
d'installation de 5000DH, un abonnement mensuel de 250DH et une commission qui
varie entre 1,75% et 2% applicable à chaque achat en ligne. Ces tarifs
sont jugés prohibitifs pour des entreprises qui viennent de
démarrer.
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